Éditions Le livre de poche, 2020 (224 pages)
Ma note : 15/20Quatrième de couverture ...
Une jeune infirmière, Amy Leatheran, arrive sur le chantier de fouilles de Tell Yarimjah afin de s'occuper de Mrs Leidner, la femme d'un archéologue, qui est la proie d'angoisses nocturnes. Lorsque cette dernière sera assassinée, Amy aura l'immense privilège de voir Hercule Poirot à l'œuvre...La première phrase
" Dans le hall du Tigris Palace Hotel, à Bagdad, une infirmière terminait une lettre. Sa plume courait avec entrain sur le papier. "
Mon avis ...
Publié en 1936, Meurtre en Mésopotamie a pour cadre un chantier de fouilles en Irak. Pour planter ce décor, Dame Agatha s'est sans doute inspirée de sa vie de femme d'archéologue. C'était une grande voyageuse : dès les années 30 elle suivra son second mari (Max Mallowan) en Syrie ou encore en Irak. Meurtre en Mésopotamie fait donc partie de ces romans exotiques, qui font voyager notre cher Hercule Poirot. L'ambiance est donc particulière, avec l'évocation du Tigre ou encore de la ville d'Hassanieh.
Sans surprise, j'ai beaucoup aimé cette enquête de la Reine du crime. Le lecteur se plaît à découvrir ici Poirot sous un nouveau jour : Amy Leatheran, la narratrice, n'hésitant pas à retranscrire l'anglais pour le moins approximatif de notre détective belge.
Côté intrigue policière, c'est encore une fois un bon cru. Mrs Leidner, épouse d'un archéologue, se sent menacée et serait en proie à de terribles hallucinations. Chargée de la rassurer et de prendre soin de cette femme à l'aura solaire, Amy Leatheran est alors engagée en qualité d'infirmière. Lettres de menace, visions curieuses voire surnaturelles, atmosphère tendue sur le chantier de Tell Yarimjah : tout y est pour nourrir soupçons et angoisses. D'autant plus lorsque le meurtre frappe une première fois.
Si je pense préférer les romans mettant en scène le capitaine Hastings, ou encore ceux qui ne sont pas relatés par une tierce personne, Meurtre en Mésopotamie a su me séduire. Impossible pour moi de retrouver par moi-même le dénouement de cette enquête, alors même que je suis sûre d'avoir vu l'épisode de la série il y a peu... Un comble !
En bref, je ne peux que vous conseiller mille fois cette lecture ô combien dépaysante. Je lui préfère Mort sur le Nil (si l'on reste sur les Poirot où notre détective moustachu se retrouve projeté à l'étranger), mais Agatha Christie réussit là encore à nous mener par le bout du nez.
Extraits ...
" Rien qu'à le voir, vous en aviez le fou rire ! On aurait juré qu'il se croyait sur les planches, ou dans un film. D'abord, il ne mesurait guère plus d'un mètre soixante et des poussières - et c'était un drôle de petit bonhomme grassouillet, vieux comme Hérode, avec une moustache inimaginable et un crâne en forme d'œuf. Il avait tout du coiffeur dans une pièce de boulevard ! "