Réservé à un public averti
Résumé :Je ne vois pas les morts.
Je vous vois, vous.
Je vois toutes vos incarnations.
Je vois l'histoire de votre âme.
Je peux voir votre aura trempée dans le sang de vos vies antérieures.
La plupart des gens sont intrinsèquement bons ou mauvais. Certains flottent entre l'obscurité et la lumière. Peu de gens peuvent changer le tissu de leur essence ; c'est un combat que la plupart sont trop faibles pour gagner. Il était autrefois l'obscurité. Un mal si pur que son âme est noire et pourtant je suis attirée par lui comme un papillon vers une flamme. Quelques fois, j'ai l'impression de me noyer, les vagues de mes sentiments me volant l'air de mes poumons. D'autres fois, je ne ressens rien du tout. Je suis incertaine, ce qui est pire ; haletante pour trouver l'air ou mourir de cette soif. Apprendriez-vous à respirer sous l'eau si vous rencontriez quelqu'un qui vaille la peine de se noyer ?
Mon avis :Avant d’entrer dans le vif du sujet, il convient de rappeler que ce livre s’adresse à un lectorat averti en mesure de mettre une distance entre ce qui est présenté et la réalité. Ici, il n’est pas question d’une quelconque apologie des relations toxiques. Cette fiction décrit une relation évidemment problématique, où la violence est omniprésente, la notion de consentement est inexistante et qui minimise les effets du syndrome de Stockholm. Cela dit, il ne s’agit pas de la juger ou de la comprendre (autant stopper les vagues avec ses mains), il s’agit d’apprécier (ou non) la façon dont l’auteur imagine cette histoire et la raconte avec ses tenants et ses aboutissants. Ses enjeux et ses dommages directs et collatéraux.
Les premières pages m’ont fait penser à « Midnight blue » de L. J. Shen, dans une version plus crue, si c’est possible, et puis rapidement E. S. Carter balaye toute comparaison possible, tant sa version trempe dans la folie pure et l’immorale.
Ici, l’autrice plonge le lecteur dans un environnement vicié impitoyable. Une société secrète abjecte qui suinte la violence. Sans déconner, le mot d’avertissement de l’éditeur n’est pas à prendre à la légère. Les personnages gravitent dans un climat lugubre, quelques-uns le sont jusqu’à la moelle au point de vous en tordant les tripes. Une partie de cette société se nourrit de larmes, de sang et de suppliques, et l’autre partie tente de renverser la tendance et se motive par un besoin de vengeance viscéral. Il ne s’agit pas d’une bataille entre d’un côté le mal et de l’autre le bien, c’est plutôt un délire entre Charybde vs Scylla !
L’héroïne, Faye, est ballottée dans cet univers, selon le bon vouloir de son père, la tête diabolique de cette société. Malgré son rang, elle ne dispose d’aucun pouvoir, au contraire, dès les premières pages, elle sera monnayée comme marchandise en devenant la récompense du plus solide soldat de son père : Cole, pour assurer sa fidélité. Deux personnages diamétralement opposés, rapprochés par la force et qui réaliseront doucement, mais surement qu’ils ont plus de choses en commun qu’il n’y paraît, notamment leur haine pour le père de Faye ! Dark romance oblige, à mon sens, il n’y a pas de romance entres eux… juste du désir et un bon syndrome de Stockholm et de Lima.
D’ailleurs, l’autrice ne s’attarde pas vraiment sur ce point-là de l’histoire. Dans ce tome, elle prend plutôt le temps d’installer l’univers impitoyable et de présenter les personnages et la peine qu’ils baladent en bandoulière, sans forcément prendre le temps de les introduire en profondeur et de creuser les traumatismes qu’ils ont vécus. Je reconnais que c’est un sacré manque, dans la mesure où forcément cela impacte leurs actions/réactions au présent. Bizarre. Mais je chipote peut-être, cela viendra sans doute dans la suite.
Impossible de dire si j'ai apprécié ma lecture ! La Dark romance, c’est vraiment un univers parallèle. Je continue à penser que c’est comme de fixer le désastre d’un accident de voiture sans parvenir à détourner le regard. Mon verdict ? Je lirais sans aucun doute la suite...
Les infos : Date de parution : 07/09/2017Editeur : Editions Juno PublishingCollection : Dark romanceNb. de page : 180 pagesPrix : 4,49€Achat sur La place des libraires
Au plaisir.
Résumé :Je ne vois pas les morts.
Je vous vois, vous.
Je vois toutes vos incarnations.
Je vois l'histoire de votre âme.
Je peux voir votre aura trempée dans le sang de vos vies antérieures.
La plupart des gens sont intrinsèquement bons ou mauvais. Certains flottent entre l'obscurité et la lumière. Peu de gens peuvent changer le tissu de leur essence ; c'est un combat que la plupart sont trop faibles pour gagner. Il était autrefois l'obscurité. Un mal si pur que son âme est noire et pourtant je suis attirée par lui comme un papillon vers une flamme. Quelques fois, j'ai l'impression de me noyer, les vagues de mes sentiments me volant l'air de mes poumons. D'autres fois, je ne ressens rien du tout. Je suis incertaine, ce qui est pire ; haletante pour trouver l'air ou mourir de cette soif. Apprendriez-vous à respirer sous l'eau si vous rencontriez quelqu'un qui vaille la peine de se noyer ?
Mon avis :Avant d’entrer dans le vif du sujet, il convient de rappeler que ce livre s’adresse à un lectorat averti en mesure de mettre une distance entre ce qui est présenté et la réalité. Ici, il n’est pas question d’une quelconque apologie des relations toxiques. Cette fiction décrit une relation évidemment problématique, où la violence est omniprésente, la notion de consentement est inexistante et qui minimise les effets du syndrome de Stockholm. Cela dit, il ne s’agit pas de la juger ou de la comprendre (autant stopper les vagues avec ses mains), il s’agit d’apprécier (ou non) la façon dont l’auteur imagine cette histoire et la raconte avec ses tenants et ses aboutissants. Ses enjeux et ses dommages directs et collatéraux.
Les premières pages m’ont fait penser à « Midnight blue » de L. J. Shen, dans une version plus crue, si c’est possible, et puis rapidement E. S. Carter balaye toute comparaison possible, tant sa version trempe dans la folie pure et l’immorale.
Ici, l’autrice plonge le lecteur dans un environnement vicié impitoyable. Une société secrète abjecte qui suinte la violence. Sans déconner, le mot d’avertissement de l’éditeur n’est pas à prendre à la légère. Les personnages gravitent dans un climat lugubre, quelques-uns le sont jusqu’à la moelle au point de vous en tordant les tripes. Une partie de cette société se nourrit de larmes, de sang et de suppliques, et l’autre partie tente de renverser la tendance et se motive par un besoin de vengeance viscéral. Il ne s’agit pas d’une bataille entre d’un côté le mal et de l’autre le bien, c’est plutôt un délire entre Charybde vs Scylla !
L’héroïne, Faye, est ballottée dans cet univers, selon le bon vouloir de son père, la tête diabolique de cette société. Malgré son rang, elle ne dispose d’aucun pouvoir, au contraire, dès les premières pages, elle sera monnayée comme marchandise en devenant la récompense du plus solide soldat de son père : Cole, pour assurer sa fidélité. Deux personnages diamétralement opposés, rapprochés par la force et qui réaliseront doucement, mais surement qu’ils ont plus de choses en commun qu’il n’y paraît, notamment leur haine pour le père de Faye ! Dark romance oblige, à mon sens, il n’y a pas de romance entres eux… juste du désir et un bon syndrome de Stockholm et de Lima.
D’ailleurs, l’autrice ne s’attarde pas vraiment sur ce point-là de l’histoire. Dans ce tome, elle prend plutôt le temps d’installer l’univers impitoyable et de présenter les personnages et la peine qu’ils baladent en bandoulière, sans forcément prendre le temps de les introduire en profondeur et de creuser les traumatismes qu’ils ont vécus. Je reconnais que c’est un sacré manque, dans la mesure où forcément cela impacte leurs actions/réactions au présent. Bizarre. Mais je chipote peut-être, cela viendra sans doute dans la suite.
Impossible de dire si j'ai apprécié ma lecture ! La Dark romance, c’est vraiment un univers parallèle. Je continue à penser que c’est comme de fixer le désastre d’un accident de voiture sans parvenir à détourner le regard. Mon verdict ? Je lirais sans aucun doute la suite...
Les infos : Date de parution : 07/09/2017Editeur : Editions Juno PublishingCollection : Dark romanceNb. de page : 180 pagesPrix : 4,49€Achat sur La place des libraires
Au plaisir.