The Heroic Legend of Arslân T8, de Hiromu Arakawa

The Heroic Legend of Arslân T8, de Hiromu Arakawa

The Heroic Legend of Arslân T8, de Hiromu Arakawa et Yoshiki Tanaka, traduit du japonais par Fabien Vautrin & Maiko_O, Kurokawa, 2018 (VO : 2017), 192 pages.

L’histoire

Après avoir décidé d’aider le prince Rajendra à monter sur le trône du royaume de Sindôra, le prince Arslân et sa troupe se voient forcés de mener une campagne militaire d’envergure en territoire hostile. La ruse sera-t-elle suffisante face à un ennemi supérieur en nombre et possédant de redoutables éléphants de guerre ?

⭐⭐⭐⭐⭐

Note : 5 sur 5.

Mon humble avis

Comme il s’agit d’un tome 8, je vais dévoiler des éléments d’intrigues importants des tomes précédents donc si vous souhaitez conserver le suspens, mieux vaut peut-être aller voir les chroniques précédentes.

Je me fais la réflexion depuis plusieurs tomes que c’est bien dommage qu’on ne trouve pas en introduction, au tout début de chaque tome, des pages récapitulatives des personnages comme cela se fait beaucoup dans les mangas. Peut-être parce qu’il y a tellement de personnages (et nul doute que de nouveaux vont arriver) que cela serait complexe, mais il me semble que ce serait fort bénéfique (et pas seulement parce que ça m’aiderait à orthographier correctement les prénoms des personnages ! ).

Il me semble que c’est le tome où il y a le plus de tension depuis le début de la série : on a suffisamment eu le temps de rencontrer les personnages et de s’attacher à eux pour craindre pour leur vie, d’autant qu’on sait que la mort peut arriver à tout bout de champs dans Arslân. La bataille avec Sindôra promet d’être aussi complexe qu’annoncée. Sans parler de ce duel entre Daryûn et un adversaire redoutable. C’est là qu’on voit la maîtrise de la narration des auteur⋅ices : tous les combats que Daryûn a pu gagner haut la main jusqu’ici permettent de comprendre à la lecture à quel point l’adversaire est de taille (sans jeu de mot). Autant de situations tendues qui ont retenu ma respiration jusqu’au dénouement des combats et duel, non sans perte malheureusement.

Même si nous avions déjà eu un très bon aperçu de la cruauté de Gahdehvî, on a la preuve dans ce tome qu’il est tellement aveuglé par son égo et sa soif de pouvoir qu’il prend les pires décisions. La première bataille montre les fameux éléphants de guerre de Sindôra en action et j’ai beaucoup apprécié le discours sur ces derniers, comme quoi ils ne sont pas qu’une arme mais des créatures sentientes (bon, ce qui rend la situation pire encore quelque part puisque pourquoi s’en servir comme des armes dans ce cas-là ?). Visuellement, Hiromu Arakawa arrive à les rendre très impressionnants tout en présentant des scènes de combat toujours pleines de mouvements mais très lisibles.

Arslân continue de faire preuve d’ingéniosité et de bravoure, et sa troupe continue de prendre soin les un⋅es des autres et c’est un plaisir à voir.