Franck Thilliez : Train d’enfer pour Ange Rouge

franck thilliezFranck Thilliez, né en 1973 à Annecy, est un écrivain français, auteur de romans policiers et de thrillers, également scénariste (voir la série Alex Hugo, sur France2). Auteur d’une ribambelle d’ouvrages, Train d’enfer pour Ange Rouge, paru en 2004, est le premier roman de la série mettant le commissaire Sharko en vedette.

Région parisienne, un cadavre de femme décapitée, le reste du corps martyrisé et dans un sale état, le commissaire Franck Sharko est chargé de l’affaire. Très vite l’enquête s’oriente vers les milieux sadomasochistes et quand d’autres cadavres du même genre vont suivre, cachant des messages plus ou moins indirects visant Sharko, l’angoisse va monter en pression. Pression accentuée quand on saura que la femme du commissaire a disparu depuis six mois et qu’elle pourrait bien être une victime du tueur en série. Franck Sharpo va se ruer comme un fou dans cette poursuite à la mort…

Aux côtés de Franck, ses adjoints ou supérieur qu’on retrouvera dans les volets suivants, mais aussi une psychologue chargée du profil du meurtrier et la voisine de palier du commissaire, une Guyanaise ayant des visions prémonitoires plus que troublantes pour un esprit de flic rationnel.

Inutile de le taire, si vous ouvrez ce type de roman c’est pour que vos cheveux se dressent sur votre tête ou que la bile vous remonte dans la gorge ; et dans le genre bien crade le Thilliez s’y connait. Entre les scènes de dissection à la morgue ou la description des cadavres sur les scènes de crimes, préparez une bassine à vos côtés pour vous éviter de courir aux toilettes pour vomir. Sadomasochisme poussé à ses extrêmes limites, snuff movies ou films de tortures et meurtres diffusés sur Internet pour les initiés, la perversité du genre humain ne recule devant rien et c’est le thème du livre, « L’être humain a besoin de zones d’ombre pour développer sa vie intérieure, c’est comme ça » résume la psychologue.

Donc vous avez compris, un bouquin qui ne risque pas de plaire à tout le monde.

Pour ma part, si j’accepte ce genre de romans de temps en temps, je ne suis pas trop bégueule de nature, j’avoue que celui-ci ne m’a pas séduit pour plusieurs raisons qui se recoupent : c’est le second roman avec Sharko que je lis et je n’accroche pas, les malheurs du commissaire m’indiffèrent, peut-être trop gratinés pour que même en faisant un effort… Et puis ici, le sadomasochisme, ça me laisse froid, les accessoires et autres ustensiles utilisés m’évoquent des usines ou des cuisines nickelées, trop de métal, trop de froideur. Tout est trop froid – même si l’envie de vomir vous vient – néanmoins, j’ai englouti le livre pour savoir comment il se terminait.

Un roman très moyen pour moi.