J'étais vraiment curieuse de découvrir Shirley dont je n'avais jusqu'à aujourd'hui, jamais entendu parlé. Pourtant, les soeurs Bronte sont tout de même assez connues pour leurs romans. Shirley allait donc être une totale découverte pour moi.
Nous allons suivre principalement trois personnages. Robert Moore, Caroline et la fameuse Shirley. Mais autant vous prévenir tout de suite, Shirley n'est - à mon sens - pas le personnage principal de cette histoire, comme pourrait le laisser penser son titre. Ce n'est pas la première fois que des auteurs font cela, et pour tout vous dire, je trouve que cela dessert plus qu'autre chose le roman... mais passons.
Moi qui avait beaucoup aimé Jane Eyre, de l'autrice, j'avais hâte de faire la connaissance de Caroline, et Shirley. Je m'attendais à m'attacher à elle aisément et suivre leurs péripéties avec intérêt. Malheureusement, je n'ai fais que déchanter durant ma lecture...
Pour le coup, je pense que cela vient de plusieurs éléments. D'abord, si habituellement j'accroche bien aux styles des soeurs Bronte, ici, je n'ai pas tellement apprécier le fait que l'autrice s'adresse directement au lecteur. Pour le coup, j'ai trouvé que cela cassait un peu le rythme qui n'était pas tellement entrainant, avouons-le.
Mais en plus, le récit m'a paru assez lourd. Certes, les affaires de l'époques sont intéressantes mais le tout m'a paru assez pompeux, les descriptions sont nombreuses, Robert Moore étant dans l'industriel et je dois dire que j'étais vraiment ennuyée et plus les chapitres passaient, plus je trouvais cela interminable. Ajouté à cela de nombreux personnages qui gravitent autour de notre trio et les descriptions en veux tu en voilà... Non franchement, je pense qu'arrive un moment où il faut se contenter d'un certains nombre de personnages pour ne pas perdre le lecteur en court de route. Enfin, le côté religieux était un peu trop présent à mon goût, même si c'est l'époque qui veut ça...
Du côté des héroïnes, Caroline et Shirley sont assez opposées. Si Caroline est sensible, amoureuse de Robert depuis toujours et généreuse comme jamais, Shirley (qui arrive tardivement, environ 200 pages après) est aussi indépendante que fougueuse. Elle n'a pas peur de dire ce qu'elle pense et est déterminée à faire son bout de chemin. Si j'ai aimé le côté féminisme de ces deux personnages, je n'ai en revanche pas réussi à m'attacher ni à l'une, ni à l'autre.
Arrivée à la moitié du roman, je commençais à me demander si j'allais arriver au bout de ma lecture. Honnêtement je pense que Shirley n'était finalement pas pour moi, car habituellement, j'accroche tellement plus aux classiques et notamment aux soeurs Bronte... J'ai tout de même persévéré une bonne centaine de pages plus loin avant de finalement lâcher l'affaire...
En conclusion, cette belle brique qu'est Shirley ne m'aura pas du tout emballée. J'en attendais un peu plus de l'histoire et des personnages et ai finalement été déçue par les longueurs du récit et des personnages. C'est dommage car celui-ci avait tout pour me plaire - sur le papier - mais n'a pas réussi à me tenir en haleine jusqu'au bout. Je ne doute pas qu'il plaira à d'autres, si le lecteur s'accroche durant ses presque 900 pages.