Elle n’a que quatre ans quand elle envoie promener un petit gars du même âge, qui lui déclare son amour, sous prétexte qu’il n’est pas bien coiffé, un petit garçon tout en émotions qu’elle repousse aussitôt.
Pourtant, elle se rend compte de son erreur. Bien des années plus tard, à plusieurs reprises, Étienne va se télescoper avec elle. D’abord au lycée, où leur histoire aurait pu démarrer, puis à la fac, où elle envoûte son frère. Et enfin, après un rupture destructrice. Encore et encore, elle lui fait une place, elle hante sa vie tel un spectre. Et puis, elle vit sa vraie vie, auprès de sa famille versatile, cyclothymique. Sa mère en quête de sérénité, a trouvé l’amour auprès d’un homme rassurant, plus âgé.
Doucement, la jeune fille vivote… Jusqu’au jour où elle fait la connaissance d’Yves. Et tout de suite c’est l’amour, le grand, l’immense.
Au gré du roman que j’ai eu de la peine à lire jusqu’au bout, il ne se passe désespérément rien. Certes, on se laisse porter par l’histoire de cette jeune femme et de son entourage, un mari, deux enfants, une vie banale en quelque sorte, sous le joug de longues périodes d’incertitude. Seul personnage qui apporte une étincelle dans ce paysage monotone, Marie-Louise, une arrière-grand-mère et son arrière-petite fille, camarades de toujours. Et puis il y a la mère de l’auteur, une femme toujours dans les nuages, capricieuse, qui collectionne les sacs en plastique…
Ce récit m’a laissée sur ma fin, voire déçue, habituée de l’excellence des écrits de cet auteur.
L’Éternel fiancé par Agnès Desarthe, éd. de l’Olivier
Date de parution : 19 août 2021