Cendres aborde la mission de trois femmes en Italie : répandre les cendres d'un défunt. Deux d'entre elles -Lila (l'âinée) et Violette- sont sœurs, la troisième -Hélène- est leur cousine germaine. Leurs pères étaient frères. Et ce voyage a priori anodin va se révéler plein de surprises.
Cendres offre une écriture qui claque, une plume honnête qui ne s'embarrasse pas du superflus et va à l'essentiel. Anne Duvivier garde le cap de son histoire de famille chargée qui tient ses promesses au-delà de la mort. Les trois quinquas ont des comptes à régler avec le passé et leur présent : cela fouette et cela dégage, pour mieux reconstruire.
Les personnages sont correctement campés, l'écriture d'Anne Duvivier est alerte, drôle et accrocheuse. Je loue la capacité de l'autrice à planter son décor, une atmosphère, , à nous proposer des femmes vives. Mais je n'ai pas réussi à m'attacher à aucune d'entre elles, ni à leur passé / leur présent / leur futur. J'ai surtout trouvé un peu grosses les ficelles. J'ai été dérangée par le devenir très incertain au cours du roman de ces fameuses cendres (peut-être mon côté old school). Je n'ai pas complètement cru à l'histoire, ni aux amours éphémères, ni aux retournements de situation, ni aux réconciliations. Je pense qu'il y a en un peu trop à mon goût, au point de prendre le risque de perdre en discours.
Cendres est un roman court sans prise de tête et qui propose un moment agréable de lecture, malgré quelques imperfections.
Éditions MÉO
Lu en service de presse : je remercie les éditions MÉO pour l'envoi de ce roman.