Quatorze personnes sur scène: les deux lauréats 2020 ont rejoint
ceux de 2021 (treize moins un absent excusé).
(c) Silvie Philippart.
Oyez, oyez, bonnes gens, voici la cérémonie de remise des prix littéraires 2021 en Fédération Wallonie-Bruxelles au Théâtre 140 ce lundi 8 novembre. Huit récompenses cette fois puisque tous les prix ne sont pas annuels. Attribués pour la plupart par la toute nouvelle Commission des Ecritures et du Livre (lire ici et ici) mais pas tous. Treize lauréats car il y a des ex-aequo, parfois même attribués à des auteurs écrivant en duo.
Au programme de la soirée, une ministre, Bénédicte Linard qui annonce "un futur contrat sur la filière du livre, de la création au public", une directrice générale adjointe au Service général des Lettres et du Livre, Nadine Vanwelkenhuyzen, qui dévoile le palmarès, une présentatrice ultra souriante qui s'embrouille et se fait reprendre par les auteurs sur scène, tous les lauréats, spontanés et volubiles, sauf un, excusé. Registre des prix remis: littérature de jeunesse, bande dessinée, littérature, langues régionales. Les grands absents: le public? même pas. Les grands absents de cette cérémonie enjouée, à compléter sur Objectif Plumes par les capsules vidéo de cinq à sept minutes réalisées sur les primés, ce sont les LIVRES! Pas un sur place pour montrer le travail des auteurs, auteure et autrices primés! Alors qu'un poème peut être lu, tout comme un extrait en picard ou en wallon. Quatre catégories illustrées et rien de ces œuvres à se mettre devant les yeux. D'autant plus dommage qu'un seul de ces prix graphiques avait déjà été annoncé.
Les lauréats à retrouver en capsules vidéo.
Palmarès
On pourrait le faire de façon classique mais allons-y autrement.
D'abord, les trois drôles de dames, ou dames drôles, tant elles se sont tout de suite entendues quand elles se sont rencontrées.
A savoir, Anne Herbauts, prix triennal de Littérature de jeunesse pour l'ensemble de son œuvre (15.000 euros),
Elisa Sartori, Prix de la première œuvre en littérature de jeunesse (5.000 euros) pour le leporello "Je connais peu de mots" (CotCotCot éditions) etAnna Ayanoglou, Prix de la première œuvre en langue française (5.000 euros) pour le recueil de poèmes "Le Fil des traversées" (Gallimard) *.Ensuite, les trois hommes du Prix de la première œuvre en bande dessinée (5.000 euros), Antoine Boute, Stéphane De Groef et Adrien Herda, pour "Manuel de civilité biohardcore" (Editions Frmk & Tusitala). Trois garçons qui ne sont en rien des débutants mais qui ont travaillé ensemble pour la première fois.
Enfin, l'invisible José Parrondo, mais excusé, dont le le Prix Atomium-Fédération Wallonie-Bruxelles en bande dessinée (10.000 euros) pour l'ensemble de son œuvre, avait déjà été annoncé.
Et aussi, Paul Pourveur, qui reçoit le Prix triennal de littérature dramatique en langue française (8.000 euros) pour "Aurore Boréale" (L'Arbre de Diane).Du côté des langues régionales, les jurys aiment la parité et les ex-aequo.Rose-Marie François pour "Filipè & Je.han" (Editions Micromania), un deuxième prix triennal pour le picard (lire ici) et le duo Michel Robert & Michel Meurée pour "Vauban Toudis Li!", au Prix triennal de littérature dramatique en langue régionale (2.500 euros), Michelle Fourez pour "Louise bel air" (picard de Tournai) et Armand Herbeto (wallon liégeois) pour "Mi sonle-t-i qui/ Il me semble que" au Prix de la première œuvre en langue régionale (500 euros).
* Je reviendrai prochainement sur ces trois drôles de dames.