Titre Original: Le banquet annuel de la confrérie des fossoyeurs
Date de publication : 20 janvier 2021
Quatrième de couverture : Pour les besoins d'une thèse sur " la vie à la campagne au XXIe siècle ", l'apprenti ethnologue David Mazon a quitté Paris et pris ses quartiers dans un modeste village fictif au bord du Marais poitevin. Logé à la ferme, bientôt pourvu d'une mob propice à ses investigations, s'alimentant au Café-Épicerie-Pêche et puisant le savoir local auprès de l'aimable Maire - également fossoyeur -, le nouveau venu entame un journal de terrain, consigne petits faits vrais et mœurs autochtones, bien décidé à circonscrire et quintessencier la ruralité.
Mais déjà le Maire s'active à préparer le Banquet annuel de sa confrérie - gargantuesque ripaille de trois jours durant lesquels la Mort fait trêve pour que se régalent sans scrupule les fossoyeurs - et les lecteurs - dans une fabuleuse opulence de nourriture, de libations et de langage. Car les saveurs de la langue, sa rémanence et sa métamorphose, sont l'épicentre de ce remuement des siècles et de ce roman hors normes, aussi empli de truculence qu'il est épris de culture populaire, riche de mémoire, fertile en fraternité.
Le banquet annuel de la confrérie des fossoyeurs de Mathias Enard lu par Vincent Schmitt est en lice pour le Prix audiolib 2021. Pour la quatrième année consécutive, j'ai la chance de faire partie du jury qui choisira les 5 livres audios finalistes du prix Audiolib 2021.
Si je vous dis que j'ai une licence de sociologie et que Mathias Enard nous propose de suivre David Mazon, étudiant en ethnologie qui décide d'écrire sa thèse sur la vie rurale dans le marais Poitvin et part donc en observation de terrain, quittant sa vie parisienne, pour se perdre dans un petit village des deux Sèvres. Vous aurez donc compris que ce roman ne pouvait que me plaire.
L'arrivée de David dans le village fait son effet, car voir arrivé un Parisien, bien parisien dans ce village perdu qu'il faut une carte pour y arriver. Tout commence pourtant bien, David en étudiant ethnologue consciencieux s'intéresse aux rites et coutumes des lieux utilise son carnet de bord de manière méthodique, mais petit à petit, ce carnet de bord se transforme plus en un carnet intime qu'autre chose.
Il faut ajouter à cela le fameux banquet annuel de la confrérie des fossoyeurs où accompagné de deux jours d'un banquet gargantuesque, se délient les langues et les vivants laisse place à l'histoire de leurs défunts.
Si à cela vous y ajouté la plume de Mathias Enard qui nous offre un roman à la fois drôle et parfois loufoque, je ne pouvais qu'aimer cette dernière écoute pour le Prix Audiolib 2021. Lu par Vincent Schmitt qui à mon humble avis colle parfaitement avec l'évolution du personnage principal, David Mazon, tout au long du roman.
Vous pouvez retrouver l'ensemble des titres en lice pour le #PrixAudiolib2021 ici
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