Lecture estivale par excellence, Les frangines offre une pause tout à fait salutaire dans le marasme ambiant incarné par la littérature contemporaine. Léger sans être mièvre, il a ce petit côté espiègle et acidulé qui colle si bien à l’image que l’on peut se faire d’un trio de frangines arrivé à l’âge de la maturité et des choix.
Frangines d’Adèle Bréau, éditions Le livre de poche
Rien d’original à attendre du thème et de l’histoire, on tombe même carrément dans les clichés avec cette galerie de personnages dont la mère abandonnée par son mari à l’aube de ses vieux jours, la fille aînée qui a tout de la femme parfaite, la cadette intello et la petite dernière chouchoute des parents. Mais finalement c’est ce qui plaît tant dans ce livre : on est dans une lecture doudou, qui rassure sur la place de chacun dans ce bas monde. Cette petite saga familiale sans prétention se déguste comme un bon thé glacé au bord de la piscine. Très vite, on se surprend à entendre le chant des cigales, à s’imaginer à l’ombre d’un olivier dans ce mas provençal qui nous tend les bras. On s’imagine au milieu de ces soeurs occupées à refaire l’histoire familiale, à coup de souvenirs déformés, de grands éclats de rires et de petites chamailleries. Parler de tout et de rien pour ne pas parler de l’essentiel qui nous dépasse, voilà à quoi nous sommes tous réduits pendant l’été, le temps d’une pause dans un quotidien trop chargé.
Louise songe à Mathilde, qu’elle a tant admirée, et qui la fascine toujours aujourd’hui. Sa perfection, son maintien, sa force surhumaine dans ce corps si frêle. Peut-être que ce qui la fait tenir, c’est justement ce qu’elle renvoie, cette invincibilité sur laquelle ils s’appuient tous, et qui les arrange.
Histoire vieille comme le monde, Les Frangines ne vous séduira pas par son originalité, non, mais il vous emmènera là où vous avez envie d’être : là où le ciel est toujours bleu et où la vie est irrémédiablement plus douce, entourée des gens que l’on aime.
Les frangines fait partie de la sélection d’août du Prix des lecteurs 2021
L’ESSENTIEL
Couverture poche de Frangines d’Adèle Bréau
Les frangines
Adèle BREAU
Editions JC Lattès en GF et le livre de poche
Sorti le 10/06/2020 en GF et le 05/05/2021 en poche
336 pages
Genre : feel-good
Plaisir de lecture : 
Personnages : Mathilde, Violette et Louise, les 3 soeurs
Recommandation : oui
Lectures complémentaires : Ceux qui s’aiment finissent toujours par se retrouver de Sonia Dagotor, Réjouissez-vous parce que c’est arrivé d’Elvira Moreira, Ciao bella de Serena Giuliano
RÉSUMÉ DE L’ÉDITEUR
Mathilde, Violette et Louise sont sœurs. Depuis l’enfance, elles vivent leurs plus belles heures à La Garrigue, une bâtisse que leurs parents ont achetée autrefois à Saint-Rémy-de-Provence. Tout les oppose et pourtant rien ne peut séparer Mathilde, éblouissante et dominatrice, Violette, qui a grandi dans l’ombre de son aînée, et Louise, la benjamine, née bien plus tard.
Cet été, les frangines se réunissent dans la demeure familiale pour la première fois depuis le drame de l’année précédente. Entre petites exaspérations et révélations inattendues, ces retrouvaillesvont bouleverser à jamais leur vie. Car les murs de La Garrigue, gardiens des secrets de trois générations, ne les protégeront peut-être plus.
Avec délicatesse et humour, Adèle Bréau nous plonge dans une histoire de famille qui pourrait être la nôtre et nous fait passer du rire aux larmes.
TOUJOURS PAS CONVAINCU ?
3 raisons de lire Les frangines
- Parce que c’est le roman de plage idéal
- Parce que les fratries unies s’y reconnaîtront
- Parce que le thème est universel
3 raisons de ne pas lire Les frangines
- Parce que ça reste ultra prévisible
- Parce que les personnages sont totalement stéréotypés
- Parce que ça s’oublie aussi vite que c’est lu
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