Les quatre filles du Docteur March • Louisa May Alcott

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Les quatre filles du Docteur March • Louisa May Alcott

Un classique qu’on ne présente plus !

 ╰☆ Résumé ☆╮

Dans une petite ville du Massachusetts, durant la guerre de Sécession, une famille modeste, quatre jeunes soeurs et leur mère, guette avec inquiétude chaque lettre du père parti au front. Mais rien ne peut arrêter la jeunesse, et la vie continue à façonner les destinées de Meg, l’aînée pragmatique, Jo, la romancière en herbe féministe avant l’heure, la douce Beth à la santé fragile et la frivole Amy. De l’enfance à l’âge adulte, confrontées à la découverte de soi, elles partagent une joie de vivre débordante et apprennent l’amour, l’amitié, mais aussi le sacrifice. Ensemble, ces quatre jeunes filles impétueuses sauront réclamer au monde bien plus qu’il ne semble pouvoir leur offrir.

✿ Mon avis ✿

Grâce à l’initiative #lempocheclassique, un club de lecture qui met à l’honneur un roman classique par mois, j’ai enfin pu sortir ce roman de ma pile à lire. J’avais déjà vu le film (édition récente avec Emma Watson) mais je rêvais de me plonger dans la version littéraire et le fait que Gallmeister a réédité l’histoire avec une nouvelle traduction, qui plus est, m’a donné ce petit coup de pouce pour l’ajouter à ma bibliothèque. 

Que dire de cette histoire parue en 1868 ? Personnellement, j’ai trouvé que Louisa May Alcott nous donne de très belles leçons de vie. Chacune des filles a son propre caractère et ses idéaux mais au final, elles veulent toutes faire ce qu’il y a de mieux pour leur famille. Grâce aux différents protagonistes, nous avons la possibilité de découvrir différents types de femmes : la maman, l’artiste, la carriériste… Même élevées ensemble, sous le même toit, par la même ‘Marmee’, ces filles se distinguent et cherchent à trouver leur place dans le monde. 

Les chapitres se focalisent à chaque fois sur un événement particulier ou bien sur le développement d’une des filles. Le temps passe mais pas de manière très régulière. Parfois on passe quelques chapitres au même moment puis l’auteur nous fait une ellipse qui nous amène des mois voir des années plus tard. On regarde les filles grandir et vivre leur vie. On les voit faire des bêtises (car elles sont encore assez jeunes quand l’histoire débute) et des erreurs d’adultes par la suite. Elles ont des peines de coeur pour des garçons, elles sont tristes pour leur père qui est loin d’elles, pour les familles qui sont dans le besoin et pour leur propre fratrie lorsque l’une d’elles est dans une mauvaise passe. 

J’ai trouvé que ce rythme justement manquait un peu de linéarité. Certes on arrive à différencier les filles par leur actions et pensées mais au niveau intrigue, on saute un peu du coq à l’âne. Cela manque de continuité. J’ai trouvé qu’on avait plus affaire à un compilé d’extraits de vie plic-ploc plutôt qu’à un roman suivi avec une intrigue définie. Ces cassures m’ont empêché de vraiment me lier avec les filles et d’avoir des sensations pour chacune d’elles. Toutefois, j’ai quand même eu certains moments d’éclaircies où des émotions m’ont émues. Notamment les chapitres qui parlent famille, maternité, vie de couple et difficulté d’élever des enfants en leur inculquant des valeurs qui nous sont chères. Je comprends donc tout à fait le succès de ce livre qui est d’ailleurs bien mérité. 

Ce n’est pas un coup de coeur mais j’ai passé un bon moment. Surtout en pensant que le livre a été publié au 19ème siècle ! Certaines choses de la vie sont donc bien intemporelles 🙂 Sacrifice et austérité sont à l’honneur dans cet ouvrage, cela est certain. L’autrice met par ailleurs le féministe, l’art et le voyage au centre de son récit. C’est aussi un peu sentimental, parfois mièvre et idéaliste. Mais c’est beau, droit, charmant et touchant à de nombreuses reprises. Le texte nous amène à réfléchir et nous donne aussi de belles leçons de morale. Une lecture qui fait du bien et qui change de ce qu’on lit de nos jours. C’est plus ‘posé’, réfléchi bien que temps à autre un peu vieillot. En bref, un beau classique que je ne regrette pas du tout d’avoir découvert! 

 CHRONIQUE #655 – Mai 2021 

  • Editeur : Gallmeister
  • Parution :  2020 (pour cette édition)
  • Nombre de pages : 640 pages
  • Genre : Littérature classique