“Les lions de Sicile” de Stefania Auci est une de mes lectures de cet été et à vrai dire, une bénédiction, car elle m’a permit de m’évader tout en restant chez moi. Après tout, les voyages immobiles sont souvent les meilleurs.
Thème : famille, violence, Palerme, Sicile, dynastie, réussite, ambitions, histoire, Italie du Sud, fresque, historique, Stefania Auci.
☆ Résumé de l’éditeur
“1799. Paolo et Ignazio Florio quittent leur Calabre natale pour s’installer à Palerme. Passionnés, ambitieux mais pauvres et de modeste origine, les deux frères et leur famille n’aspirent qu’à une chose : se hisser parmi les puissants de la ville. C’est sans compter le mépris des palermitains qui voient d’un mauvais œil ces étrangers dont « le sang pue la sueur ». À force d’obstination et de volonté, les Florio, en se lançant dans le commerce d’épices, se frayent un chemin qui, un jour peut-être, leur donnera un empire. Mais leur réussite ne les protège pas de drames plus intimes, car Paolo et Ignazio, pourtant unis comme les cinq doigts de la main, aiment la même femme….”
☆ Pourquoi “Les lions de Sicile” est un livre à lire
☆ Pour la fresque historique et le voyage.
☆ Pour la découverte de cette incroyable famille de commerçants palermitains.
☆ Mon avis sur “Les lions de Sicile”
Je viens de refermer ce roman à regret !
C’est fou ! Parfois on n’a aucune envie d’entrer dans une histoire et au final, on finit par en être captive. Ce sont 550 pages tellement dépaysantes !
En plus depuis que j’ai adopté cette routine quotidienne de lire au moins 50 pages par jour (= une demie heure de lecture), les gros pavés ne m’effrayent plus, ce qui fait que j’en ai toujours un en route.
Et on dira ce qu’on voudra mais les gros romans bien denses permettent une immersion et un développement de l’histoire que n’offrent pas les livres plus courts. C’était vraiment dommage de s’en priver.
Quelle destinée que celle des Florio !
Paolo et Ignazio, frères pauvres, calabrais venus s’installer à Palerme, après un violent tremblement de terre, tiennent une herboristerie et vont se hisser à la force de leur travail et de leur habileté pour les affaires, parmi les puissants de cette ville. Ils devront tout au commerce du quinquina avant de saisir les opportunités qui s’offrent à ceux qui restent à l’affut.
Comment effacer cette marque “d’hommes de peine” qui leur colle à la peau et leur ferme encore les portes des cercles aristocratiques ?
Ce sera l’obsession de Vincenzo. Développer ce dont il a hérité de son père et de son oncle : faire prospérer leurs affaires et mêler leur sang à du sang bleu. C’est sans compter sur la résistance de cette société palermitaine et les évènements politiques qui secouent la région mais aussi le cœur de ses hommes.
Comme Paolo et Ignazio ont malheureusement aimé la même femme, Vincenzo en aimera une qui ne correspond pas à ses ambitions premières.
Fabuleux roman, foisonnant, qui nous transporte entre 1799 et 1868 à travers l’histoire de trois générations de Florio avec les odeurs et les couleurs de ce sud intense, du sel de la mer, des épices, du soleil, du bleu qui éclabousse les rétines, de la rage de réussir chevillée au corps mais aussi la violence des hommes et de l’histoire où les femmes doivent se battre elles aussi, pour gagner leur place.
☆ Bilan de ma lecture
Je pense que vous avez compris que c’est un véritable coup de cœur !
Je comprends désormais le bandeau annonçant un roman phénomène.
Cette histoire a tout pour nous conquérir !
La fluidité de la plume de Stefania Auci, qui sait contextualiser l’histoire des Florio dans la grande Histoire, sans nous écraser sous les détails et nous amène à voyager en Sicile dans les pas de ces incroyables personnages que furent les Paolo, Ignazio et Vincenzo Florio mais aussi Giulia et Giuseppina.
A lire si vous aimez les grandes fresques historiques, les grands destins, les histoires de famille, la rudesse et la chaleur de l’Italie et de la Sicile – Lecture parfaite pour s’évader
☆ A lire aussi – idées lecture
Décidément ces dernières années mettent à l’honneur les femmes auteures italiennes !
Je vous renvoie donc vers “L’amie prodigieuse” et sa suite, d’Elena Ferrante ainsi que vers les livres de Rosa Ventrella “ La liberté au pied des oliviers”
Toujours sur l’Italie, mais plus légers, vous avez aussi les livres de Serena Giuliano : “Mamma Maria”, “Ciao Bella” et “Luna”
Il semble que “Les lions de Sicile” de Stefania Auci soit un premier tome, il faut donc s’attendre à une suite, ce qui est plutôt une excellente nouvelle ! Et j’ai appris incidemment qu’il devrait y avoir un film.
Vous êtes partants.es pour un intense roman familial et historique sur fond de Sicile ?