De l’importance de l’âge

          Les critiques des romans abondent dans les médias et sur les blogs, tout le monde y va de son commentaire plus ou moins éclairé, et que je t’analyse ceci et que je prenne en considération cela, tout est disséqué – du moins pour ceux qui se donnent la peine de le faire…

Pourtant il est un critère quasiment ignoré de tous : l’âge ! L’âge de qui, du capitaine ? L’âge de l’écrivain et l’âge du lecteur, tout simplement. Oh ! purée ! Le Bouquineur va encore nous embarquer dans un de ses billets à la noix… Personne n’étant obligé de me suivre, je fais ce que je veux chez moi.

J’ai déjà abordé mollement ce problème dans le passé mais je vais m’y attarder aujourd’hui car je suis convaincu qu’il n’est pas neutre.

Comment peut-on raisonnablement mettre sur le même plan, un écrivain ayant vingt ans et son collègue qui en aurait soixante ou plus ? La même remarque s’applique aussi pour les lecteurs et donc aux blogueurs puisqu’eux nous donnent leur avis sur leurs lectures.

L’âge, c’est le terme réducteur pour dire l’expérience, le vécu. Un homme (ouais, ou une femme) de vingt ans ne voit pas les choses, ne les ressent pas comme un aîné du troisième âge (ça se dit encore ?). Dans ces conditions un jeune écrivain, à moins d’être génial, ne pourra pas utiliser la large palette que le vécu autorise à son grand-père.