Dans une petite maison à l’orée du bois, une maman souffre : son petit s’y sent à l’étroit. Il est renard ; elle le laisse partir. Quand ils se voient, elle lui dit qu’elle fut renarde. Un jour, il revient : il a faim, froid, besoin de réconfort ; elle l’accueille. Il grandit, se transforme. Maman, elle sait qu’il repartira. En attendant, tendrement, patiemment, elle écoute son fils lui raconter ses aventures futures.
Décidemment, les éditions Hong Fei m’ont gâté avec ce deuxième service presse. Je les remercie.
Ce petit album interroge tout simplement son lecteur sur la socialisation et sur ce que la société attend de nous. Alors que le petit renard veut vivre sa propre vie, sa mère s’inquiète mais lui laisse le champ libre. De lui même, l’animal sauvage deviendra un petit garçon.
Vous l’aurez compris, la métaphore et la symbolique sont des éléments centraux de cette lecture. La maman humaine incarne la société et ses attentes, alors que le petit renard incarne l’enfant fougueux qui peine et souffre des codes que la société veut lui imposer.
La mère laisse le champ libre à son enfant, elle lui laisse le temps de comprendre, de s’accepter. Malheureusement, notre société actuelle n’est pas aussi clémente. Néanmoins, cet album nous montre que sans forcer, avec un peu d’amour, de temps et de patience, tout arrive.
J’ai beaucoup aimé cette histoire qui par certains aspects est presque un petit conte philosophique.
Le texte est accompagné de très belles illustrations dans des tons pastels créant une ambiance douce et rassurante.