Le récit commence en 1869, dans un train. En pleine tempête de neige, ce dernier déraille et les rares survivants de l’accident se retrouvent isolés dans une vallée perdue. Ils ne le savent pas encore mais le danger qui les guette ne vient ni du froid ni des animaux sauvages qui rodent mais plutôt d’un de leur compagnon d’infortune. Wild Bill Hickok, puisque c’est évidemment de lui qu’il s’agit, est monté dans le train pour échapper à une horde de gangsters prêts à tout pour lui faire la peau, sans laisser le moindre témoin derrière eux…
Si les tomes précédents sortaient parfois des sentiers battus, on a ici affaire à un histoire ultra classique avec les innocents malmenés, les gros méchants impitoyables, la chasse à l’homme en milieu hostile et le feu d’artifice final particulièrement sanglant. Seules petites variations, les femmes ne sont pas des victimes désignées et le « héros » n’est pas là pour défendre la veuve et l’orphelin mais pour sauver sa peau. Une forme d’égoïsme plutôt atypique, qui ne rend pas le bonhomme particulièrement attachant mais lui confère un petit côté badass pas déplaisant.Un western qui respecte à la lettre les canons du genre, sans véritable surprise donc, mais également sans défaut majeur. Ça se lit d’une traite et avec plaisir, même si l’on sait dès le départ à quoi s’attendre. Un album à réserver aux amateurs de grands espaces et des figures mythiques de l’Ouest sauvage.
West legends T5 : Wild Bill Hickok : forty bastards de Nicolas Jarry et Laci. Soleil, 2021. 56 pages. 15,50.