Ok, ce western post-apocalyptique du grand nord n’est pas le roman le plus joyeux de l’année mais paradoxalement ce fut une lecture de vacances parfaite. Car même si les aspects liés au dérèglement climatique et à l’activité humaine irréfléchie sonnent de manière très actuelle et n’ont rien pour remonter le moral, la narration nerveuse rend le récit haletant et addictif.
Et au-delà du contexte et de l’ambiance, au-delà des événements qui s’enchaînent, le personnage de Makepeace dégage une aura envoutante. Les coups durs qu’elle accumule, son regard lucide sur l’état du monde, ses réflexions sur la nature humaine, ses interrogations métaphysiques sur le sens de la vie donnent à l’ensemble une profondeur qui va bien plus loin que le simple roman d’aventure.
Un excellent moment de lecture, enrichit par la postface d’Haruki Murakami et les informations apportées par l’auteur sur la genèse de son texte. Du tout bon !
Au nord du monde de Marcel Theroux (traduit de l'anglais par Stéphane Roques). Zulma, 2021. 400 pages. 20,00 euros.