J.D Vance a grandi dans les Appalaches dans une famille de Hillbillies, c’est-à-dire des “péquenots”. Il paraît qu’ils ont voté pour Donald Trump, mais il n’est pas ici question de savoir quel nom il y a avait sur leurs bulletins de vote. J.D Vance décrit l’existence de ces ploucs du Midwest et, en faisant cela, fait plutôt réfléchir sur le fait qu’il soit possible que dans un pays comme les États-Unis, des gens aient faim, ne fassent rien de leurs journées tout en profitant du système ou ne sachent pas qu’ils peuvent avoir accès à l’éducation (sans dire que cela ne se passe pas ailleurs).
L’enfance de J.D a rimé avec violences, disputes, bruit, insultes, drogue, alcool, pauvreté, déménagements, solitude. Peu importe, les gens qui l’entourent sont sa famille et ses amis, des gens qu’il aime profondément (et à qui il laisse même bien des chances !). Sans un certain nombre d’entre eux, sans le noyau familial que Mamaw, sa grand-mère à laquelle il rend un vibrant hommage ici , a su conserver et protéger, il ne mènerait pas la vie qu’il mène désormais. Il est avocat, marié, et sa femme et lui ont fait construire une maison.
Hillbilly Élégie est une autobiographie dans laquelle J.D Vance démontre qu’il est possible de s’extraire de son milieu, sans clamer que cela est simple, sans jeter la pierre. Il met fortement l’accent sur le soutien qu’il a reçu de la part de son entourage. Il a ainsi trouvé la force la force d’aller à l’encontre de ce que le destin avait prévu. S’il a eu ses moments de faiblesse, il a su se reprendre, travailler à l’école, intégrer les Marines, faire des études. Son récit est passionnant, touchant et plein d’espoir. J.D Vance observe le monde, regarde l’endroit d’où il vient avec tendresse, étudie, analyse. Explique. Tout simplement, tout puissamment.
Présentation de l’éditeur :
« Là où les Américains voient des Hillbillies, des rednecks ou des White trash, je vois mes voisins, mes amis, ma famille. » Dans cet ouvrage à la fois personnel et politique, J.D. Vance raconte son enfance chaotique dans les Appalaches, cette immense région des États-Unis qui a vu l’industrie du charbon et de la métallurgie péricliter. Il décrit avec humanité et bienveillance la rude vie de ces « petits Blancs » du Midwest, ces « péquenots », que l’on dit xénophobes et qui ont voté pour Donald Trump. Roman autobiographique, Hillbilly Élégie nous fait entendre la voix d’une classe désillusionnée et pose des questions essentielles. Comment peut-on ne pas manger à sa faim dans le pays le plus riche du monde ? Comment l’Amérique démocrate, ouvrière et digne est-elle devenue républicaine, pauvre et pleine de rancune ?