Vanda de Marion Brunet

Vanda de Marion Brunet

Vanda, Marion Brunet, Albin Michel, 2020, 215 pages en poche.

Vanda, c'est une femme atypique, qui vit dans une cabane sur la plage.

Vanda, c'est la mère du Bulot, un gamin de six ans qu'elle aime d'un amour fou et qui le lui rend bien. Elle est sa seule référence, son immuable rocher.

Vanda, c'est celle qui refuse toute compromission, une révoltée, une marginale, une personne entière et parfois brutale. Mais c'est aussi celle qui apaise certains aliénés de l'hôpital psychiatrique dans lequel elle fait le ménage.

Vanda c'est un roman brut, sauvage, qui dit les choses, qui touche le cœur et qui remue les tripes. C'est le portrait d'une société à gros coups de pinceaux, ceux qui arrachent le papier, qui brossent à revers, qui soulèvent la crasse.

Je n'ai pas parlé de Simon... c'est le grain de sable qui va enrayer la belle mécanique du couple mère-fils.

Ce roman, c'est une tragédie au soleil, une terrible tragédie au sein d'une société qui va bien mal.

Et Marion Brunet, c'est une auteure que je vais continuer à suivre... de très près.

" Vanda a admis très tôt qu'elle était seule, comme on est seul au jour de sa mort. Elle en a consommé la douleur jusqu'à en faire une identité, une armure. Les autres comptent un peu, mais ils s'en vont, disparaissent. "

" Quand son fils est né, quand elle l'a reçu contre elle pour la première fois, ça a déchiré quelque chose, en dedans. Il était là et il n'avait qu'elle. Il va t'aimer toute sa vie, elle se répétait, et elle ne savait pas si c'était un bonheur ou une putain de malédiction. "