En décembre dernier, je me plongeais dans le deuxième tome de Dark Elements. Une lecture à la fois super entrainante et très dure pour mes nerfs. Il faut dire que dans le genre méga triangle amoureux bien foireux, on ne pouvait pas faire mieux. Malgré tout, l'univers est vraiment cool et cela reste du Jennifer L. Armentrout. Et enfin surtout, je savais que le triangle amoureux allait aller dans le sens que je souhaitais donc... j'ai pris sur moi pour supporter ce schéma encore un peu.
Ce troisième tome de Dark Elements vient donc clore cette trilogie. Ami lecteur, à ce stade, quelques spoilers sont inévitables. Si tu n'as pas lu les deux premiers tomes, reviens quand ça sera fait.
Nous retrouvons Layla, Roth, Zayne et les autres comme on les avait laissé. Avec un Lilin sur les bras, sous les traits de Sam et de nombreuses galères sur le dos. Le destin de tous repose essentiellement sur Layla et autant vous dire que cela ne sera pas de tout repos.
Concrètement, le premier quart du roman est consacré - une fois de plus - au triangle amoureux. Pour tout vous dire, dès le premier chapitre, je soufflais déjà d'exaspération... Quand je vous dis que je déteste ce schéma, je ne plaisante pas. J'ai ça en horreur et ce n'est que parce que c'est un Jennifer L. Armentrout que je m'inflige ce calvaire. Heureusement, Caiman vient nous sauver et met Layla devant le fait accompli. Il est grand temps qu'elle choisisse et qu'elle arrête de slalomer entre les deux. J'avais envie de sortir le champagne pour fêter ce petit moment de joie et de soulagement.
Passée cette première étape, nous avons donc le loisir de suivre Layla et son heureux élu dans les premiers moments à deux qu'ils vont s'autoriser au milieu du chaos ambiant. C'est mignon et franchement, on attendait ça depuis un moment, alors c'est franchement appréciable. La fleur bleue que je suis a été satisfaite de ce point de vue là. Si vous n'êtes pas un adepte de romance, vous risquez de trouver ça un peu trop présent mais... tant pis !
Niveau intrigue, la "fin du monde" approche et il est temps pour nos personnages de faire des alliances et mettre de côté leurs aprioris. Dans l'ensemble j'ai trouvé ça plutôt bien et j'a aimé le fait que les "méchants" de l'histoire ne soit pas d'un côté et les "gentils" de l'autre. Tout l'enjeu de cette trilogie réside dans un équilibre des choses avec pour couleur, un beau gris nuancé.
En revanche, mon gros soucis avec Ultime soupir c'est son manque de développement. En fait, les grandes lignes de ce tome sont bonnes mais... tout est trop vite résolu et simple. Pour tout vous dire, hormis la romance et le choix de Layla, il ne se passe pas grand chose et côté rebondissements c'est pareil.
Un obstacle ? Résolu en quelques lignes. Et puis j'ai eu la sensation qu'à part Layla, les autres personnages étaient dignes des plus grands figurants... alors certes, c'est l'héroïne mais... Roth est quand même censé être le grand dur des enfers, un démon super puissant... et il ne fait rien de bien folichon...
Les familiers avaient du potentiels mais sont finalement peu exploités. Du côté des personnages secondaires c'est un peu le même constat, Danika (n'a plus d'utilité depuis que le triangle amoureux a pris fin), Nicolai avait du potentiel mais... on en fait rien. Bref, vous l'aurez compris, ce tome m'a donné la sensation de survolé les choses.
Pire encore, les émotions auxquelles je m'attendais ne sont finalement pas venues. Pourtant, l'un des bouleversements majeurs de l'histoire aurait pu m'atteindre mais m'a laissé de marbre. Pourtant l'autrice a déjà réussi par le passé à m'émouvoir comme jamais mais ici, non... L'humour que j'aimais tant dans les précédents tomes avec notamment Roth est là mais.... n'a pas non plus brillé dans Ultime soupir.
Enfin, niveau approfondissements, j'ai la sensation de trop peu. C'est dommage car ce tome laisse encore pas mal de questions sans réponses, de multiples interrogations et du potentiel pour en faire quelque chose. Du coup, la fan de romance que je suis a été comblée par l'issue de celle-ci mais pour le reste... ça retombe comme un soufflé.
Jennifer L. Armentrout nous a tellement habitué à de l'excellent, des fins en apothéoses, des larmes, du rebondissement qui nous tient en haleine que ici, je suis restée sur ma faim. Je ne dis pas que c'est une déception, car cela reste une bonne lecture, les personnages sont attachants et l'univers me plait toujours autant mais... si finalement, je crois que je suis déçue de ce troisième tome de Dark Elements dans le sens où il était bien mais pas inoubliable...
En conclusion, Dark Elements est une bonne trilogie. J'ai aimé l'univers, cette opposition du bien et du mal avec les démons et les gardiens. Les personnages sont attachants, le couple Layla/Roth me plaît énormément et Jennifer L. Armentrout soigne ses happy-end comme toujours. En revanche, ce dernier tome est clairement en dessous des deux premiers et niveau intrigue, on survole plus qu'on ne développe. Enfin, si l'on compare les autres séries de l'autrice, on est clairement en dessous de Lux (mon préféré) et Covenant (dont le triangle amoureux a gâché une bonne partie). Je ressors donc contente de cette série mais un peu frustrée par les rebondissements finaux.