Bonjour tout le monde !!!
J’espère que vous allez tous très bien en ce mercredi. De mon côté tout va très bien. Je passe mes journées entre le stage, les cartons, les séries et les livres. Je ne m’ennuie pas ça c’est certain.
Pour l’article du jour, je vous retrouve pour la chronique du roman Nous de David Nicholls. J’ai choisi ce livre car j’avais déjà lu Un jour de cet écrivain que j’avais adoré. Pourtant, une fois en ma possession le livre ne me tentait plus tellement. Je me disais qu’il serait trop léger et sans véritable histoire. Finalement, je me suis laissée tenter et je l’ai terminé samedi dernier.
Résumé :
Auteur : David Nicholls
Genre : Contemporain
Édition : Belfond
Année : 2015
Nombre de pages : 496 pages
Titre original : Us (2014)
Après le phénoménal succès d’Un jour, David Nicholls, sacré auteur britannique de l’année aux National Book Awards, fait son grand retour avec une comédie douce-amère irrésistible qui a déjà ravi le cœur du monde entier.
Paris, Amsterdam, Munich, Vérone, Venise, Florence, Rome, Naples. Le Louvre, le musée Van-Gogh, la place Saint-Marc. Terrasses ensoleillées, trattorias bondées : l’été s’annonce chargé pour les Petersen.
Douglas, le père, est extatique.
Connie, la mère, est plus mesurée.
Pour Albie, leur fils de dix-sept ans, c’est carrément l’enfer.
Et pour tous, c’est peut-être l’occasion d’un nouveau départ.
Douglas le sait, c’est sa dernière chance de prouver que derrière le biochimiste coincé se cache un mari attentionné et un père superfun.
Connie, elle, va devoir affronter le souvenir de celle qu’elle était, cette étudiante en art qui sillonnait l’Europe en quête de folles expériences. Et celle qu’elle est devenue, une épouse rangée qui voudrait bien passer à autre chose.
Quant à Albie, grand photographe en herbe, entre fugues et passion amoureuse, arrivera-t-il à renouer avec son père et à voler enfin de ses propres ailes ?
Crise de la cinquantaine, crise de couple, crise d’adolescence : Nous, c’est vous.
Mon avis :
En lisant le résumé chez moi, je m’étais demandée pourquoi j’avais emprunté ce roman. Je savais d’avance que cela serait un roman sans grande intrigue ou péripéties. Je n’ai pas eu tort c’est exactement ce qu’il s’est passé.
Sur l’objet livre en tant que tel, il est assez original. Le roman n’est pas divisé en chapitre mais en livre, puis en partie et dedans il y a des mini titres comme pour résumé ce qui va être dit. Cela me faisait penser à mes manuels de droit ou encore à une thèse où chaque point doit être résumé par un titre. C’est assez intriguant et donne un rythme à la lecture.
Je pense que ce choix a aussi été fait car il y a une alternance entre passé et présent. Le roman est écrit à « je » par Douglas et il revient sur son passé avec sa femme. Cependant, ce n’est pas une alternance logique et parfois pendant trois/quatre chapitres nous sommes dans le passé et d’un coup nous revenons au présent. Quelques fois, j’ai eu du mal à savoir où nous nous situons, sur quel espace temps ce qui m’a obligé à relire le passage une fois que j’avais compris.
Les personnages sont stéréotypés, trop pour moi. Je ne m’en étais pas rendue compte au début de ma lecture mais plus les pages passaient plus cela me dérangeait. Douglas est un scientifique qui est méthodique, carré et droit et qui veut que son fils fasse des études scientifiques pour s’en sortir dans la vie, il ne tolère pas les bêtises de son fils, la drogue, la cigarette, le sexe et la violence (normal). Connie, sa femme, est une ancienne artiste peintre remplie des clichés des artistes c’est-à-dire la drogue, le sexe, le tour du monde avec rien dans le sac, le laxisme sur l’éducation, une vision de l’art perchée considérant que ceux qui apprécient La Joconde sont stupides, etc. Leur fils de 17 ans, Albie, marche dans le sillage de sa mère et considère son père comme un obstacle. Il est également irrespectueux au possible, j’espère ne jamais avoir un fils qui me parle aussi mal !
Une nuit, Connie décide de rompre après 20 ans de mariage pour retrouver sa vie d’avant. Evidemment Douglas, encore fou amoureux, ne veut pas. S’ensuit alors leur voyage en famille du tour de l’Europe pour voir l’art, prévu avant l’entrée à l’université de leur fils, qui servira de prétexte à recoller les morceaux.
On pourrait s’attendre à une sorte de course contre la montre pour faire revivre les sentiments et la flamme du couple, mais non. On voyage de ville en ville dans l’Europe et au fil des pages j’ai eu de la peine pour Douglas. Il aime sa femme mais je me suis demandée tout du long pourquoi ils étaient ensemble. Je n’avais pas l’impression qu’elle était amoureuse de lui. Elle ne prend pas en considération sa vie, il fait des horaires insoutenables en rentrant tard tout ça pour qu’elle puisse continuer à travailler dans le milieu de l’art… Les contraires s’attirent certes mais là c’est vraiment déséquilibré.
Nous m’aura au moins montré tout ce que je n’aime pas et ne veux pas dans un couple. Il faut bien trouver des points positifs haha. Cette crise de couple mêlée à une forme de crise de la cinquantaine peut faire réfléchir chacun et chacune sur son couple, son rapport au futur mais surtout à l’honnêteté. Douglas est tombé bien bas en apprenant que depuis le départ sa femme ne comptait pas faire toute sa vie avec lui. Cela m’a rendu triste pour lui.
J’ai eu du mal à m’attacher aux personnages. Les clichés des artistes pompeux, snobs et hippies ne m’ont pas convaincu. Dès les 50 premières pages j’étais dubitative sur le roman. Le seul point qui a fait que je n’ai pas abandonné c’est l’écriture. Elle est très belle et les références artistiques sont intéressantes. J’ai pris plaisir à aller chercher le nom des œuvres sur Internet et ainsi voir au fur et à mesure ce que cette famille voyait. A la fin, une carte récapitule l’ensemble des tableaux et musées cités par ville visitée.
Ce roman ne me restera pas longtemps en mémoire, il y a à mon sens trop de points qui m’ont chiffonnée durant ma lecture. L’idée de base était prometteuse mais le caractère des personnages et les stéréotypes autour d’eux a gâché le récit. En revanche, le livre peut être utile à des personnes vivants des situations similaires aux personnages : l’incompréhension entre parents et enfants n’est pas nouvelle, les parents veulent le meilleur pour ces derniers et parfois leurs exigences sont encore plus hautes mais mal formulées. Les relations amoureuses peuvent s’essouffler mais la communication et l’honnêteté permettent d’avancer.
Nous se veut être un roman immersif où chacun s’y retrouverait dans une parcelle de sa vie. Les remises en question en tant que parents sont intéressantes mais pas assez poussées. Des éléments extérieurs rentrent en compte comme si les personnages ne peuvent pas résoudre leurs problèmes entre eux. Je n’ai pas passé un horrible moment de lecture mais il y a beaucoup de points négatifs qui m’ont dérangée.
Et vous, vous avez lu ce livre ? Vous tente-t-il malgré mon avis mitigé ? N’hésitez pas à me dire tout cela dans les commentaires pour que nous puissions en discuter
Je vous souhaite une très agréable journée et je vous retrouve très bientôt dans un prochain article !
Laure