Publié aux éditions Inceptio, 2021, 392 pages. Juliette, une mystérieuse joueuse d'échecs, se bat pour innocenter Gabriel, suspecté d'être le monstre ayant massacré une jeune Rochelaise, trois ans plus tôt. Intransigeante dans le jeu comme dans sa quête, elle n'a qu'une seule issue pour étouffer définitivement tout soupçon : identifier le véritable assassin. Mais le sort a ses cibles et pour les accompagner dans ce cauchemar, vous devrez retenir votre respiration, cesser de trembler, puis remonter le temps. La mante nue est un roman construit à rebours. Tout commence avec la fin. Attendez! Quoi? On connaît l'identité du tueur et la victime? Et oui, dès l'épilogue, qui apparaît à la place du prologue, on sait qui meurt et qui commet le meurtre mais on ne sait pas pourquoi... L'auteur va alors remonter le temps. On commence par la fin pour découvrir une explication à ce début de roman pour le moins abrupt. On y fait la connaissance de Juliette, folle amoureuse de Gabriel. Ce dernier a été accusé (puis blanchi) du meurtre sordide d'une jeune femme, retrouvée découpée dans une casse. Le film se rembobine et on suit, à rebours, l'histoire d'amour de ce couple. Juliette est un personnage très énigmatique qui dès le début m'a vraiment interpellée. C'est sur elle que repose le roman finalement et lorsqu'on découvre son histoire, on ne peut être que surpris. Elle se bat pour innocenter Gabriel, prenant les coups, encaissant les menaces. On se demande bien d'où lui vient cette passion des échecs. C'est un personnage mystérieux et bluffant d'un bout à l'autre du roman. Mais le plus impressionnant dans ce roman reste sa construction, sorte de puzzle qui s'éclaire lorsqu'on parvient au prologue final! J'ai adoré, j'ai été bluffé et c'est un roman que j'aimerais relire pour enfin pouvoir tout remettre dans l'ordre maintenant que je connais le fin mot de l'histoire. L'auteur nous mène en bateau avec panache d'un bout à l'autre et ça fait du bien. La mante nue est un thriller bien ficelé, au déroulé original que je recommande vivement.