Altaïr T1, de Kotono Kato, traduit du japonais par Fédoua Lamodière, Glénat, 2014 (VO : 2008), 224 pages.
L’histoire
Au jeu des stratèges, il faut vaincre ou périr. Dans un univers fantastique très fortement inspiré du bassin méditerranéen à l’époque où les empires rivalisaient de puissance…Mahmut est le plus jeune homme à accéder au rang de pacha, général de haut rang dans la stratocratie de Türkiye. Accompagné d’Iskandar, son fidèle aigle royal, ce pacifiste sillonne le pays pour déjouer les conflits. Malheureusement, tous ses compatriotes ne partagent pas ses convictions et l’empire Balt-Rhain guette la moindre occasion pour étendre son territoire…
Notre héros arrivera-t-il à conserver son intégrité au milieu de ces jeux de pouvoir où complots et trahisons sont monnaie courante ?
Mon humble avis
Comme j’apprécie beaucoup la série de manga The Heroic Legend of Arslân de Hiromu Arakawa, on m’a conseillé et prêté les deux premiers tomes d’Altaïr puisque c’est dans un genre assez similaire : l’histoire se déroule en effet dans l’empire Ottoman. On sent dès les premières pages que l’autrice s’est amplement renseignée sur le sujet, notamment avec l’utilisation de mots turcs, dont les traductions sont données. Si cela donne un aspect plus authentique à l’histoire, je ne cache pas que cela alourdi un peu la lecture et que j’ai eu des doutes parfois sur les personnages auxquels on faisait référence puisqu’ils sont parfois appelés par leur titre, leur nom ou leur grade. Mais c’est un bémol qui peut tout à fait s’expliquer pour un premier tome dans lequel il faut rentrer dans cet univers, je ne doute pas qu’au fur et à mesure cela devient plus simple.
On suit un jeune homme nommé pacha récemment, Mahmud, et toujours accompagné de son aigle, Iskender. Les premières pages nous plongent directement dans les conflits qui menacent la Türkiye (nom turc de la Turquie qui est utilisé dans le manga) et on assiste au passage à l’innocence de Mahmud et son manque d’expérience. Mais cela ne l’empêche pas d’agir pour défendre ce qu’il pense être juste et de faire preuve d’ingéniosité pour arriver à ses fins. En revanche, il ne fait aucun doute qu’étant donné l’ampleur des conflits politiques et militaires qui s’annoncent, il risque de ne pas pouvoir vaincre seul.
D’autres personnages sont présentés, amis comme antagonistes et même un personnage de femme, Shara, qui fait son entrée bien dévêtue mais j’imagine que cela s’explique par son métier puisqu’elle est danseuse. En tous cas, elle est pleine de ressource également et n’hésite pas à se mettre en danger pour protéger ses proches.
C’est une lecture plus dense que The Heroic Legend of Arslân puisque dès le premier tome ce sont de nombreuses factions, pays et peuples en conflits qui nous sont présentés et la situation a l’air très complexe. À voir dans le prochain tome si cela se complexifie encore ou si on aura l’occasion d’en apprendre plus sur les personnages !