Pour la première fois, l’écrivain de renom Fabrice Hadjadj prend la plume à l’attention de la jeunesse. Entre Tolkien et J.K. Rowling, il nous plonge dans une trilogie haletante, au cœur d’un univers fantastique que sublime le coup de crayon pénétrant de l’illustrateur, Tom Tirabosco. L’attrape-malheur relate le destin hors norme de Jakob Traum, que rien ne prédisposait à mener une existence autre qu’ordinaire. Les aventures de ce jeune héros, doté d’un étrange pouvoir, se déroulent en trois tomes : Entre la meule et les couteaux, Des forêts aux foreuses et Un berceau dans les batailles.
Ce premier tome s’ouvre sur l’enfance insouciante de Jakob, fils unique d’un couple de meuniers. La vie en plein air, l’amour de ses parents et les jeux avec Clara sa meilleure amie, sont les composantes essentielles de son quotidien dans un petit village au creux des montagnes. Mais un jour, de curieux événements surviennent… Comme par miracle, Jakob ressort indemne de deux accidents qui auraient dû lui être fatals. La vie de Jakob ne sera désormais plus jamais la même…
J’ai eu la chance de découvrir les deux premiers tomes de la trilogie L’Attrape- Malheur grâce au site Babelio et aux éditions La joie de lire.
Dans ces deux romans, nous découvrons le personnage de Jakob, qui s’avère être un personnage hors du commun. Le récit s’ouvre sur l’insouciance de l’enfance qui va vite basculer dans la dure réalité. Très vite, le lecteur comprend que Jakob est spécial, c’est un attrape- malheur. Il est quasiment invincible mais ne connait pas forcément la limite de son pouvoir. Mais, tout côté positif a son penchant négatif. En effet, lorsque Jakob est attaché émotionnellement à quelqu’un, il peut également prendre son mal quitte à en mourir. Ce pouvoir au revers douloureux va lui apporter bien des soucis.
Dès sa plus tendre enfance et pour le protéger, ses parents n’auront de cesse de se faire détester de Jakob afin de le protéger en cas de malheur. Sur ce schéma, va se tracer la vie entière de notre héros. Les deux premiers tomes, nous narrent l’enfance mais également l’adolescence de Jakob. Tantôt homme de cirque, tantôt vagabond- ermite, Jakob va d’aventures en aventures. Au gré de ces dernières, il va croiser des hommes et des femmes qui n’auront de cesse de le rendre malheureux afin de le protéger. En toile de fond, un conflit entre deux hommes de pouvoir se profile. Les deux chefs ont bien compris l’intérêt d’avoir l’attrape- malheur dans leurs rangs et ils vont tout faire pour le rallier à leur cause.
Vous l’aurez certainement compris, l’intrigue de ces romans est extrêmement riche. Néanmoins, j’ai trouvé que certains passages traînaient un peu en longueur et je me suis même parfois ennuyée. Le personnage de Jakob est central mais il n’a pas non plus su me séduire. Je l’ai trouvé terriblement naïf. Là où le lecteur comprend très vite les tenants et les aboutissants, lui, en revanche, ne comprend rien. Cela le rend quelque peu agaçant.
D’un point de vue stylistique, j’ai trouvé l’écriture de Fabrice Hadjadj intéressante. Le ton utilisé confère au conte, presque au mythe. Une ambiance bien spécifique se dégage du livre. L’auteur est également un philosophe et cela se ressent dans ses tournures de phrases. Le texte est accompagné d’illustrations de Tom Tirabosco. Je ne connaissais pas du tout son travail et j’ai été charmée par ses dessins en noir et blanc. Le style de l’illustrateur contribue aussi à accentuer cette ambiance de vieux conte/ mythe. En effet, comme vous pourrez le voir ci- dessous, l’esprit graphique se rapproche des gravures que l’on peut trouver dans les anciens livres de contes.
Pour conclure, même si l’histoire est originale et que le style de l’auteur reste intéressant, j’ai trouvé que les romans contenaient trop de longueurs.