Forever MIAM raconte l’histoire du musée, depuis sa création en 2000 par Hervé Di Rosa et Bernard Belluc, et derrière, la programmation d’une quarantaine d’expositions et l’histoire des Arts Modestes.
L’exposition s’organise autour de la sculpture géante le SURMIAM, créée pour l’occasion par Hervé Di Rosa à partir des quatre lettres M.I.A.M., avec la double fonction de vitrine et de meuble d’assise pour les visiteurs. Les 20 ans du musée seront évoqués par une sélection d’oeuvres et d’objets de la collection, des cartes inédites des Territoires de l’art d’Hervé Di Rosa, ainsi que par une documentation inédite de photos et de vidéos rappelant les temps forts de l’histoire du MIAM.
Un disque vinyle 45 T de l’Hymne du MIAM, est réédité pour les 20 ans, composé, réalisé par Patrick Chenière alias Général Alcazar et Pascal Comelade. La pochette est créée par Hervé Di Rosa.
Commissariat : Françoise Adamsbaum assistée de Sylvie Côte
PSYCHEDELICES, Expériences visionnaires en France du 4 juin 2021 au 9 janvier 2022
Le MIAM défriche et présente les oeuvres d’artistes français influencés par le mouvement psychédélique. De la genèse à nos jours, de nombreuses oeuvres inédites issues de collections privées et d’institutions seront exposées dans un kaléidoscope jubilatoire à l’image de cette parenthèse enchantée … Héritier du surréalisme, des mandalas, cousin de la Beat Generation, de l’Op et du Pop, l’art psychédélique est porteur de visions irréelles flamboyantes, idéales ou cauchemardesques. Le terme psychédélique apparait en 1957 au terme d’échanges épistolaires entre l’écrivain Aldous Huxley et le psychiatre Humphrey Osmond, il signifie « révélateur de l’âme » et définit tout état relatif à la prise de psychotropes aux effets hallucinogènes.
Au cours du XX° siècle, les substances psychédéliques présentes dans la nature et connues depuis des millénaires par les chamanes, sont synthétisées et font tout d’abord l’objet d’une grande curiosité scientifique. En Occident, entre 1947 et 1976, l’intérêt pour la recherche dans ce domaine explose, les psychédéliques sont alors considérés comme les outils de l’exploration de l’esprit humain les plus prometteurs que la psychologie n’ait jamais connus.
Les recherches portent sur l’expérience mystique occasionnée par les hallucinogènes, l’expérience sociale et les possibles traitements de l’anxiété, des addictions ou des troubles neurologiques. Parallèlement, de nombreuses recherches scientifiques sont menées dans la sphère militaire pour tenter d’utiliser les substances psychédéliques comme des armes de guerre, sans succès avéré.
Malgré une évidente disgrâce institutionnelle, les psychédéliques continuent leur propagation dans la société à partir du milieu des années 60 et trouvent un écho spectaculaire dans la musique et le domaine pictural. Si la majeure partie des plasticiens du mouvement s’exprime avec succès sur des pochettes de disques, des bandes dessinées ou des posters manufacturés, les expressions comme la peinture, le dessin ou le cinéma peinent à trouver leur place dans les réseaux artistiques officiels. La société du spectacle permanent a immédiatement absorbé les esthétiques de l’expérience si profonde du « voyage » psychédélique, aux dépens d’une véritable reconnaissance artistique. Privé de visibilité, ce mouvement underground sans manifeste développé dans la transe de l’expérimentation, sombre injustement dans l’oubli au cours des années 1980. Pourtant, le psychédélisme mérite toute sa place dans la mythologie collective et l’histoire de l’art moderne. La France, traditionnellement secouée par des courants artistiques et philosophiques d’avant-garde, a vu se développer les talents de nombreux créateurs visionnaires. Dès 1965, une poignée de dandys sortie de la Coupole à la suite de Pierre Clémenti et Jean-Pierre Kalfon tente l’expérience acide : Jean Jacques Lebel organise des happenings avec le sculpteur/cinéaste Daniel Pommereule, le groupe Mandala autour de Jean-Claude Bailly et Jean-Pierre Guimard rend hommage au Grand Jeu cher aux surréalistes et devient prosélyte du LSD encore légal, tandis que de nombreux artistes solitaires poursuivent leurs recherches picturales en toute confidentialité.
L’exposition PSYCHEDELICES imaginée par le Musée International des Arts Modestes, rassemble pour la première fois les oeuvres de peintres et plasticiens influencés par leurs visions clandestines et définit les contours d’un mouvement artistique majeur.
Le récent regain d’intérêt pour les substances psychédéliques dans la recherche scientifique aux USA comme en Europe, la dépénalisation de l’usage des champignons hallucinogènes dans certains états d’Amérique et les déclarations de Reed Hastings, co-fondateur et directeur de NetFlix (affirmant que l’avenir du divertissement s’incarnerait dans les substances chimiques récréatives) font du phénomène psychédélique l’enjeu de questionnements nouveaux sur l’importance de ces substances dans nos sociétés. Psychédélices permet une immersion garantie sans danger dans l’univers psychédélique, à travers les oeuvres d’artistes français ou travaillant en France.
Commissariat : Barnabé Mons, Pascal Saumade
Catalogue de l’exposition co-édité avec Le Dernier Cri
Jean-Claude ATTALI
Informations pratiques :
Musée International des Arts Modestes
23 quai Maréchal de Lattre de Tassigny – 34200 Sète – France
+33 (0)4 99 04 76 44
facebook.com/museeinterationaldesartsmodestes – twitter.com/miamsete
Heures d’ouvertures :
-du 1er avril au 30 septembre : tous les jours de 9h30 à 19h00.
Visites guidées du lundi au vendredi à 14h30 et à 16h00, groupes sur réservations.
-du -1er octobre au 31 mars : du mardi au dimanche de 9h30 à 12h00 et de 14h00 à 18h00.
Visites guidées (minimum 10 personnes) sur réservations.
Fermetures annuelles : 1er janvier, 1er mai, 1er novembre et 25 décembre
Tarifs :
Adultes : 5,60 € – Etudiants, 10-18 ans : 2,60 €
Groupes de plus de 10 personnes : 3,60 €
-Moins de 10 ans, demandeurs d’emploi, visiteurs handicapés, groupes scolaires sétois, premier dimanche du mois : gratuit