Titre : "Partir un jour"Auteur : Manu BoisteauEditions : CastermanNombre de pages : 128Année de cette édition : 2021
Résumé de l'éditeur :
Comment quitter son job (ennuyeux) pour réaliser son rêve (écrire un roman) sans passer pour un crétin irresponsable ?
Partir un jour, sans retour... Telle est la décision de notre héros à lunettes, qui en a assez de son travail sans joie. Car ce qu’il désire au fond, lui, c’est écrire, mais pas n’importe quoi : « une Bible incandescente, un brûlot sans concession appelé à redéfinir les contours, non seulement de la littérature, mais de la pensée même ! »Mais la pente des lettres est rude, et les ennuis guettent : l’achat inopiné d’un bonsaï et d’huiles essentielles n’empêche ni le départ de l’être aimée ni les relations compliquées avec la psychanalyse. Et puis il y a ces lieux inhospitaliers que notre personnage traverse en rêve, incarnation des échecs passés et des angoisses présentes… Sortira-t-il de l'ornière ? Réussira-t-il à passer la crise de la quarantaine tout en écrivant le Magnum opus que le XXIe siècle attend ?
Mon avis :
Voici une bande dessinée très intéressante.
J'ai apprécié le fait de découvrir le cheminement de ce quadragénaire qui en a marre de sa vie. Son boulot et sa vie privée l'ennuient terriblement. Il a un rêve. Il veut écrire son livre. Cependant, est-ce facile de tout plaquer afin de réaliser son projet ? Oh que non et cela n'a pas de conséquences que sur sa vie mais aussi sur celle de sa compagne. Il y a beaucoup de choses qui vont être remises en question et les angoisses vont s'emparer de notre héros.
Suivre cet homme dans ses moments les plus sombres avec ses questionnements m'a beaucoup plu. Il y a des choses bien présentées et celles-ci font réfléchir. Il est facile de s'identifier au héros ne serait-ce qu'à un moment car il se pose des questions existentielles. Cependant, je ne peux pas dire que je me suis attachée à lui car il m'a parfois un peu agacée. J'ai eu l'impression un instant qu'il voulait écrire un livre mais sans rien faire. J'aurais aimé qu'il se bouge un peu plus mais surtout plus vite. J'ai trouvé qu'il tournait en rond. Maintenant, c'est aussi quelque chose d'intéressant parce que cela montre à quel point il est compliqué de changer de vie et surtout de parvenir à être en accord avec soi-même et ses rêves.
Pour les illustrations, je les ai appréciées. Ce n'est pas ma tasse de thé mais je trouve qu'elles mettent bien en scène le personnage et ses tourments. C'est très bien imaginé.
En résumé, c'est un ouvrage interpellant et instructif.
Je remercie Casterman pour cette découverte?
Partenariat/service presse