Cette semaine je fais du hors-piste en partageant avec vous ma découverte des vers de Claire Poirson : un voyage totalement inédit !
90 pages – Éditions Ex-Æquo – Broché – E-book (07/2021)
Lorsque Claire Poirson m’a contactée pour faire la chronique de son livre, j’étais flattée mais sceptique : la poésie ce n’est pas vraiment mon truc (à part quelques grands classiques, peut-être). Mais étant plutôt curieuse, j’ai accepté du bout des lèvres du clavier…
Ce qu’il en est :
« Quel est le masculin de muse ? »
La question est posée dès la 4ème de couverture. Et force est de constater qu’il n’en existe pas. L’autrice explique donc qu’elle a choisi « musc » pour le côté animal, intuitif et excitant.
Dans ce recueil, l’autrice évoque plus ou moins crûment les hommes rencontrés au cours de sa vie. Ce sont ses muses « muscs ». Qu’il s’agisse de brèves rencontres ou de relations plus longues, de rapports charnels ou non, chaque vers de chaque poème est ressenti avec intensité. Un hommage à ceux qui ont compté pour elle (notamment dans Mon camarade ou L’ami).
Pour donner le ton, les textes sont répartis dans quatre grandes parties : Feu, Air, Eau, Glace.
« Le cafouillis inouï de mon cœur réjoui dans tes bras (…) »
Commencer par la catégorie « feu » embrase nos sens dès les premières lignes. On se laisse embarquer par des mots choisis et un vocabulaire riche. Ces textes de Claire Poirson sont un délice pour l’amoureuse que je suis de la langue française.
Mention spéciale pour Fiat Lux, Mat (l’amour comme une partie d’échecs, avec des mots justes et bien maniés) et Ton parfum qui m’ont enivrée !
Et loin des poésies traditionnelles, l’autrice met dans ses écrits son âme sous toutes ses formes : prose, quatrain, haïku… il y en a pour tous les goûts.
« Tes lèvres sont de doux murmures posés sur l’aube de mes rêves »
J’ai aimé le concept des muses au masculin, et le côté féministe non outrancier du recueil. Celui-ci dépoussière aussi l’aspect « vieillot » que peut avoir la poésie pour certains. Alors non, je ne suis pas devenue férue de poèmes en quelques pages ; il y a d’ailleurs certains textes qui m’ont laissée froide (et pas forcément dans la partie Glace). Mais j’ai été agréablement surprise de constater que ce genre de lecture pouvait me plaire de temps à autre. Je remercie chaleureusement Claire Poirson pour sa confiance, et la découverte d’une partie de son univers.
Alors à bientôt pour une nouvelle chronique, et dites-moi en commentaire s’il vous arrive de lire de la poésie, et quel genre ?