Le Conte des Sept Chants, tome 3 : Le Duel (Cécile Ama Courtois)

 

Le Conte des Sept Chants, tome 3 : Le Duel (Cécile Ama Courtois)

Auteur : Cécile Ama Courtois

Éditions : Auto-édité

Paru le : 27 aout 2021

373 pages

Thème : Fantasy

disponible sur le site de l'auteur

et sur Amazon

Fait partie de la saga

Le conte des sept chants


Ma note : 17/20 

 Résumé 

« « — Et tu mourras sur-le-champ, de chagrin et de terreur, l'emportant avec toi dans la tombe. Ce sera toi, le vrai héros, celui qui aura débarrassé Gahavia de ce démon maléfique.
— Oui, poursuivit Malkor d'une voix morne, et les âges chanteront ma gloire, mais ça me fera une belle jambe.
— La vraie gloire n'a jamais profité aux vivants, tu sais.
Il poussa un soupir résigné puis, d'un murmure étranglé, accepta son destin.
— Eh bien, va pour la mort. »
Ils l’ont déjà lu :
« Plus intense, plus complexe, plus sombre. » Cassandra Vivier
« Toujours dans la justesse des dialogues et des descriptions, avec un style bien à elle ! » Les Trouvailles Littéraires de Farah
« L'aventure en Gahavia n'a pas fini de vous étonner et de vous emmener loin dans la noirceur de l'être vivant. » Chroniques Livresques – Gabrielle V.
« Dans ce tome, Cécile met l'ombre en lumière et dépeint des personnages réalistes avec une large palette de gris. Une course effrénée entre les mondes où la frontière entre le Bien et le Mal s'estompe. »
Une Loupiote dans la Nuit.
»  

 Ma chronique 

  Je remercie Cécile pour ce partenariat et ainsi m'avoir permis de lire ce tome 3 en avant-première !
 

Le livre débute sur un calendrier elfique crée par l'auteur. Après deux tomes où l'aventure des personnages les a emmené dans une guerre qu'ils ne voulaient pas, mais parfois il faut se battre pour survivre et faire en sorte que la paix revienne sur Gahavia. Les hordes de Mörk Örn ont fait des ravages et elles comptent bien continuer sur ce chemin afin d'assouvir une vengeance. Tout avait si bien commencé, avec la délégation qui devait uniquement dans le but de rendre le Livre, un parchemin sacré des peuples de Gahavia à la Haute-Reine des elfes. Un parcours initiatique pour tous les membres de la délégation et de tous ceux dont ils vont faire la connaissance.

  C'est le mélange des races qui nous apporte une diversité admirable. Chacun avec ses forces et ses faiblesses, chacun d'entre eux est capable d'aider à son niveau. Ce n'est pas parce qu'un personnage est pacifique au point de se cacher, qu'il ne saura pas faire la différence entre le bien et le mal et ainsi mettre à contribution son courage sous une forme ou une autre. Tel le fait de voir, d'observer, de prendre en compte sa rapidité à fuir pour avertir ses compagnons. C'est tout sauf une forme de lâcheté, car tous ont un moment de leur vie la gloire reconnu. Bien entendu, s'attacher à un personnage est difficile pour de nombreuses raisons, mais la principale est la suivante : la Mort ! Comment vous avouer que durant ces périples certains d'entre eux ne reviendront pas ? Une guerre est déclarée, il y aura forcément des pertes qui feront mal. Pourtant il y a ce souffle d'espoir qui parcourt les pages défilant les unes après les autres.     Ce troisième tome dont je parlerais peu de l'aventure en elle-même, mais plutôt des ressentis, des personnages et peut-être si vous êtes sages d'autres points. La noirceur a pris le coeur de Gahavia en plusieurs personnages et les maintient dans une main de fer terrible. Des choix sont faits depuis le tome précédent et s'ils ne sont pas au gout de tous, il faudra bien s'y faire. Edoran ne va pas faillir une fois de plus. Celui dont nous aimerions qu'il reste tranquille continue de montrer des trésors de qualités impressionnable pour sa race. Oui, j'ai bien mis pour sa race, alors qu'il est intègre, il suffit d'être différent et ainsi de faire peur à ceux d'une autre race, tels les elfes. Tous ne sont pas mauvais, mais les traditions et les idées fixes ont la vie dure. Edoran est un personnage qui montre à la fois ses peurs et sa force. La peur de mourir est très présente, des monstres de toutes catégories font des ravages et ils ne s'arrêteront pas. Par chance l'espoir est toujours bien présente, la lumière ne peut s'éteindre lorsque nous avons des peuples qui se motivent, qui s'allient pour la meilleure des causes possibles.     De nombreuses qualités sont mises en avant : le courage, l'envie de bien faire, l'envie de sauver son peuple (ou tous les peuples qui vient plus ou moins en harmonie avec les autres), les dons au combat, la solidarité. Ce n'est que le début de ces qualités qui sont nombreuses, aussi bien du bon comme du côté du Mal. J'ai beaucoup aimé suivre Bahran qui recherche un semblant d'humanité en un sens. Bohr et Xano Slavius ont également un chemin à parcourir avec Edoran qui ne sera pas de tout repos. La peur est une émotion normale qui est présente tout au long de ce récite. La peur de perdre l'autre, de ne pas le revoir, la peur de ne pas s'en sortir vivant, d'être le témoin de la mort d'un ami cher. Cette émotion nous tenaille, ne nous laisse pas indemne jusqu'au point final, car même à ce moment précis, l'envie de savoir ce qui se passe de l'autre côté nous prend aux tripes. Les personnages ne cessent de nous étonner et de nous faire pleurer autant de joie que de tristesse. C'est un tome qu'il est difficile de ne pas ressentir quoique ce soit et la peur de voir un de nos personnages préférés y passer est un risque à prendre.     Nous passons par bon nombre d'émotions autre que la peur, la joie de revoir des personnages depuis le premier épisodes, la tristesse de voir partir l'un d'entre eux. L'excitation aussi de continuer cette quête des chants disparus. C'est une aventure complète qui recèle de nombreux personnages avec autant de qualités que de défauts. Ils sont tous des êtres doués d'intelligence et de réflexion, bien plus que des hommes. Suivre la Haute-Reine dans son parcours et ainsi la découvrir sous une autre facette est très intéressant. Il ne suffit pas de s'asseoir sur un trône pour être la Reine, il faut agir en tant que telle, montrer de la diplomatie ou encore savoir donner les ordres de manière à les faire passer pour des demandes. C'est un combat de chaque instant que les personnages doivent apprendre à gérer, se battre contre soi-même, contre l'ennemi et même contre ses amis. Cécile va vous emmener dans un monde où les mutations ne sont pas uniquement physiques, le mental va devoir s'adapter à ce qu'il voit, ce que le corps subit. La noirceur de l'être immonde que nous rencontrons par moment ne laisse pas indifférent quiconque.     Cette noirceur est tellement étendue qu'il est difficile voire impossible de ne pas vouloir y plonger pour oublier une peine de cœur, par exemple. Vous pensiez que les deux premiers tomes vous montraient tout ce dont sont capables les hordes ? Il ne s'agissait que d'un détail. Le Commandement des hordes ne se fait pas à coups de bisous et de câlins, mais avec des sorts terribles, de la torture, de la peur qui s'imprègne même sous les ongles. Personne n'est à l'abri d'une mauvaise humeur et des conséquences qui peuvent en découler. Conséquences dramatiques aux yeux de certains, un véritable soulagement pour d'autres.    

En conclusion, j'ai passé un très bon moment de lecture avec ce troisième tome. Les personnages vont devoir combattre bien pire que ce qu'ils ne pouvaient imaginer. Les hordes Mörk Örn sont terribles et leurs commandants encore plus sadiques. Nos compagnons d'infortunes ont de nombreux obstacles à parcourir et tout autant pour la suite. J'ai vraiment hâte de savoir comment tout cela va se terminer ! L'aventure en Gahavia n'a pas fini de vous étonner et de vous emmener loin dans la noirceur de l'être vivant.

 

 Extrait choisi :  

« Pour parcourir les plaines, Thorak avait repris les airs, chevauché par Olbur et Zya. Thésis avait abandonné ses ailes pour le dos de Sorcha, qui lui avait généreusement proposé de la prendre en croupe. Ainsi, les deux jeunes femmes pouvaient-elles parler et faire connaissance, tout en demeurant en contact avec le dragon, dont l'ouïe exceptionnelle lui permettait de suivre leurs conversations.
     Au fil des jours, la guerrière aelder découvrit une personne enjouée et intelligente, courageuse et passionnée. Sorcha racontait sa jeunesse avec enthousiasme, les parties de chasse, la vie en bande, les amis, la liberté… mais jamais elle n'évoquait son présent. Elle éludait systématiquement toute allusion à son choix de vie. Et la raison pour laquelle elle avait fermé la porte de son passé joyeux. Au quotidien, elle tentait de maintenir sa personnalité vibrante derrière un mur de tristesse et de résignation. Thésis n'osait pas aborder le sujet de front. Pourtant, elle pressentait que les états d'âme de la centauresse, et les secrets qui semblaient en être la cause, risquaient de gêner la quête à un moment ou à un autre si l'on n'y mettait pas bon ordre. Sans insister plus, elle se promit de s'en ouvrir à Zya, dont l'intuition et le tact dépassaient largement les siens. Elle, mieux que personne, saurait amener la novice à se confier. »

Le Conte des Sept Chants, tome 3 : Le Duel (Cécile Ama Courtois)


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