Titre : Chen, les enfants perdus

Auteurs : Aurélien Ducoudray, Antoine Dodé et Miran Kim

Date de parution : août 2021

Editions Glénat

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Le XXIème siècle touche à sa fin et la Chine n’est plus un endroit où il fait bon vivre. Le Parti Extrémiste est désormais à la tête du pays et la politique nataliste de ces dernières années a eu des conséquences catastrophiques. En effet, les femmes ne représentent plus qu’1% de la population chinoise et elles font l’objet d’un important trafic. Importées, kidnappées ou séquestrées pour être engrossées de force, les femmes sont uniquement considérées comme de la vulgaire marchandise.

C’est dans ce contexte très sombre que nous faisons la connaissance de Chen, un jeune homme à la recherche de sa sœur Piao. Enlevée sous ses yeux par la milice alors qu’elle n’avait que huit ans, son frère met tout en œuvre pour la retrouver.

Appréciant particulièrement le travail d’Aurélien Ducoudray, je me suis dirigée sans hésitation vers cet album qui me sort un peu de ma zone de confort.

Cette dystopie nous transporte dans un monde où toute once d’humanité semble avoir disparu. Le sort des femmes est ici effroyable et le récit est vraiment glaçant.

On suit le périple de notre héros qui va côtoyer les bas quartiers de la Chine, mener ses recherches parmi les prostituées, allant jusqu’à devoir se travestir pour atteindre son but.

Une fois le contexte mis en place dans les premières pages, les rebondissements s’enchaînent, tenant le lecteur en haleine jusqu’au dénouement. Les illustrations matérialisent efficacement les scènes d’action et j’ai été rapidement embarquée. Des dessins violents et sanglants pour une lecture à ne pas mettre entre toutes les mains.

Un récit d’anticipation noir et captivant.