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Michel Deguy.
Attribution, ce jeudi 21 octobre, au poète et écrivain français Michel Deguy aux très nombreuses publications du tout nouveau Prix Guez de Balzac (40.000 euros). Ce prix de littérature est exceptionnellement décerné par l'Académie française - fondée par Richelieu en 1635, rappelons-le - à l'occasion des 350 ans d'attributions de prix académiques, afin d'honorer la mémoire de Jean-Louis Guez de Balzac qui a fondé le premier d'entre eux. La récompense est décernée à une œuvre littéraire qui, par son style, illustre le génie de la langue française.Qui est Jean-Louis Guez de Balzac? Il est né le 31 mai 1597 à Angoulême et y est mort le 8 février 1654. Cet écrivain français fut très réputé en son temps pour la qualité de sa prose (ses "Lettres") et pour sa satire mordante ("Le Prince", pseudo-éloge de Louis XIII). Il a été élu à l'Académie française en mars 1634, au fauteuil 28, en tant qu'essayiste. Mais il ne s'y rendit sans doute jamais à cause de son état de santé. Il est considéré comme le réformateur de la prose française et est surnommé "le grand épistolier". Il fonda, en 1654, le prix d'éloquence, le premier que l'Académie fut appelée à distribuer et qui ne sera attribué pour la première fois qu'en 1671, il y a 350 ans.
Qui est Michel Deguy? Né le 23 mai 1930 à Paris, ce poète, essayiste et traducteur a enseigné la philosophie jusqu'en 1968. Depuis cette date, il enseigne la littérature française à l'université de Paris VIII. Entre 1962 et 1987, il a appartenu au comité de lecture de Gallimard qui a été son principal éditeur, Galilée l'étant ensuite avec d'autres maisons d'édition. Il préside de 1989 à 1992 le Collège international de philosophie dont il est membre et, de 1992 à 1998, la Maison des écrivains. Il est rédacteur en chef de la revue trimestrielle "Po&sie" qu'il a créée en 1977 (ici) et participe aux revues "Critique" et "Les Temps modernes".
Il est le titulaire de nombreuses distinctions en poésie
- 1961 Prix Fénéon pour "Fragments du cadastre"
- 1962 Prix Max-Jacob pour "Poèmes de la presqu'île"
- 1989 Grand prix national de la poésie
- 2000 Grand prix de poésie de la SGDL
- 2004 Grand prix de poésie de l'Académie française
- 2020 Prix Goncourt de la poésie Robert Sabatier
Un point sur les dernières sélections des grands prix littéraires de l'automne 2021. La troisième sélection du Goncourt arrivera après la remise du prix Femina. Certains prix sont d'ores et déjà déjà attribués. On remarquera que selon les jurys, certains titres apparaissent en catégorie "romans" ou en catégorie "essais". Allez comprendre.
Attributions
Prix Envoyé par la poste (26 août)
- Julie Ruocco pour son premier roman "Furies" (Actes Sud)
Prix du Roman Fnac (6 septembre)
- Jean-Baptiste del Amo pour "Le fils de l'homme" (Gallimard)
Prix Blù Jean-Marc Roberts (15 septembre)
- Mathieu Palain pour "Ne t'arrête pas de courir" (L'Iconoclaste).
Prix Senghor (17 septembre)
- Annie Lulu pour son premier roman, "La mer Noire dans les grands lacs" (Julliard)
Prix François Billetdoux (24 septembre)
- Robert Bober pour "Par instants, la vie n'est pas sûre" (P.O.L.)
Prix Nobel de littérature (7 octobre)
- Abdulrazak Gurnah, écrivain tanzanien dont trois livres ont été traduits en français mais sont actuellement indisponibles
Prix de la Fondation Prince Pierre de Monaco (12 octobre)
- Annie Ernaux, pour l'ensemble de son œuvre (Gallimard principalement)
- Abigail Assor, bourse de la Découverte pour "Aussi riche que le roi" (Gallimard)
Prix du Premier roman (18 octobre)
- Maud Ventura pour "Mon mari" (L'Iconoclaste) en littérature française
- Daniel Loedel pour "Hadès, Argentine" ((traduit de l'anglais par David Fauquemberg, La Croisée) en littérature étrangère
- Mention spéciale à Gisèle Berkman pour "Madame" (Arléa)
Prix de la langue française (20 octobre)
- Pierre Bergounioux, "dont l'oeuvre contribue de façon importante à illustrer la qualité et la beauté de la langue française."
Prix Guez de Balzac (21 octobre)
- Michel Deguy
Sélections
Prix Femina (25 octobre)
Romans français
- "Satisfaction", de Nina Bouraoui (JC Lattès)
- "Le Fils de l'homme", de Jean-Baptiste Del Amo (Gallimard)
- "S'adapter", de Clara Dupont-Monod (Stock)
- "Climax", de Thomas B. Reverdy (Flammarion)
- "La Plus Secrète Mémoire des hommes", de Mohamed Mbougar Sarr (Philippe Rey)
Romans étrangers
- "Madame Hayat", d'Ahmet Altan, traduit du turc par Julien Lapeyre de Cabane (Actes Sud)
- "Les Lanceurs de feu", de Jan Carson, traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par Dominique Goy-Blanquet (Sabine Wespieser)
- "Hadès, Argentine", de Daniel Loedel, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par David Fauquemberg (La Croisée)
- "Où vivaient les gens heureux", de Joyce Maynard, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Florence Lévy-Paoloni (Philippe Rey)
- "Poussière dans le vent", de Leonardo Padura, traduit de l'espagnol (Cuba) par René Solis (Métailié)
Essais
- "La Honte est un sentiment révolutionnaire", de Frédéric Gros (Albin Michel)
- "La Question trans", de Claude Habib (Gallimard)
- "Toucher le vertige", d'Arthur Lochmann (Flammarion)
- "Jacques Schiffrin, un éditeur en exil", d'Amos Reichman (Seuil)
- "Les Déraisons modernes", de Perrine Simon-Nahum (L'Observatoire)
Prix Médicis (26 octobre)
Romans francophones
- "Le premier exil", de Santiago Amigorena (P.O.L.)
- "Le Voyage dans l'Est", de Christine Angot (Flammarion)
- "Journal sexuel d'un garçon d'aujourd'hui", d'Arthur Dreyfus (P.O.L)
- "La France goy", de Christophe Donner (Grasset)
- "Tu aimeras ce que tu as tué", de Kevin Lambert (Le Nouvel Attila)
- "Plasmas", de Céline Minard (Rivages)
- "Ce que c'est qu'une existence", de Christine Montalbetti (P.O.L.)
- "Mon mari", de Maud Ventura (L'Iconoclaste)
Romans étrangers
- "Madame Hayat", d'Ahmet Altan, traduit du turc par Julien Lapeyre de Cabanes (Actes Sud)
- "Les aventures de China Iron", de Gabriela Cabezon Camara, traduit de l'espagnol (Argentine) par Guillaume Contré (L'Ogre)
- "Les lanceurs de feu", de Jan Carson, traduit de l'anglais (Irlande du Nord) par Dominique Goy-Blanquet (Sabine Wespieser)
- "Les occasions manquées", de Lucy Fricke, traduit de l'allemand par Isabelle Liber (Le Quartanier)
- "Les enfants de la Volga", de Gouzel Iakhina, traduit du russe par Maud Mabillard (Noir sur Blanc)
- "Les Prophètes", de Robert Jones, Jr., traduit de l'anglais (États-Unis) par David Fauquemberg (Grasset)
- "La clause paternelle", de Jonas Hassen Khemiri, traduit du suédois par Marianne Ségol-Samoy (Actes Sud)
- "Poussière dans le vent", de Leonardo Padura, traduit de l'espagnol (Cuba) par René Solis (Métailié)
- "Memorial Drive", de Natasha Trethewey, traduit de l'anglais (États-Unis) par Céline Leroy (L'Olivier)
Essais
- "Comme un ciel en nous", de Jakuta Alikavazovic (Stock)
- "Saint Phalle", de Gwenaëlle Aubry (Stock)
- "La Vie derrière soi", d'Antoine Compagnon (Equateurs)
- "Théories de théories", de Charles Dantzig (Grasset)
- "Tous ceux qui tombent. Visages du massacre de la Saint-Barthelémy", de Jérémie Foa (La Découverte)
- "Dans leur nuit", de Perrine Lamy-Quique (Seuil)
- "Dans la maison rêvée", de Carmen Maria Machado, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Hélène Cohen (Christian Bourgois)
- "Ce qui est arrivé à Wounded Knee", de Laurent Olivier (Flammarion)
- "Reconnaissances", de Catherine Safonoff (Zoé)
- "Le tacite, l'humain", de Catherine Perret (Seuil)
- "Warda s'en va, Carnets du Caire", de Pierrine Poget (La Baconnière)
- "Lettre à mon père", de Leïla Sebbar (Bleu autour)
Prix Victor Rossel (27 octobre)
- "Debout dans l'eau", de Zoé Derleyn (Rouergue)
- "Le cercle", de Thomas Lavachery (Esperluète)
- "Un corps tropical", de Philippe Marczewski (Inculte)
- "L'été sans retour", de Giuseppe Santoliquido (Gallimard)
- "Mahmoud ou la montée des eaux", d'Antoine Wauters (Verdier)
Grand prix du roman de l'Académie française (28 octobre)
- "Mon maître et mon vainqueur", de François-Henri Désérable (Gallimard)
- "Le Dernier Tribun", de Gilles Martin-Chauffier (Grasset)
- "La Plus Secrète Mémoire des hommes", de Mohamed Mbougar Sarr (Philippe Rey)
Prix Décembre (29 octobre)
- "Le poulailler métaphysique", de Xavier Galmiche (Le Pommier)
- "Wonder Landes", d'Alexandre Labruffe, (Verticales, lire ici)
- "La semaine perpétuelle", de Laura Vasquez (Sous-sol)
Prix Goncourt (3 novembre)
2e sélection (3e le 26 octobre)
- "Le Voyage dans l'Est", de Christine Angot (Flammarion)
- "La carte postale", d'Anne Berest (Grasset)
- "Enfant de Salaud", de Sorj Chalandon (Grasset)
- "Milwaukee Blues", de Louis-Philippe Dalembert (Sabine Wespieser)
- "L'Éternel fiancé", d'Agnès Desarthe (L'Olivier)
- "S'adapter", de Clara Dupont-Monod (Stock)
- "Le voyant d'Étampes", d'Abel Quentin (L'Observatoire)
- "La plus secrète mémoire des hommes", de Mohamed Mbougar Sarr (Philippe Rey)
- "La fille qu'on appelle", de Tanguy Viel (Minuit)
Romans
- "La Carte postale", d'Anne Berest (Grasset)
- "Murnau des ténèbres", de Nicolas Chemla (Cherche-Midi)
- "La Définition du bonheur", de Catherine Cusset (Gallimard)
- "La France goy", de Christophe Donner (Grasset)
- "Les Envolés", d'Étienne Kern (Gallimard)
- "Premier sang", d'Amélie Nothomb (Albin Michel, lire ici)
- "Feu", de Maria Pourchet (Fayard)
- "Le Voyant d'Etampes", d'Abel Quentin (L'Observatoire)
- "La Plus Secrète Mémoire des hommes", de Mohamed Mbougar Sarr (Philippe Rey)
Essais
- "Comme un ciel en nous", de Jakuta Alikavazovic (Stock)
- "Saint Phalle", de Gwenaëlle Aubry (Stock)
- "La Honte est un sentiment révolutionnaire", de Frédéric Gros (Albin Michel)
- "Dans ma rue y avait trois boutiques", d'Anthony Palou (Presses de la Cité)
- "La Dame couchée", de Sandra Vanbremeersch (Seuil)
Prix de Flore (4 novembre)
- "Grande couronne", de Salomé Kiner (Christian Bourgois)
- "Wonder Landes", d'Alexandre Labruffe (Verticales, lire ici)
- "Mobylette", de Frédéric Ploussard (Héloïse d'Ormesson)
- "Feu", de Maria Pourchet (Fayard)
- "Le voyant d'Etampes", d'Abel Quentin (L'Observatoire)
- "Mon mari", de Maud Ventura (L'Iconoclaste)
Grand prix de littérature américaine (5 novembre)
- "Les Prophètes", de Robert Jones Jr, traduit par David Fauquemberg (Grasset)
- "Où vivaient les gens heureux", de Joyce Maynard, traduit par Florence Lévy-Paolini (Philippe Rey)
- "Olive", d'Elizabeth Strout, traduit par Pierre Brévignon (Fayard)
Prix Wepler (8 novembre)
Contrairement à de nombreuses distinctions littéraires, le Prix Wepler-Fondation La Poste ne dévoilera pas de seconde liste des ouvrages en lice. Il a en effet été créé dans le but de soutenir une sélection de livres dans sa diversité, et de donner un élan, de la visibilité et un destin à tous les écrivains désignés par le jury 2021.
- "Si maintenant j'oublie mon île", de Serge Airoldi (L'Antilope)
- "Comme un ciel en nous", de Jakuta Alikavazovic (Stock)
- "Le Roman de Jim", de Pierric Bailly (P.O.L)
- "Petites Cendres ou la capture", de Marie-Claire Blais (Seuil)
- "Mort aux girafes", de Pierre Demarty (Le Tripode)
- "Rivage au rapport", de Quentin Leclerc (L'Ogre)
- "Un corps tropical", de Philippe Marczewski (Inculte)
- "Ultramarins", de Mariette Navarro (Quidam)
- "Hors gel", d'Emmanuelle Salasc (P.O.L)
- "La Plus Secrète Mémoire des hommes", de Mohamed Mbougar Sarr (Philippe Rey)
- "La Semaine perpétuelle", de Laura Vazquez (Sous-Sol)
- "Mahmoud ou la montée des eaux", d'Antoine Wauters (Verdier)
Prix Interallié (10 novembre)
- "Feu", de Maria Pourchet (Fayard)
- "Ne t'arrête pas de courir", de Mathieu Palain (L'Iconoclaste)
- "Châteaux de sable", de Louis-Henri de La Rochefoucauld (Robert Laffont)
- "Soleil amer", de Lilia Hassaine (Gallimard)
- "On ne parle plus d'amour", de Stéphane Hoffmann (Albin Michel)
- "S'adapter", de Clara Dupont-Monod (Stock)
- "Là où la caravane passe", de Céline Laurens (Albin Michel)
- "Mon maître et mon vainqueur", de François-Henri Désérable (Gallimard)
- "Bellissima", de Simonetta Greggio (Stock)
- "A un détail près", de François Cérésa (Ecriture)
- "La fille qu'on appelle", de Tanguy Viel (Minuit)
- "La France goy", de Christophe Donner (Grasset)
Prix Albert-Londres du Livre (15 novembre)
- "Flic, un journaliste a infiltré la police", de Valentin Gendrot (Editions Goutte d'or)
- "Les Serpents viendront pour toi", d'Emilienne Malfatto (Les Arènes Reporters)
- "La Honte de l'Occident", d'Antoine Mariotti (Tallandier)
- "Toxique", de Sébastien Philippe et Tomas Statius (Puf - Disclose)
- "Ceux qui sont restés là-bas", de Jeanne Truong (Gallimard)
- "Dans le ventre du Congo", de Blaise Ndala (Mémoire d'encrier )
- "Héritage", de Miguel Bonnefoy (Rivages)
- "Le Jardin du Lagerkommandant", d'Anton Stoltz (Maurice Nadeau)
- "Les Lumières d'Oujda", de Marc Alexandre Oho Bambe (Calmann-Lévy)
- "Les Orphelins", de Bessora (JC Lattès)
- "Le Palais des deux collines", de Karim Kattan (Elyzad
- "Pas même le bruit d'un fleuve", d'Hélène Dorion (Alto)
- "Soleil à coudre", de Jean d'Amérique (Actes Sud)
- "Les villages de Dieu", d'Emmelie Prophète (Mémoire d'encrier)
Prix Jean Giono (décembre)
- "Le fils de l'homme", de Jean-Baptiste Del Amo (Gallimard)
- "Les bourgeois de Calais", de Michel Bernard (La Table Ronde)
- "Milwaukee blues", de Louis-Philippe Dalembert (Sabine Wespieser)
- "S'adapter", de Clara Dupont-Monod (Stock)
- "Mohican", d'Éric Fottorino (Gallimard)
- "Le voyant d'Etampes", d'Abel Quentin (L'Observatoire)
- "Pleine terre", de Corinne Royer (Actes Sud)
- "La Plus Secrète Mémoire des hommes", de Mohamed Mbougar Sarr (Philippe Rey)
- "Sur les toits", de Frédéric Verge (Gallimard)
Et aussi
Prix Mémorable
- "André-la-poisse", d'Andreï Siniavski (Typhon, lire ici)
- "Ardinghera", de Régis Messac (La Grange Batelière)
- "Confession d'un rebelle irlandais", de Brendan Behan, traduit de l'anglais par Mélusine de Haulleville (L'Échappée)
- "Chant des plaines", de Wright Morris, traduit de l'anglais par Brice Matthieussent (Christian Bourgois)
- "Hemlock", de Gabrielle Wittkop (Quidam)
- "La vie seule", de Stella Benson, traduit de l'anglais (Angleterre) par Leslie de Bont (Cambourakis)
- "Les Jardiniers du bitume et La Grande Descente", de Roger Riffard (Bouclard)
- "Les ratés de l'aventure", de Titaÿna (Marchialy)
- "Tea rooms", de Luisa Carnés, traduit de l'espagnol par Michelle Ortuno (La Contre Allée)
- "Romance in Marseille", de Claude McKay, traduit de l'anglais par Françoise Bordarier & Geneviève Knibiehler (Héliotropismes)