Les 5 parfums de notre histoire – Laure Margerand

Les 5 parfums de notre histoire – Laure Margerand

Titre :  Les 5 parfums de notre histoire

Auteur : Laure Margerand

Edition :  J’ai lu

Genre : Contemporain

Pages : 317

Parution : 11 novembre 2020

Les 5 parfums de notre histoire – Laure Margerand Les 5 parfums de notre histoire – Laure Margerand

Il y a cinq ans, Charlotte est devenue anosmique après avoir perdu Nathan, son bébé de huit mois.

Le couple qu’elle formait avec Julien n’a pas résisté, et elle n’a plus le goût de rien. Sa souffrance, seule sa meilleure amie, Axelle, la comprend.

Quand Pierre-Emmanuel Franc, célèbre écrivain, la contacte, elle refuse tout échange avec ce type imbu de lui-même et ivre de sa propre notoriété.

Coach littéraire réputée, Charlotte est pourtant la seule capable d’aider PEF dans son nouveau projet : un roman pour reconquérir la femme de sa vie, une œuvre insolite qui sera accompagnée de marque-pages parfumés, aux fragrances élaborées par Gabriella, un talentueux nez grassois.

Embarquée contre son gré dans cette aventure olfactive, Charlotte parviendra-t-elle à se réconcilier avec son passé ?

Les 5 parfums de notre histoire – Laure Margerand

Merci à J’ai Lu & lefildemeslectures

En début d’année j’ai gagné ce livre sur un concours instagramm. Je suis ravie, j’avais vraiment envie de le découvrir. C’est un livre olfactif, je n’avais jamais entendu parler d’un livre comme ça, et ma curiosité m’a poussé à vouloir le découvrir.

Après avoir perdu son petit garçon de 8 mois, Charlotte est devenue anosmique et a perdu l’amour de sa vie, Julien.

5 ans plus tard, tout est compliqué pour elle, même son travail qui, pourtant lui plaisait énormément, la laisse de marbre. Les e-mails s’accumulent, les clients partent, le manque d’argent se fait ressentir. En plus de ça, elle multiplie les visites chez les spécialistes et les examens médicaux pour retrouver son odorat. Mais il n’y a jamais rien, tous les médecins sont sûrs, son anosmie est émotionnelle.

Dans les nombreux e-mails de sa boîte, elle tombe sur un mail de Pierre-Emmanuel Franc, un célèbre écrivain, imbu de lui-même. Il a besoin d’elle pour un projet très personnel, il veut écrire un livre olfactif pour reconquérir la mère de son fils, la femme de sa vie.

Charlotte refuse, bien sûr, son anosmie étant un grand frein dans ce livre olfactif, mais PEF est sûre de lui, Charlotte est la coach littéraire qui lui faut.

C’est Axelle, la meilleure amie de Charlotte qui va la lancer définitivement dans ce projet, malgré son refus.

Charlotte est très loin de s’imaginer ce que lui réserve cette collaboration avec PEF et Gabriella, nez extraordinaire qui va créer les parfums pour le livre…

Sentir, c’est l’instinct. Le sens le plus primaire, celui de la survie des espèces.

J’ai vraiment beaucoup aimé ce livre. Déjà le thème du début, la perte de Côme, cette mort subite du nourrisson, qui me touche de près, dont j’ai pu observer les ravages. J’ai totalement compris le désespoir de Charlotte, son désintérêt pour tous. Même son anosmie/agueusie qui survient après ce choc émotionnel, je l’ai trouvé très réaliste. Elle veut garder l’odeur de Côme, que ce soit la dernière odeur qu’elle sente, même si elle n’en a pas conscience.

J’avançais en équilibriste, privée de deux instincts sur cinq depuis tout ce temps.

Son évolution à travers l’histoire et dans le projet de PEF, est très touchante.

D’ailleurs l’héroïne tout court est attachante, on a envie de l’aider à surmonter cette peine que personne ne devrait avoir. J’ai espéré qu’elle réussisse à retrouver cette joie de vivre qui la caractérisait, j’ai eu envie de la voir danser, comme elle le faisait avant.

J’ai aussi aimé le personnage de Pierre-Emmanuel, surtout vu son évolution, au début clairement il est détestable. Mais très vite il a une prise de conscience sur ce qu’il est devenu.

J’ai aimé le fait que le livre tourne autour des odeurs alors que l’héroïne est anosmique. Je ne suis pas patiente, mais j’ai joué le jeu pour découvrir les odeurs. J’ai trouvé ça vraiment super original. Les parfums sont parfois très bien décrits dans le texte avec les éléments qui les composent, parfois pas du tout, ce qui nous laisse chercher quelles senteurs on peut retrouver.

Beaucoup de ces senteurs se ressemblent, ce qui est complètement logique, vu qu’elles représentent Pierre-Emmanuel et Agathe. Celle qui m’a le plus marqué c’est celle du point d’interrogation, c’est d’ailleurs cette odeur qui va faire basculer l’histoire.

Mais l’odorat et la mémoire sont des sœurs jumelles.

J’ai lu beaucoup de commentaire sur ce livre, qui étaient assez mitigé, disant que l’histoire n’était pas dingue. Pourtant perso, j’ai tout aimé, l’originalité du livre avec le marque-page, mais j’ai trouvé aussi l’histoire touchante. Peut-être parce que je connais le sujet et qu’il me touche particulièrement.

Je n’ai pas trouvé de temps mort, je ne me suis pas ennuyée et je l’ai dévorée. En plus la couverture est magnifique.

Une histoire tendre, touchante et poignante, avec une immersion dans les senteurs et les parfums. Une histoire qui traite du deuil, de résilience, de reconstruction et d’espoir.

Mais quand d’un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l’odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l’édifice immense du souvenir.

Marcel Proust