La première impression

Mon choix s’est arrêté sur un roman, je me prépare à le lire.

La première chose que je fais toujours, j’examine l’objet de près. Je le soupèse et le manipule pour qu’ensuite lorsque je le lirai, je n’en n’endommage pas la reliure en le tenant mal ou en ayant sous-estimé son poids dans ma main. Puis je lis tout ce qui est écrit sur la jaquette, la quatrième de couverture dont il faut néanmoins souvent se méfier, la table des matières s’il y en a une ; est-ce qu’il y a des remerciements, une postface, des éléments complémentaires comme une bibliographie ou des notes ? Si le roman n’est pas une nouveauté, la date d’édition, le titre original pour les romans étrangers et le nom du traducteur pour vérifier s’il m’est familier.

J’ouvre enfin le livre pour y entrer lentement : phrases en exergue, présumées donner le ton de l’ouvrage, quelquefois une préface que parfois je relis quand le roman est achevé pour comparer ce qui en était dit avec ma lecture.

Et vient l’entame proprement dite de l’ouvrage. Les lignes qui suivent ou les quelques pages du début sont capitales. D’emblée je sens ou pressens si l’auteur écrit bien ou non, si sa prose est laborieuse ou faite de clichés c’est mal barré et déjà mon cerveau enregistre cette information négative, une course avec handicap débute. Inversement, si la langue est particulièrement belle, la satisfaction me gagne et un apriori favorable s’instaure. Le ton du billet pour mon blog est déjà donné…