La série " Le jour des premières fois " nous emmène auprès des élèves de la classe de Mademoiselle Coline. Une maitresse pleine d'énergie qui formule des jurons rimés et rigolos, et qui sait saisir les opportunités pour leur offrir des leçons de vie, en plus de toutes les autres.
Dans sa classe se trouvent Elvis, le narrateur, petit gars qui se sait un peu lent, un brin moqueur et surtout très observateur, conscient du niveau de la classe lorsqu'il s'agit d'orthographe, et dont la maman peste souvent ; son amoureuse Savanna ; son meilleur ami Ali qui voit toujours les choses en grand ; Jorge volontiers provocateur ; Sara au fort caractère ; Stanislas, un blondinet d'origine russe qui prend les expressions au pied de la lettre. Ce qui amuse/agace Elvis qui fait rimer son prénom avec toutes sortes de mots.
Après avoir découvert la classe de Mademoiselle Coline avec Croquettes & Cie et Nos premières élections en classe, je remonte le temps pour découvrir le premier volet de la série, nouvellement rebaptisé Notre première journée à la mer (auparavant nommé Mouettes & Cie). Suivent Salades & Cie (nouveau titre Notre potager à l'école), et Flocons & Cie, lus et bientôt présentés.
Texte de Marie COLOT
Illustrations de Florence WEISER
Éditions Alice Jeunesse, collection "Primo", 2021 (réédition)
80 pages
Thèmes : Sortie scolaire, Mer, Amitié, Classe, Jeux de mots
Mademoiselle Coline est stupéfaite lorsque ses petits élèves lui apprennent qu'aucun d'entre eux n'a jamais vu la mer en vrai, sauf Sara.
La pub à la télé ou l'eau du canal, ça ne remplace pas, quoiqu'en disent les enfants, et la mère d'Elvis.
Et comme avec Mademoiselle Coline rien n'est impossible, elle organise une sortie à Blankenberge (nous sommes en Belgique), un nom qui ne fait pas rêver mais où se trouve la mer.
En voulant donner à son fils son maillot de bain retrouvé, la mère d'Elvis est embarquée avec la classe.
Je n'y crois pas. On a fait tout ce chemin pour ça : du gris, du très gris tet encore du gris.
Arrivés sur place, la vue de la mer ne suscite chez aucun enfant l'enthousiasme escompté par Mademoiselle Coline mais galvanise celui de la mère d'Elvis. Il faut dire que la pluie s'est invitée et qu'elle grise le paysage comme les humeurs.
Même celle de Mademoiselle Coline qui puise pourtant au plus profond d'elle-même des trésors de positivité pour ne pas succomber à la morosité ambiante.
Il faut croire que lorsqu'on vieillit, on s'émerveille à la moindre occasion, faute de mieux.
Heureusement, la déception n'est pas vouée à durer.
Les enfants comprennent qu'il est temps pour eux de s'occuper de leur maîtresse et lui concoctent une surprise.
Et pour Elvis, c'est l'occasion pour lui de découvrir une autre facette de sa mère !
C'est avec mes deux garçons que nous sommes partis en compagnie de la classe de Mademoiselle Coline pour cette sortie à la mer.
Si elle s'est avérée décevante, voire même éprouvante pour eux, elle a été délicieuse pour nous.
Les ronchonneries d'Elvis, les paris loufoques d'Ali, les incompréhensions de Stanislas et ce manque de chance météorologique ont fait notre régal !
Il nous rappelle cependant que nombreux sont les enfants à n'avoir jamais vu la mer (qu'ils ne connaissent que par le prisme d'images factices (télévisuelles, publicitaires, d'illustrations), ni à pouvoir partir en vacances.
Ce qu'on ne comprend pas, c'est pourquoi c'est si grave.
Un court roman jeunesse illustré qui regorge d'humour et de positivité, et qui incite à réfléchir.
Merci auxEditions Alice JeunesseBelles lectures et découvertes,
Blandine