Publié aux éditions Folio, 2015, 606 pages. Brillant élément du commissariat de Pampelune, l'inspectrice Amaia Salazar se voit chargée d'enquêter sur d'atroces crimes sexuels. Les victimes sont des femmes et tout semble indiquer que les bourreaux soient leurs maris ou compagnons. Mais des rituels macabres, qui rappellent des pratiques de sorcellerie locale, laissent penser qu'un fou diabolique pourrait orchestrer ces meurtres en série. Salazar n'en a pas fini de découvrir les turpitudes de cette vallée de Baztán dont la rivière semble emporter les secrets terrifiants.
Amaia Salazar a d'autant plus de mal à mener son enquête qu'elle vient de donner naissance à l'enfant qu'elle et son compagnon ont tant désiré. Pas facile de devenir mère quand la mort rôde et que le souvenir de celle qui vous a donné la vie vous inflige de violents cauchemars. Mais la jeune femme entend bien aller jusqu'au bout de ses recherches, quels qu'en soient les résultats.
Amaia Salazar a d'autant plus de mal à mener son enquête qu'elle vient de donner naissance à l'enfant qu'elle et son compagnon ont tant désiré. Pas facile de devenir mère quand la mort rôde et que le souvenir de celle qui vous a donné la vie vous inflige de violents cauchemars. Mais la jeune femme entend bien aller jusqu'au bout de ses recherches, quels qu'en soient les résultats.
L'année dernière, à la même époque, j'avais lu et adoré le premier tome de la trilogie du Baztan avec Le gardien invisible. Avec ce deuxième tome, Dolores Redondo réussit une fois de plus à insuffler un souffle haletant et merveilleux à son roman. Je l'ai dévoré d'un bout à l'autre.
Il est nécessaire d'avoir lu le premier tome avant de vous lancer dans celui-ci. En effet, l'autrice accorde une place importante à la vie de son personnage principal, Amaia Salazar , inspectrice à la police florale de Navarre. Dans ce tome, elle devient mère pour la première fois et cette situation chamboule pas mal sa vie de policière. Dans le même temps, Amaia enquête sur une série de meurtres et de suicides inquiétante. A chaque fois, une femme, victime de violences conjugales, est assassinée par son compagnon. Ce dernier se suicide alors en laissant à chaque fois le mot étrange de " Tarttalo ". Chose étrange également, les victimes sont mutilées : on leur a coupé un bras. Cette deuxième enquête rejoint celle du premier tome et permet de faire un lien important dans la vie personnelle d'Amaia. C'est une enquête baignée de mystère où la religion le dispute au merveilleux des légendes basques espagnoles. Avec Dolores Redondo, il faut accepter qu'une part de fantastique, appartenant au folklore, se glisse dans le réel. Le mélange des deux fonctionne très bien. L'autrice accorde aussi une grande place à la vie personnelle d'Amaia. J'aime beaucoup cet aspect. Ici, Amaia devient mère pour la première fois et elle doute beaucoup. Y-a-t-il des bonnes ou des mauvaises mères? Comment savoir que l'on fait les bons choix? Ce sont autant de questions que se pose Amaia qui font écho, bien sûr, à sa propre enfance traumatique . La question de la maternité surgit ici dans toute sa puissance et sa noirceur .Ce deuxième tome est vraiment excellent. L'autrice joue parfaitement avec les peurs liées à l'enfance et à la mort, le tout dans l'atmosphère sombre et humide de la vallée du Baztan.