Tu comprendras quand tu seras plus grande, Virginie Grimaldi

Par Lacueilletteduneroussette

Bonjour tout le monde !!!

J’espère que vous allez bien en ce mercredi. De mon côté, la pluie et la grisaille sont toujours au rendez-vous. La cohabitation se passe moyennement bien car je déteste être trempée quand je sors haha. Il faut voir le positif, au moins les grenouilles et les escargots sont contents

J’avais énormément hâte de vous écrire cette chronique sur le roman Tu comprendras quand tu seras plus grande de Virginie Grimaldi, qui m’a surprise et chamboulée. C’est mon deuxième roman que je lis d’elle, j’avais lu Le premier jour du reste de ma vie dont vous pouvez retrouver la chronique ici. Je m’attendais à quelque chose dans le même genre : sans prise de tête et léger, un peu trop léger pour moi. Ce ne fut pas le cas.

Résumé :

Auteur : Virginie Grimaldi

Genre : Contemporain, Feel-Good

Édition : Le Livre de Poche

Année : 2019

Nombre de pages : 480 pages

Quand Julia débarque comme psychologue à la maison de retraite Les Tamaris, elle ne croit plus guère au bonheur. Une fois sur place, elle se souvient aussi qu’elle ne déborde pas d’affection pour les personnes âgées. Dire qu’elle a tout plaqué pour se sauver, dans tous les sens du terme.
Mais au fil des jours, la jeune femme découvre que les pensionnaires ont des choses à lui apprendre. Son quotidien avec des papys farceurs, des mamies fantaisistes et des collègues au coeur brisé lui réserve des surprises qui pourraient bien l’aider à retrouver le sourire. Sans oublier Raphaël, le petit-fils d’une résidente, qui ne la laisse pas indifférente…
Une histoire de résilience, d’amour, d’amitiés, un livre plein d’humour et d’humanité, qui donne envie de savourer les petites joies de l’existence.

Mon avis :

Je ne sais pas du tout par quoi commencer. Ce livre m’a bouleversée, je ne m’attendais pas du tout à ça. J’étais même prête à être déçue, à trouver le livre trop léger et sans profondeur, sans réflexion inhérente. Il est vrai qu’il a connu un sacré succès et c’est justement pour cette raison que je voulais le découvrir. Mon objectif était de comprendre son succès et l’engouement autour. Je l’ai compris et c’est mérité.

Nous suivons Julia, une jeune femme de 32 ans, qui décide de tout plaquer à la suite d’une séparation amoureuse et du décès de son papa. N’arrivant pas à faire son deuil et étant en train de sombrer, elle quitte Paris pour aller à côté de Biarritz devenir psychologue pour personnes âgées dans une maison de retraite. Là-bas, elle y fera la rencontre de Greg, de Marine, de Louise, de Gustave, de Léon, de Pierre, de Rosa, de Maryline, d’Elisabeth, et autres. Nous suivons donc son quotidien, sa vie chamboulée, et sa lente reconstruction.

Sur le plan de l’écriture, les chapitres sont courts et addictifs. Sans s’en rendre compte, alors que c’est un pavé, je me suis retrouvée à enfiler rapidement les pages à tout moment de la journée car j’avais cette soif de découvrir ce qui lui arrivait ensuite. La plume de Virginie Grimaldi est fluide, il y a de très beaux passages mais ne vous attendez pas non plus à de la prose à l’ancienne. C’est écrit du point de vue interne de Julia, ce qui permet une bonne immersion dans son environnement.
Le vocabulaire est simple et efficace provoquant les émotions escomptées. Je ne rigole jamais à haute voix quand je lis, je me suis surprise un midi à ma pause à rigoler toute seule dans le parc en lisant un passage et quelques secondes plus tard à être émue. C’est très rythmé, dense et en même temps le lecteur se ballade au gré des jours et moments que vit Julia. Je me suis rendue compte à la fin du roman qu’il y avait très peu de descriptions physiques des personnages, je les ai imaginé avec les traits et le physique que je voulais. C’est un détail que j’ai apprécié car seulement avec des anecdotes sur chacun, je leur ai donné l’apparence qui me semblait la mieux.

Au-delà de l’histoire, les questions soulevées sous-jacentes sont primordiales. Les sujets principaux sont la vieillesse, le rapport à la mort et par conséquent à la vie vécue, les projets peu importe les âges, l’amour inconditionnel, les chagrins, la peur, l’amitié et le dépassement de soi. Le personnage central est Julia mais tous les autres jouent un rôle très important. Ils apportent tous quelque chose à Julia et par dérivé à nous. C’est une si belle leçon de vie. Je suis certaine que je serai amenée à relire ce roman pour m’imprégner encore et toujours des conseils et apprentissages glissés au fil des pages par ses papis et mamies.

En pleine période de pandémie, ce livre fait réfléchir car nous avons déjà entendu des phrases parfois horribles concernant les personnes âgées. Des discours clamant qu’il ne fallait pas se préoccuper d’eux, qu’on s’en fichait, etc. Pourtant, ils ont tellement à nous apprendre. Leur passé n’est pas semblable mais il a existé tout comme le nôtre. Le sujet de la maladie n’est pas anodin, l’Alzheimer mais aussi les cancers, et autres problèmes de santé sont abordés. Nous assistons à plusieurs comportements et philosophies de vie face à ça.

Virginie Grimaldi nous invite à « réveiller » notre vie face aux chagrins et drames qui l’encadrent. Nous sommes capables de nous relever et continuer à sourire sincèrement malgré les peines rencontrées, de construire pleins de projets pour nous dépasser. Dans cette maison de retraite, dernière demeure des résidents, la vie est au coeur de tout. C’est évidemment idéalisé, mais ça ne m’a pas dérangé car la crédibilité réside dans leurs comportements, dans des anecdotes et parcours de vie qui n’ont rien de rose à première vue. Tirer du positif et une paix intérieure en toute circonstance est une qualité que j’admire.

Le résumé indique de la romance, il faut savoir que je ne lis pas les résumés ou rapidement. Ici j’ai trouvé qu’il indiquait trop de choses car Raphaël n’arrive qu’en deuxième partie du roman. Pour autant, les histoires d’amour sont présentes tant au passé qu’au futur sans pour autant que ça soit niais. C’était mignon comme moi je les aime, remplies de douceur et de candeur. La fin du roman est inattendue, je n’avais rien vu arriver et c’est très tendre. J’ai vu des commentaires passer disant qu’ils n’aimaient pas du tout le dénouement, moi ça ne m’a pas dérangé. C’est étonnant et surprenant, la crédibilité peut être mise à rude épreuve mais comme c’est bien agencé dans l’histoire, ça fait partie d’un tout tendre. Je pense même que c’est une invitation à relire le roman en connaissant ce détail final et à profiter d’un regard nouveau de cette relecture.

Tu comprendras quand tu seras plus grande est un roman doux et rude, tendre et réconfortant dans les moments difficiles que nous pouvons traverser. Il ne porte aucun jugement et amène à croire en soi, en ses capacités car tôt ou tard chacun réussira à chasser les nuages pour admirer le soleil. Les personnages sont si attachants que les quitter n’a pas été facile. C’est un roman qui clame la vie à tous les âges, à prendre soin des autres et de nous, un coup de coeur que je relirai.

C’est avec cette chronique un peu longue certes que je termine mon article, j’avais besoin de vous dire tout ça car j’espère que vous sauterez le pas pour le découvrir si ce n’est pas déjà fait. D’ailleurs n’hésitez pas à me dire dans les commentaires votre avis

Quant à moi, je vous souhaite une très bonne semaine et je vous retrouve pour un prochain article très vite !

Laure