Mes mauvaises filles - Zelba ♥♥♥♥♥

 Mes mauvaises filles      -   Zelba  ♥♥♥♥♥

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FuturopolisParution : 8 septembre 2021Pages : 160ISBN : 9782754830539Prix : 21 €
Présentation de l'éditeur
En 2006, deux sœurs aident leur mère à mourir. À sa demande, elles donnent la mort à celle qui leur a donné la vie. Après Dans le même Bâteau, Zelba signe un roman graphique bouleversant et lumineux sur cet acte vertigineux. Elle évoque le moment, à la fois intime et universel, de la perte d’un être cher. Il aura fallu 13 ans à Zelba pour raconter cette histoire, croiser ses souvenirs avec ceux de sa sœur, changer certains noms et romancer en partie. Elle aborde de front l’euthanasie, ou la mort assistée, sujet qui suscite des débats contradictoires en Europe. Forte de son expérience, elle milite pour que chaque personne puisse choisir, le moment venu, de mourir comme elle l’entend.
À quel moment les soins palliatifs se transforment en acharnement thérapeutique ? Combien de temps peut-on décemment prolonger l’agonie ? Peut-on décider de mourir ? L’euthanasie, ou la mort assistée, est une question délicate à laquelle les pays d’Europe répondent de manière très différente. C’est en tout cas un sujet sensible qui parle à tout le monde.
Le jour de la mort de Vincent Lambert, le 11 juillet 2019, Zelba décide de raconter les derniers instants de la vie de sa mère et dans quelles circonstances sa sœur et elle ont accepté de l’assister à mourir. Cette histoire, Zelba la porte en elle depuis 13 ans et avait tenté plusieurs fois de la raconter avant de renoncer. Ce jour-là, elle comprend qu’il est temps de témoigner et partager cette expérience douloureuse et universelle.
Zelba
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Wiebke Petersen, alias Zelba, est née en ex-RFA en 1973.
Avant de devenir illustratrice, elle est championne de monde junior d’aviron (en deux sans barreur).
En 1999, elle intègre l’agence berlinoise « Hirschpool ».
Depuis 2006, elle publie des bandes dessinées aux éditions Jarjille et Marabulles avant de rejoindre Futuropolis. Avec Dans le même bateau, elle revient sur sa pratique de l’aviron à haut niveau à la fin des années 80 en Allemagne au moment de la chute du mur de Berlin.
Mon avis
En nous racontant un pan de son histoire, Zelba nous propose un superbe roman graphique au thème universel de l'euthanasie ou de l'acharnement thérapeutique.  C'est un sujet difficile, un récit puissant, intime et universel dédié à Vincent Lambert maintenu durant onze ans dans un coma thérapeutique.En 2006 deux soeurs vont répondre à la demande de leur maman Bri qui après avoir perdu, son mari, son amour, reste seule avec sa maladie qu'elle porte depuis de nombreuses années.Elle demande à ses deux filles de ne pas s'acharner, de la laisser partir.  Peut-on demander à celles à qui on a donné la vie de donner la mort ?  Question difficile et douloureuse.Zelba donne la parole à sa maman Bri qui nous raconte son histoire à travers ses dessins.La vie continue mais les deux soeurs gardent en elle ce moment difficile, elles se souviennent des moments de leur enfance, des moments vécus avec leur maman, de la promesse faite.C'est un témoignage d'amour inconditionnel, un geste fort, douloureux, indispensable mais c'est aussi l'absence, la douleur, le deuil à faire...Ce roman graphique est lumineux.  J'ai beaucoup aimé le graphisme, la manière de rendre Bri présente accompagnant ses filles.  C'est fort, c'est touchant, c'est universel.Je vous le recommande vivement.Ma note : ♥♥♥♥♥
Les jolies phrases
J'adore l'idée d'avoir donné la vie à celles qui allaient me donner la mort.  Mon côté théâtral je suppose.C'est pas nous qui manquons aux morts; C'est le contraire.  Les fleurs n'y changent rien !Perdre sa mère laisse un trou béant.  Un cratère que l'on comble de chagrin.  Elles me noieraient de leurs larmes versées, si je ne m'étais pas déjà noyée dans l'eau de mes propres poumons...L'aider à partir en toute conscience est sans doute moins insupportable que de la perdre un jour..par mégarde.En France, la grossesse est une maladie.  Si t'es pas dans les normes, on te fait culpabiliser à mort.  Faut croire que l'Homme veut tout maîtriser, appliquer ses lois en toutes circonstances...  que ce soit pour le début ou pour la fin d'une vie...Là, c'est différent.  On va jouer un rôle actif dans sa disparition.  C'est ça qui est insupportable.Au premier abord, oui. Parce que nous nous voyons toujours comme ses enfants.  Les enfants ne veulent pas régler les problèmes de leur maman.  Ils veulent être protégés par elle. Penser aux conséquences néfastes d'une action peut s'avérer un frein énorme...  J'avais alors préféré penser aux conséquences positives de mon geste pour la petite Anja.  Devenir mère devrait toujours se choisir et non se subir.Du même auteur j'ai lu
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