Faisons le point sur les dernières BD lues. Cette fois, j’ai réellement terminé la série De Cape et de Crocs. Il va falloir patienter pour savourer un nouveau tome de La fille de l’exposition universelle. Arte et Asadora continuent leur chemin…
De Cape et de Crocs
Les deux derniers tomes de De Cape et de Crocs se déroulent avant le reste de la série. Il s’agit de faire découvrir au lecteur l’histoire d’Eusèbe, ce lapin si mignon qui a déjà vécu mille aventures avant de se joindre à Don Lope et Armand. Chassé de sa famille, car il est temps pour lui de vivre sa vie, il a été Cardinal au service du roi, ramoneur, tourneur de broche. Il a aussi été provoqué en duel. Toutes ses péripéties l’ont mené à être jugé été envoyé aux galères – il a régulièrement tenté de raconter son histoire dans les tomes précédents mais sans succès, la voilà enfin !
Les détails de cette biographie sont à découvrir dans Vingt mois avant et Si ce n’est toi…, deux bandes dessinées tout simplement magiques. Elles sont parfaitement intégrées au reste en étant les tomes 11 et 12 et non pas un diptyque à part. Il vaut mieux avoir découvert la série avant pour réellement les apprécier, voir les clins d’œil. La dernière pensée du lecteur est : “la boucle est bouclée”. La deuxième est : “il faut recommencer”. Alain Ayroles et Jean-Luc Masbou ont mis tout leur amour pour leur série dans ces deux tomes. Il est palpable à chaque planche, dans chaque phrase. Terminer ainsi est une excellente idée, un magnifique au revoir empli d’émotions.
Asadora !
Octobre 1964, les jeux olympiques vont débuter. Ils sont le symbole de la remise sur pied du Japon. Asa est cependant toujours engagée secrètement pour le gouvernement pour faire en sorte de sauver l’événement. Car seule la bête qu’elle a vue pour la première fois il y a 6 ans pourrait gâcher ce moment en plus de bouleverser les croyances de tous. Ses amies, Miyako et Yone, débutent leurs propres aventures. Ces dernières n’augurent d’ailleurs rien de bon. Son petit frère est malade et c’est sans nouvelles de Monsieur Kasuga qu’elle est obligée de piloter de nuit et sous la pluie.
Les événements s’enchaînent avec dynamisme dans ce nouveau tome. L’intrigue continue de s’étoffer. Elle fait plaisir au lecteur tout en lui cachant encore certaines choses. Les personnages sont tous impeccables. Ils sont intéressants, drôles, touchants, vrais. Les jeunes filles, elles, ont en plus une jolie place. Entre aventure, note fantastique et messages, Asadora continue d’enchanter.
Arte
Arte a appris beaucoup de choses sur son amie dont elle doit peindre le portrait et sur sa mère la reine de Castille. L’artiste se confie elle aussi et est presque convaincue qu’elle doit enfin avouer ses sentiments à Léo. Ce dernier lui permet encore et toujours de perfectionner son art. Maladroite, rêveuse, travailleuse ou déguisée en garçon, Arte est constamment en mouvement. La peinture est le vecteur qui lui permet d’explorer la condition des femmes. De la changer aussi à travers le destin qu’elle s’est choisi. Attention, quelque chose de menaçant se profile et Arte ne peut qu’ignorer ce qui se trame !
Douzième tome, douzième partie entraînante et délicieuse pour la série de Kei Ohkubo. Il est impossible de se lasser d’Arte, de son visage, de sa fougue, de son amour pour la peinture, de sa détermination, des décors qui l’entourent, de ses amis, de ses possibilités. Prenante, touchante, drôle, grave, l’histoire a plusieurs facettes et les maîtrise parfaitement. Publiée au rayon jeunesse, elle est à la fois accessible et d’une grande richesse. Que va-t-il arriver à Arte ? Les prochaines aventures s’annoncent inquiétantes…
La fille de l’Exposition Universelle
La fille de l’Exposition Universelle est une série de bandes dessinées se déroulant lors des Expositions Universelles qui ont eu lieu à Paris. Julie Petit-Clou, l’héroïne de Jack Manini et Etienne Willem, a 12 ans, puis 25, puis 35. Elle a un, puis deux, puis trois petits frères. Il faudrait passer sur leur corps avant de s’en prendre à leur Julie, même si ce n’est pas toujours facile de la protéger. En effet, les dons de voyance de la jeune fille la placent au cœur des complots visant à assouvir bien des vengeances. Elle sauve l’empereur Napoléon III, fait face à des anarchistes ou des tueurs en série.
S’il est indiqué au dos des tomes qu’ils se lisent chacun de manière indépendante, il est pourtant délicieux de tout lire dans l’ordre pour constater à quel point les aventures de Julie Petit-Clou sont passionnantes et parfaitement menées. Tant pour le scénario que pour les planches. Personnages, intrigues et décors évoluent et s’affinent à merveille à chaque Exposition Universelle. Ils portent l’Histoire aussi. L’équilibre parfait est trouvé entre le voyage dans le temps, le suspens, l’humour, l’émotion. À lire absolument !
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