» Elle n’avait plus honte de rien. Son corps, elle n’en voulait plus d’autre. Puisque son frère l’aimait ainsi. Que le reste n’avait donc pas d’importance. Que le monde et son jugement ne pouvaient plus pénétrer le petit enclos de leur paradis. Qu’ils y étaient protégés par la force indestructible de leur union. Que c’était justement peut-être grâce à son obésité qu’une telle union avait été rendue possible. Que, moins grosse, son frère l’aurait peut-être moins aimée. » Lui est croque-mort. Elle l’attend à la maison, presque impotente à force d’obésité. Ils s’aiment à la folie. Mais ils sont frère et sœur… Et la douleur qui taraude Jeanne depuis quelque temps n’est pas le signe d’une maladie ordinaire.