Bonjour tout le monde !!!
J’espère que vous allez tous très bien en cette journée. L’automne est bel et bien là par chez moi, les feuilles tombent, le froid matinal est présent et mon ciré jaune mon meilleur ami. Aimant me blottir sous la couette et dans mes sweats favoris cette saison me convient, à moi les boissons chaudes quotidiennement
C’est dans cette ambiance de pluie que je viens vous parler d’une saga anglaise peu connue par chez nous et pourtant qui a eu un succès fou au XXème siècle : Jeeves. Pour la petite anecdote, en farfouillant dans les rayons de ma bibliothèque de quartier à l’affut du moindre livre m’intéressant, je suis tombée sur les trois tomes en intégrale de cette saga. Je ne connaissais pas du tout mais la couverture au charme britannique et le résumé m’ont intrigué. J’ai pris le premier qui comporte les quatre premières histoires et je suis retournée chercher les deux autres samedi dernier.
Quand je dis que la saga n’est pas connue, je veux dire que je n’en ai jamais entendu parler sur la blogosphère ou sur bookstagram. Ces chroniques auront aussi une volonté d’augmenter sa visibilité et de vous les faire découvrir.
Après réflexion et sachant que j’allais enchainer la saga entière, j’ai décidé de vous chroniquer intégrale par intégrale et non roman par roman. Lisant tout d’un trait, les chroniques auraient été redondantes et présentant peu d’intérêt. C’est pourquoi l’article sera probablement un peu plus long car je souhaite quand même détailler.
Résumé :
Auteur : Pelham Grenville Wodehouse
Genre : Humoristique
Édition : Omnibus
Année : 2009
Nombre de pages : 912 pages
Fait partie de la saga Jeeves
L’Inimitable Jeeves
Allez-y, Jeeves
Merci, Jeeves
Ça va, Jeeves ?
Dans une Angleterre éternelle peuplée de jeunes filles énergiques et épuisantes, de tantes redoutables, d’oncles débonnaires et passifs, de toute une galerie de personnages excentriques, domine la figure de Jeeves, le génial et flegmatique majordome du narrateur Bertie Wooster, jeune célibataire oisif et écervelé qui a l’art de se fourrer dans des situations inextricables.
Ce sommet de l’humour anglais a enthousiasmé des générations de lecteurs, et a inspiré à un critique ce commentaire définitif : « Il n’y a que deux sortes de lecteurs de Wodehouse, ceux qui l’adorent et ceux qui ne l’ont pas lu ».
Mon avis :
Avec un résumé comme celui-ci on ne peut qu’avoir envie d’emprunter le livre et de s’y plonger. C’est d’ailleurs exactement ce que j’ai fait. Dès les premières lignes on est submergé par une écriture britannique très chic, les phrases sont belles, soyeuses et envoutantes. Je n’ai jamais lu de livres au genre humoristique car j’ai à chaque fois l’impression que cela ne me fera pas rire. Là nous ne sommes pas sur un humour où vous allez exploser de rire mais c’est de l’humour dans du comique de situation. C’est burlesque car Bertie Wooster, le maître, est constamment tourné en ridicule par les actions notables de son valet de chambre Jeeves. Le rapport hiérarchique maître/valet de chambre est parfois inversé où Bertie se voit affubler des remarques extrêmement fines de Jeeves.
Je me suis attachée aux deux personnages ainsi qu’à tout ceux qui interviennent au fil des pages. Ils sont drôles, et ont des problèmes de cœur. Bertie Wooster ayant le cœur sur la main veut à chaque fois les aider, il y met toute son âme, sa volonté, et son temps, mais comme il ne prend pas tout en considération ça rate à chaque fois. Une sorte de compétition va se créer avec Jeeves où le maître veut dépasser le valet.
Sur un pavé de 912 pages, si le début ne nous embarque pas, difficile de continuer la lecture de l’ensemble de l’intégrale. Cette atmosphère où tantôt nous sommes en Angleterre, en France ou aux Etats-Unis balaie le lecteur dans des contrées lointaines et belles. Tante Agathe, personne plus ou moins impitoyable réussit constamment le pari d’apporter des problèmes à Bertie. Le lecteur n’est jamais en reste, nous pouvons deviner ce qu’il va se passer. C’est écrit au « je » avec les réflexions de Bertie donnant l’impression d’avancer à la même vitesse que lui.
L’intégrale commence par une préface d’une dizaine de pages qui permet d’avoir le contexte d’écriture et de publication de cet ouvrage. P. G. Wodehouse est un auteur qui a connu du succès tout au long de sa vie et qui réinventa le genre narratif avec Jeeves.
- L’Inimitable Jeeves
Cette entrée en matière dans l’univers de Bertie Wooster est composée de chapitres s’apparentant à des nouvelles. Chaque chapitre y raconte une histoire mais il y a tout de même une trame : son ami Bingo Little. Ce dernier tombera amoureux de pas moins 7 filles et à chaque fois va voir Bertie pour qu’il l’aide dans son plan pour l’épouser. Nous faisons face à une série de mésaventures où Jeeves arrive constamment à la rescousse de manière délicate et intelligente. C’est dans cette première histoire que nous y rencontrons également Tante Agathe qui veut à tout prix que son neveu Bertie se marie.
Nous découvrons avec stupeur un des sujets les plus épineux entre Jeeves et Wooster : le style vestimentaire de ce dernier. Il achète des pièces excentriques que son valet de chambre n’apprécie pas du tout. Je ne vous en dis pas plus pour ceux qui voudraient le lire mais ce détail est présent tout du long pour créer un comique de situation répétitif et soudain.
- Allez-y, Jeeves
Ce deuxième tome ressemble plus à un recueil de nouvelles, les histoires étant distinctes les unes des autres. Nous avons le début lorsque Jeeves entra en fonction chez M. Wooster et comment ce dernier comprit rapidement que ce valet de chambre allait lui être indispensable et entièrement dévoué. Un chapitre correspond donc à une nouvelle où Bernie Wooster raconte ce qui lui arrive en parlant au « je » en voulant résoudre le problème d’un de ses amis. Là encore ses plans échouent et Jeeves lui sauve la mise. Le dissident sur le style vestimentaire devient un objet de remerciement ce qui fait que c’est assez cocasse. Ici, nous voyageons entre Londres, Paris et New-York rendant l’ensemble du recueil très vivant, dynamique et chouette.
- Merci, Jeeves
Cette troisième histoire est un roman où l’action se situe à Chuffnel Regis. Les chapitre sont courts et de fait dynamiques. Nous y apprenons avec stupeur que Jeeves quitte ses fonctions auprès de Bertie car ce dernier s’est mis à jouer du banjo, ce qui déplaît à ses voisins, et est contraint de quitter les lieux. Son valet de chambre ne souhaitant pas s’expatrier à la campagne éternellement décide de rendre son tablier.
L’intrigue tourne autour de Chuffy qui veut se marier avec Pauline Stocker qui a un père 50 fois millionnaires alors que lui est pauvre. Il se tourne vers Bertie pour lui venir en aide. Les quiproquos s’enchainent ainsi que les situations catastrophiques et délicates où il doit sauver sa peau.
Bien que Jeeves et M. Wooster ne soient plus liés professionnellement, il n’en demeure pas moins que l’ancien valet de chambre a toujours de la sympathie pour ce dernier et lui rend quand même de nombreux services, preuve d’un véritable lien amical entre eux deux. J’ai adoré la fin, je l’ai trouvé très fine et belle. C’est rusé et malin de la première à la dernière ligne.
- Ça va, Jeeves ?
Le dernier tome de cette intégrale est également un roman. Plus conséquent que le précédent, le thème principal est quand même les relations amoureuses. Deux anciens camarades de classe de Bertie veulent se marier (chacun avec une femme différente) mais des éléments extérieurs empêchent les demandes et unions. Bertie veut leur venir en aide mais comme à chaque fois il cause plus de dommages que de solutions. Ce dernier étant jaloux des talents de Jeeves et que tout le monde aille le voir pour le conseiller, il se met en tête une rivalité et va tout faire pour montrer aux autres qu’il est meilleur que son valet de chambre en ce qui concerne le règlement des problèmes. Bertie est assez simplet par moment, il n’est pas très fute-fute et ne réfléchit pas toujours plus loin que le bout de son nez.
Le comique de situation est constamment présent, j’ai trouvé cela très amusant car plus les pages défilent plus Bertie s’emmêle les pinceaux mais par orgueil ne veut pas s’avouer vaincu. Ses actions partent d’un bon sentiment, il veut venir en aide à ses amis en créant des plans, des stratagèmes mais il ne calcule pas forcément bien et des péripéties lui tombent dessus.
Dans les quatre histoires, les relations amoureuses sont au centre. Bertie doit sauver un couple naissant, les emmener aux fiançailles ou faire en sorte que les proches de telle ou telle personne accepte l’union. Il n’y a rien de niais dedans, c’est juste le prétexte pour emmener l’aspect burlesque des situations.
Le vocabulaire employé date du XXème siècle donc certains termes ne sont plus utilisés dans la langue courante, j’ai donc appris pleins de nouveaux mots en allant chercher les définitions au fur et à mesure. Il y a certains clins d’œil à Sherlock Holmes, comme le lieu de vie de Bertie qui se nomme Berkeley Street mais aussi sur leur amitié. Agatha Christie n’est pas en reste puisqu’elle alla même jusqu’à dédier un roman à P. G. Wodehouse. Ce genre de petits détails est plaisant à lire quand on adore ces auteurs.
A titre subsidiaire, je précise que du vivant de l’auteur une série a été tournée sur les mésaventures entre Bertie et Jeeves, je ne l’ai pas encore vu mais si je tombe dessus j’aimerai bien voir comment cela a été adapté.
L’intégrale de Jeeves (T. 1) est une découverte et je ne suis pas déçue de m’être laissée tenter. J’ai énormément apprécié les personnages au fil des histoires ainsi que les aventures trépidantes et comiques de Bertie Wooster et Jeeves. Le chic à l’anglaise m’a toujours plu et cette saga n’y fait pas exception. Si vous tombez sur cet auteur dans les rayons de votre bibliothèque ou librairie, prenez-le et laissez-vous embarquer en compagnie de deux gentlemen. Sans aucun doute, je fais partie des lecteurs qui adorent Wodehouse.
Et vous, vous avez lu ce livre ? Connaissez-vous les aventures de Jeeves ? N’hésitez pas à me dire tout cela dans les commentaires pour que nous puissions en discuter
Je vous souhaite à tous un très agréable week-end, le mieux est chouette puisque je vais voir des amis avant mon déménagement futur et je fête mon diplôme
Laure