Pour résumer:
New-York, de nos jours. Taylor Davis est écrivain. S’il a connu le succès par le passé, sa carrière est à présent en berne et ses livres se vendent de moins en moins. Mais ce n’est pas très important à ses yeux car Taylor travaille pour l’amour de l’art. Et justement, le nouveau roman sur lequel il se penche depuis des mois l’enthousiasme tout particulièrement. Il s’agit de l’histoire d’un couple située dans les années 1950 et dont l’héroïne se prénomme Stella. Celle-ci s’interroge sur sa vie et se pose tellement de questions que Taylor s’est mis à lui répondre et a engagé un véritable dialogue avec elle. Est-ce un signe de schizophrénie? Pour Taylor, en tout cas, Stella est plus qu’un personnage de fiction. Si bien qu’un jour, alors qu’il vient presque malgré lui de taper le mot « FIN » sur son clavier d’ordinateur, Stella apparaît devant lui. Comme si ces trois petites lettres, à la manière d’une incantation, lui avaient permis de prendre corps dans la réalité ! Mais comment un personnage de fiction pourrait-il vivre au sein du monde réel, qui plus est dans une époque qui n’est pas la sienne ? Pour Taylor, c’est la fin d’un roman. Mais pour Stella et lui, c’est le début… d’une histoire.
Ce que j’en pense:
Cyril Bonin avait déjà su m’éblouir avec sa série Amorostasia, mais aussi avec ses one-shot Presque maintenant ou La délicatesse.
Je retente ici l’aventure avec Stella dont je trouve la couverture juste sublime. Dans cette BD, nous découvrons donc l’histoire de Taylor Davis. Cet homme est un écrivain qui va vivre une sacrée aventure. Au moment d’écrire le mot fin de son dernier roman, voilà que son personnage principal se matérialise. Voilà Stella propulsée dans notre monde moderne, un monde de chair et de sang, un monde palpable qui est décidément bien différent d’un monde de papier. Comment s’adapter? Comment survivre? Le scénario de cette BD est véritablement palpitant. Dès les premières bulles, je me suis prise au jeu. J’écris cet article des semaines après ma lecture et pourtant, je garde un souvenir précis de cette dernière. A travers l’histoire de Stella, Cyril Bonin nous transporte dans un autre univers mais, il met également en avant la cupidité et la méchanceté de l’être humain. De façon poétique et touchante, le scénariste nous délivre le fil de son histoire. Il met en scène des personnages de papier qui prennent vie dans nos esprits. J’ai trouvé l’idée de base très originale et intéressante. Cyril Bonin a su livrer un récit abouti et émouvant.
D’un point de vue esthétique, on reconnaît la patte de l’auteur. Les personnages sont reconnaissables mais également son traitement de la couleur. J’apprécie particulièrement sa façon de dessiner les visages. Ces derniers sont souvent munis d’un menton un peu pointu et de grands regards. L’utilisation de pleins de petits traits donne de la profondeur au dessin. De plus, les décors tout comme les vêtements sont remplis de petits détails. C’est un véritable délice de feuilleter cette BD.
Bref, je suis complètement conquise!
Un petit aperçu:
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