Zut ! C’est la rentrée littéraire !

Par Lebouquineur @LBouquineur

La rentrée littéraire, cette indigestion programmée pour les prochaines semaines, nous frappe chaque année entre la fin août et début novembre.

Tous les éditeurs montent au créneau, proposant leurs nouveautés comme les marchandes de poissons sur les marchés de mon enfance. « Elle est belle ma Nothomb ! », « Il est frais mon Djian », toutes les espèces sont à l’honneur, pêchées du matin ou quasiment. Les marchands, comprenez les libraires, les étalent sur leurs tables dédiées à ces encres encore chaudes à peine sorties des imprimeries.

Les magazines, journaux, émissions télé ou radio spécialisés dans ce produit vont y aller de leurs commentaires ou publicités plus ou moins apparentes ; les News Letters envahissent déjà nos boites emails ; les placards publicitaires s’afficher partout où les gens du marketing les jugeront rentables. Bref, on va en bouffer, déjà calés par les chiffres prévisionnels du nombre (521 !) de sorties de livres programmées en ce court espace de temps. Plusieurs centaines de livres comme d’habitude. Quant aux écrivains, tels des humanoïdes pilotés à distance par leur agent ou directeur de collection, ils vont errer de plateaux télé en studios radios pour nous vendre le fruit de leurs efforts, s’épuisant à répéter les mêmes réponses aux mêmes questions (Remarquez, s’ils se contredisaient entre deux entretiens, on se foutrait de leur gueule…) tout en lorgnant sur les chiffres de leurs ventes qu’ils compareront à ceux de leurs précédents ouvrages.

Quand on y pense c’est complètement dingue.