Le Cavalier du Septième Jour
Un nouveau roman de Serge Brussolo, nous nous précipitons sur la pré-commande. Un petit marque page en cadeau pour l'avoir pris directement auprès de l'éditeur, je les en remercie.
Je suis Brussolienne, celui équivaut à dire qu'il est MON auteur préféré, celui pour lequel nous achetons tous les romans, car cette passion se partage avec mon mari. Il nous en manque encore pas mal mais notre PAL se constitue d'un centaine de ses écrits.
La lecture de cette histoire oscille en deux parties: l'une prenant les personnages un à un pour en conter leur passé, leur présent. Et l'autre leur faire vivre un enfer qui se déchainera sur la petite ville de Pueblo Quito.
On prend le temps de s'affilier nos 'héros', je dirais presque trop, car en avançant je me demandais bien où l'auteur voulait m'entrainer. J'attendais une action, un sursaut, qui est venu sur le tard pour le coup, mais à ce moment-là, il n'y aura plus de place pour pour l'introspection.
La résidence du Maitre est flippante, il s'y passe des horreurs. Cette vieille folle-dingue de Maggie a bien plus à cacher que son cerveau n'est encore capable d'analyser. Et au milieu de tout ça, un homme et une femme, que rien ne rapproche et qui pourtant vont devoir faire front commun.
On ressent la chaleur du désert, les odeurs de l'hacienda, celles de la peur aussi. Tous ont un passé particulier, tous se trouveront à une croisée où il faudra choisir son camps, je dirai le moins pire.
Un roman assez rude, voulu par le contexte de l'histoire, mais pour lequel je suis restée un peu sur ma faim lors de la première partie.
Enjoy!
Résumé:
À Pueblo Quito, une localité frontalière du sud des États-Unis, une communauté défavorisée survit grâce aux retombées du commerce de la drogue. C'est également là qu'ont échoué nombre d'individus au passé tragique.
À Pueblo Quito, tout le monde a quelque chose à cacher : crimes, trahisons, rêves absurdes, fantasmes sulfureux... Tout le monde a l'habitude de regarder anxieusement par-dessus son épaule pour vérifier que personne ne l'a pris en filature.
Dans ce creuset en ébullition s'agite une population hantée par des peurs irrationnelles, notamment la légende du Cavalier du Septième Jour, personnage mythique qui, chevauchant à la tête d'une horde de mustangs déchaînés, viendra un jour punir les pécheurs en les piétinant jusqu'au dernier.
Une légende ? Vraiment ?
Petite présentation de l'auteur:
Né à Paris en 1951, Serge Brussolo écrit depuis son plus jeune âge. Ses premières tentatives de publication ont lieu dès sa douzième année... A sa sortie de faculté, après des études de lettres et de psychologie, il se lance dans la bataille de l'écriture, vivant dans des conditions précaires pour avoir le temps d'écrire ses premiers textes. Commence alors pour lui une formation à la manière des auteurs américains : métiers incongrus, hétéroclites, qui lui fourniront matière à l'études des milieux les plus disparates. Il lui faudra attendre 1978 pour que sa première nouvelle paraisse, qui sera aussitôt saluée par la critique (notamment par Bernard Pivot alors animateur de l'émission Apostrophe). Funnyway (Editions Denoël) sera en effet couronnée par le Grand Prix de la science-fiction française devenu aujourd'hui le Grand Prix de l'imaginaire.
D'autres prix littéraires ( onze ou douze à ce jour !) récompenseront ses nombreux romans fantastiques publiés dans les célèbres collections Présence du Futur et Anticipation, et qui conduiront la critique à voir en lui " le Stephen King français ". Qualificatif réducteur, car, pour Brussolo, le fantastique ou la science-fiction ne sont que des prétextes, des clefs permettant d'accéder à un univers psychanalytique où règnent le trouble, l'obscur, l'inavoué. Il se souciera d'ailleurs peu d'observer les règles du genre et s'appliquera plutôt à les pervertir systématiquement au grand scandale des puristes.
Il donnera à Présence du Futur (Denoël) ses plus grands textes hallucinés, littérature visionnaire bourgeonnant au carrefour du baroque et du surréalisme. Ne s'interdisant rien, osant tout, Brussolo deviendra l'auteur qui fait scandale dans un milieu où robots et soucoupes volantes tiennent lieu de pantoufles. Pendant dix ans, il allumera les controverses, la haine et l'adulation la plus absolue. Tantôt voué au bûcher, tantôt hissé sur un piédestal.
A la fin des années 80 il se détourne momentanément du genre pour s'attaquer à la littérature générale et au roman historique. Quoi qu'il soit difficile d'appliquer des étiquettes à ses romans, chacune de ses oeuvres se déplaçant sur plusieurs genres à la fois. Auteur polyphonique, Brussolo est un mutant réconciliant les extrêmes, un maître expert en mélanges, à la manière des auteurs sud-américains toujours attentifs aux arrière-plans du réel, aux mythologies et au fantastique quotidien. Il est important de rappeler que par ses origines il est en partie Brésilien, et qu'il a baigné dans un univers folklorique issu de la selva.
Le prix RTL-LIRE lui est décerné en 1995 pour La Moisson d'hiver. Son entrée dans la collection FOLIO prouve qu'il est tout à fait à l'aise dans l'analyse psychologique et le roman d'atmosphère. Pour certains critiques, Brussolo se situe dans la grande tradition des auteurs populaires comme Simenon ou Frédéric Dard.
Conteur doué d'une imagination surprenante et d'un époustouflant sens de l'intrigue, il s'épanouit dans la littérature criminelle et trouve son inspiration dans les aberrations sociologiques de nos sociétés. Il a reçu le Prix du Roman d'Aventures en 1994 pour Le Chien de minuit paru au Masque et son roman Conan Lord, carnets secrets d'un cambrioleur a été élu Masque de l'année 1995. Ses thrillers explorent le suspense sous toutes ses formes, conciliant roman noir et énigme classique, thriller international et machinations savantes.
La Société des Gens de Lettres lui a décerné le prix Paul Féval pour l'ensemble de son œuvre.