Altaïr T2, de Kotono Kato, traduit du japonais par Fédoua Lamodière, Glénat, 2014 (VO : 2008), 227 pages.
L’histoire
Mahmud a libéré Hisar et a sauvé son ami Ibrahim, mais c’est une bien sévère sanction qui l’attend pour son exploit ! Il décide donc de parcourir le monde pour forger son expérience et amasser des connaissances. Un jour, il rencontre Süleyman, un membre de son clan presque éteint ! Celui-ci est rongé par les même remords et sa colère est bien semblable à celle du jeune garçon, ce qui renforce encore sa détermination… C’est une nouvelle épopée qui commence pour lui !!
Mon humble avis
Ceci est un deuxième tome, si vous souhaitez découvrir cette série sans être spoilé⋅es, n’hésitez pas à aller lire la chronique du premier tome !
Suite à la révolte de Hisar dans le tome précédent, Mahmud, Ibrahim et Zaganos sont entendus par un tribunal pour établir si leurs actions étaient justifiées et justes. L’issu de ce jugement est surprenante pour Mahmud qui se trouve destitué de sa position de pacha, alors qu’il avait été le premier à être nommé pacha aussi jeune. En effet, il est estimé que ce dernier n’a pas l’expérience et le jugement nécessaire pour défendre correctement la Türkiye. Le pacha Khalil lui conseille alors d’aller explorer le pays, de découvrir les villes et globalement d’élargir ses horizons pour gagner en compétence.
J’ai trouvé ce choix assez audacieux de la part de la mangaka ; généralement on a des progressions plutôt ascendantes des protagonistes et le fait de faire « régresser » dans les rangs politiques son personnage dès le second tome est plutôt inattendu. Mais on se rend compte effectivement tandis qu’il part visiter des villes, qu’il ne connaît rien de la vie quotidienne des habitant⋅es du pays, des activités qui se pratiquent, et des ennemis de l’empire. En effet, même si on ne sait pas encore tout de son passé, il est évident que suite au meurtre de sa mère pendant la guerre, il s’est jeté à corps perdu dans son apprentissage militaire pour devenir pacha.
Bien sûr, il est loin d’avoir des journées calmes puisqu’il se retrouve à enquêter sur des meurtres et à en déjouer certains, entre autres choses. Si ce deuxième tome m’a paru moins dense que le premier, il reste tout de même assez costaud je trouve en terme d’explications, dont certaines pourraient être plus succinctes et légères. Mais surtout, je suis assez déçue des problèmes de continuité et de « réalisme » : dans le tome précédent Mahmud est gravement blessé puisqu’il se fait poignarder et battre à plusieurs reprises, mais il semblerait qu’il n’ait aucune séquelle… C’est un peu dommage, même si la lecture était sympathique !