Acteur emblématique du cinéma d’horreur américain des années 1930, mondialement connu pour avoir donné vie au comte Dracula, Bela Lugosi fait aujourd’hui encore frémir les cinéphiles.
Couvert d’éloges dès ses premières apparitions sur scène et au cinéma, il a aussi connu des heures plus sombres. Hongrois d’origine, sa carrière d’acteur à peine entamée, il se retrouva forcé de fuir son pays, pour avoir soutenu la révolution communiste. Arrivé aux États-Unis en 1922, il enchaîne les petits boulots et les seconds rôles, handicapé par sa mauvaise maîtrise de l’anglais. C’est pourtant son accent prononcé qui le mène à la célébrité en 1927, quand il interprète Dracula d’abord à Broadway, puis pour les caméras d’Hollywood.
Ce roman (bio)graphique retrace la vie d’un homme qui, après avoir touché les étoiles, connaîtra un déclin tragique. Son orgueil, son style de vie extravagant et son addiction aux drogues l’entraîneront dans une chute sans rédemption.
Ses derniers films, tournés par son ami Ed Wood, deviendront tout aussi culte, souvent cités dans les premières places des plus mauvais films de l’Histoire du cinéma.
Je ne connaissais pas du tout Bela Lugosi. Grâce à ce roman graphique, j’ai découvert cet homme qui a incarné avec brio le grand Dracula. Vous l’aurez compris, cette BD est en fait une biographie d’un acteur mondialement connu. Ainsi, le lecteur découvre l’enfance de Bela Lugosi, son conflit avec son père, son départ pour les États-Unis, le début de sa carrière, son succès et enfin, son déclin.
Le scénario alterne entre différents moments de la vie de Lugosi. Tantôt en plein succès, tantôt en pleine déchéance l’acteur s’avère être une véritable force de la nature, déterminé mais surtout accro au succès et à certaines substances illicites au passage. Koren Shadmi nous dévoile ainsi tout un pan de l’histoire de l’acteur. Sa vie personnelle s’avère être un véritable chao. Il enchaîne les mariages et devient un vrai tortionnaire pour l’une de ses femmes.
Ce roman graphique m’a permis de découvrir cet acteur mais aussi tout un pan de l’histoire du cinéma américain. À ce titre, la BD est une véritable mine d’informations et a le mérite d’être instructive. Bien documentée mais également bien construite, j’ai vraiment apprécié cette lecture.
D’un point de vue esthétique, Koren Shadmi a opté pour des nuances en noir et blanc. Les traits sont clairs et précis. L’ensemble est vraiment propre et net. Je trouve que de temps à autre, les expressions faciales sont figées et que certaines vignettes manquent un peu de nuances.
Pour conclure, j’ai vraiment apprécié cette lecture qui a su m’apprendre beaucoup de choses.
Je tenais également à remercier La Boîte à Bulles pour cet envoi.