Priam Monet, commandant à l’IGPN, est envoyé faire un audit dans un petit poste de la police des frontières dans un bled des Alpes proche de l’Italie. A peine arrivé le cadavre d’un migrant est découvert dans un bois et Monet est chargé de l’enquête contre son gré. Lui qui espérait ne pas trainer dans ce trou est agacé, il va l’être d’autant plus que le mort n’est pas un migrant mais un ex-militaire, évadé de prison pour trafic de drogue quand il était en Afghanistan…
Même quand j’essaie d’être sympa ça ne le fait pas. Laurent Guillaume, j’avais été horripilé par une précédente lecture, mais ça datait un peu alors je me suis dis que j’avais peut-être fait une mauvaise pioche, un coup de pas de pot qui méritait une éventuelle réparation ? Bah non ! Vous connaissez la définition du roman de gare, sinon, je vous la livre selon Wikipédia : « La littérature de gare, et plus particulièrement le roman de gare pour le roman, est un genre littéraire se caractérisant par des ouvrages se lisant facilement et rapidement, distrayants mais superficiels, qui tirent leur nom du fait qu'ils sont réputés être achetés dans les gares pour s'occuper en attendant son train ou pendant le voyage. Ce sont généralement des livres peu chers et de petit format, traitant d’histoires policières ou d’espionnage, ou d’histoires d'amour. »
C’est exactement cela ici : superficiel. Un polar sans aucun contexte annexe (social, historique, lié à un milieu particulier…) ce petit plus qui donne de l’étoffe et de l’envergure aux bons polars.
Priam Monet est un gros père, flic sur le déclin, mal embouché qui déteste presque tout et tout le monde ; aidé de Claire qui elle bosse dans le poste local, il va enquêter dans un contexte fermé, où un nommé Chappaz détient tout le pouvoir économique de la région et où donc, tous lui sont redevables… Le reste de l’intrigue sera pourra les courageux ou les téméraires qui s’y aventureront.