Ne m’oublie pas

Ne m’oublie pasNe m’oublie pas d’Alix Garin, Le Lombard, 224 pages Ne m’oublie pas

La grand-mère de Clémence souffre de la maladie d’Alzheimer. Face à son désespoir, elle prend la décision de l’enlever de la maison de retraite et de prendre la route en quête de l’hypothétique maison d’enfance de sa mamie.
Une fuite, une quête, un égarement, l’occasion de se retrouver ? À moins que ce ne soit plutôt des adieux…

Ne m’oublie pas

J’ai vu passer de nombreuses fois cette BD sur la blogosphère et il faut avouer que les avis étaient plus que positifs. Lorsque je suis tombée sur ce roman graphique à la médiathèque, je n’ai donc pas hésité une seconde et je l’ai rajoutée à mon panier.

Dans cette BD, nous découvrons donc Clémence qui se voit confronter à la perte de mémoire de sa grand-mère. Cette dernière n’arrête pas de s’échapper de sa maison de retraite, essayant de rejoindre sa maison d’enfance.. Clémence n’en pouvant plus de voir sa mamie dans cet état, elle décide de l’enlever et de l’amener à destination. Voilà la jeune fille et son aïeule sur la route du passé.

Le scénario nous narre donc ce road trip hors du commun. Entre souvenirs, réminiscences du passé et trou de mémoire, Clémence se retrouve face à la maladie de sa grand-mère. Les moments que les deux passent ensemble sont terriblement précieux. Tout au long du road trip, Clémence se questionne également autour de sa relation avec sa mère, de ces moments passés ensemble et dont on ne profite pas forcément assez…

J’ai été bouleversée par ce scénario. La maladie d’Alzheimer y est tapie dans l’ombre tel un prédateur silencieux. Les souvenirs nous prennent aux tripes et contrastent avec ces moments d’oublis qui blessent les proches. Certains passages sont vraiment intenses émotionnellement et j’ai eu peine à retenir mes larmes.

Alix Garin accompagne son récit d’une esthétique en toute simplicité. L’accent est mis sur les visages. Les traits sont plutôt simples et il y a très peu de détails. Il y a très peu de décor et l’accent est mis sur les personnages. Les couleurs sont douces et créent une atmosphère protectrice autour des personnages. Alix Garin fait également des gros plans sur les visages ou des parties du corps. Cette façon de cadrer renforce l’aspect émotionnel. On y voit des mains qui se triturent, des lèvres qui se serrent, des regards embués mais aussi des corps qui vieillissent, qui se meurtrissent. Bref, on y voit la vie qui nous saute au visage et nous émeut de plein fouet.

Ne m’oublie pas est un roman graphique fort qui m’a bouleversée tant du point de vue scénario que du point de vue graphique.

Ne m’oublie pas
  • Ne m’oublie pas
  • Ne m’oublie pas
  • Ne m’oublie pas
  • Ne m’oublie pas
  • Ne m’oublie pas