En deux mots
Gerd erre dans un Berlin détruit par une pluie de bombes. Quand il rencontre Käthe, il est pourtant près à croire à des jours meilleurs. Ensemble, ils vont vite se faire remarquer et devenir des cadres du nouvel État qui se construit à l’Est. Mais pour que leur projet réussisse, il faut aussi qu’ils sachent ce qui se trame à l’ouest.
Ma note
★★★★ (j’ai adoré)
Ma chronique
Berlin où le rêve d’un nouveau monde
Pour son second roman, Laurent Petitmangin nous entraine à Berlin au sortir de la Seconde guerre mondiale. Käthe et Gerd, qui ont survécu aux bombardements, vont partager un idéal commun: construire un nouvel État. Mais entre l’utopie et la réalité…
S’il faut en croire Laurent Petitmangin, l’auteur d’un premier roman fort justement remarqué et multiprimé, Ce qu’il faut de nuit, c’est l’image d’un tunnel qui a été le déclencheur de son second roman. Et même s’il n’apparaît que fort tard dans le récit, il faut bien reconnaître combien sa valeur pratique, au-delà du symbolique, s’impose dans une ville coupée en deux comme l’aura été Berlin durant près de trente ans.
C’est dans les décombres de la Seconde Guerre mondiale que se rencontrent Käthe et Gerd. Ayant échappé aux bombardements des alliés autant qu’à la fureur nazie, ils entendent reconstruire un nouveau pays sur les bases de valeurs de solidarité et de partage. À l’initiative de Käthe s’organise un groupe d’intellectuels chargée de transformer le socialisme théorique dans la vie réelle, de créer cette nouvelle façon de vivre ensemble. Autour de Walter Ulbricht, qui compte beaucoup sur l’appui de Moscou, l’équipe suit la reconstruction menée en parallèle des côtés est et ouest de la ville sur des modèles bien différents.
Liz, qui travaille pour les États-Unis, se passionne aussi pour le projet émergeant. Elle va se rapprocher de Gerd qui trouve dans leurs échanges un aspect très stimulant, même si son amour et sa fidélité à Käthe sont mis à rude épreuve lors de ces rencontres avec la belle américaine.
Mais la vie de couple fait aussi partie de ces règles qu’il faut réexaminer. Ne s’agit-il pas d’un réflexe de classe? Et le modèle familial n’est-il pas archaïque? Sur l’île de Rügen, au bord de la Baltique, on imagine un modèle communautaire où, quand les femmes accouchent, elles sont libérées de toute contrainte en confiant leurs enfants à des familles d’accueil. L’idée de Käthe étant de les rassembler par la suite dans un établissement d’élite qui leur offrira les meilleurs professeurs. Dietrich Kramm, le fils que Mareike, une scientifique, aura avec Gerd est le premier à suivre cette nouvelle voie. Mais quand le mur qui sépare la ville s’érige, la mère décide de fuir et de rejoindre les États-Unis en espérant pouvoir récupérer son fils par la suite. Gerd, en tant que cadre du parti et espion, peut poursuivre ses visites à l’ouest et continuer à voir Liz, contact précieux pour de petits arrangements entre «amis», prendre des nouvelles de ceux qui sont passés à l’ouest, transmettre des messages, favoriser tel échange et pour rendre compte du fossé qui se creusait alors. «La force d’attraction de l’Ouest s’instillait au plus profond des êtres, elle flattait toutes les envies, celles qu’on pouvait comprendre, et les plus basses aussi. Un suc vite nécessaire, impérieux, une drogue dans tous ses plaisirs, et l’abattement qui s’ensuivait. Il fallait être fort, penser loin et collectif, et pour lui résister garder en mémoire tant de choses dont on ne voulait plus. Et quand le mal était fait, qu’on avait commencé à y goûter, seule la contrainte permettait de s’en sevrer. C’était l’effort que je faisais, comme un pénitent. De retour de mes incursions, je reprenais corps avec mon camp, je rendais grâce à Käthe de ne jamais abdiquer, — c’étaient des semaines où je lui faisais l’amour plein d’admiration et de reconnaissance, apaisé de beaucoup de doutes, je ne savais si elle s’en rendait compte — , je me démenais au ministère, et regardais dans la rue ces gens pour qui je m’étais battu. Sous cette lumière d’Orient, j’arrivais à me convaincre qu’on y construisait une vie plus raisonnable, qui serait encore là quand les autres seraient de nouveau à feu et à sang.»
C’est à cette époque charnière, où la Realpolitik va prendre le pas sur les utopies que Laurent Petitmangin va déployer son sens de l’intrigue en donnant la parole à Liz. L’Américaine est aussi belle qu’intelligente et adore le jeu du chat et de la souris. Sans vraiment que l’on ne sache qui est le chat et qui est la souris. C’est aussi à ce moment qu’il est question d’un tunnel qui serait creusé sous le mur. Mais chut! Keep your secret secret. Avec cette faculté de relater la complexité des sentiments et des relations humaines qui avait déjà fait merveille dans Ce qu’il faut de nuit, Laurent Petitmangin confirme tout son talent. Mariant une intrigue à la John Le Carré et prenant le contre-pied de Douglas Kennedy qui imaginait dans Cet instant-là une intrigue entre un Américain et une Allemande, il réussit parfaitement ce drame tragique porté par des personnages à la psychologique subtilement décrite.
Ainsi Berlin
Laurent Petitmangin
La Manufacture de livres
Roman
272 p., 18,90 €
EAN 9782358878005
Paru le 7/10/2021
Où?
Le roman est situé en Allemagne, principalement à Berlin. On y évoque aussi Rügen sur la Mer Baltique et les États-Unis.
Quand?
L’action se déroule de la Seconde Guerre mondiale à nos jours.
Ce qu’en dit l’éditeur
Alors que la guerre vient de s’achever, dans les décombres de Berlin, Käthe et Gerd s’engagent dans la construction du monde nouveau pour lequel ils se sont battus. Ils imaginent un programme où les enfants des élites intellectuelles, retirés à leurs familles, élevés loin de toute sensiblerie, formeraient une génération d’individus supérieurs assurant l’avenir de l’Allemagne de l’Est. Mais, à l’ouest du mur qui s’élève, une femme a d’autres idéaux et des rêves de renouveau. Liz, architecte américaine, entend bien tout faire pour défendre les valeurs du monde occidental. Quand Gerd rencontre Liz, la force de ses convictions commence à vaciller…
Ainsi Berlin, second roman de Laurent Petitmangin, confirme l’immense talent de son auteur pour sonder les nuances et les contradictions de l’âme humaine. Avec son héros tiraillé entre deux femmes, ballotté par l’Histoire, se tenant entre deux facettes de Berlin, deux mondes, l’auteur dessine le duel entre sentiments et idéaux, un combat éternel mené contre soi-même.
Les critiques
Babelio
Lecteurs.com
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Blog Surbooké
La Boîte à M’Alice: rencontre avec Laurent Petitmangin à l’occasion de la parution de Ainsi Berlin © Production Moselle TV
Les premières pages du livre
« Le programme Spitzweiler a été mis au jour en 1991 lors de l’accès aux archives déclassifiées de la RDA (second lot). Il avait pour objet d’assurer à l’Allemagne de l’Est un vivier de scientifiques à même de rivaliser avec ceux du grand frère soviétique. Quel qu’en soit le prix. Certains noms ont été changés.
Prologue
Il me tomba littéralement des bras. Un jeune gars, sûrement plus jeune que moi de quelques années, c’était difficile à dire, la guerre compliquait tout, la lecture des visages aussi, et le sang qui versait de son cou en jets saccadés achevait de le rendre sans âge. Son corps, je le ceinturai plusieurs minutes, pour l’empêcher de s’effondrer, une drôle d’impression, une drôle d’idée là où on était rendus. Un corps qui me semblait proche, la chaleur d’un frère, il n’était pas si lourd, mais ce fut ma tête, prise d’un soudain dégoût, qui commanda de le lâcher.
Je m’accroupis quand même à côté de lui, je lui dis « attends », et juste ce mot que je répétai plusieurs fois, comme s’il suffisait à tout enrayer. Je l’embrassai, maladroitement, sur le front, vaine excuse, je mâchurai le sang sur sa chemise. Je restai encore, je toussai et déglutis, moi qui pouvais encore le faire, je crachai poudre et poussière, tout ce que nous venions de vivre, ces quelques minutes essentielles et celles qui avaient précipité l’instant, l’acmé d’une journée comme tant d’autres déjà, et je me sauvai, car cela ne servait plus à rien de rester.
1.
Je rencontrai Käthe Spitzweiler pendant la guerre, d’abord dans la Rote Kapelle, puis nous nous retrouvâmes dans le groupe Neubauer. Nous étions tous deux rédacteurs, elle avait une écriture de chien, mais de belles idées. Je m’occupais de la distribution des tracts dans les milieux chics de Berlin, c’était dangereux, beaucoup n’hésitaient pas à appeler la police quand ils nous voyaient, mais de temps à autre une femme se manifestait, voulait nous aider, et nous donnait un petit tableau ou de l’argenterie, qu’on aurait toutes les peines du monde à refourguer à bon prix. Elle nous demandait de bien retenir son nom, et celui de ses enfants. Parfois elle nous les présentait :
– Voyez, monsieur, il faudra vous souvenir de lui. Et de sa sœur. Ils n’ont rien fait. Voilà, monsieur, c’est de bon cœur, allez-y maintenant, ceux du troisième vont revenir, et ne vous aiment pas.
Käthe Spitzweiler sortait rarement. Elle venait chaque jour, en prenant soin de changer ses horaires. Parfois pour une petite heure. Il était impossible de savoir ce qu’elle faisait par ailleurs. Jamais elle n’acceptait de se promener. Trop dangereux. « C’est mieux comme cela. » J’ai beau chercher, je n’ai guère d’autres souvenirs de cette époque, je ne pourrais dire si les étés furent chauds ou froids, je me rappelle quelques journées étouffantes, et ses longues jambes. Des jambes très pâles, magnifiques.
Nous nous perdîmes de vue quand les têtes du réseau furent arrêtées. Il devenait trop risqué de revenir au local. Je repassai à quelques reprises dans le quartier, je crus la voir une fois, mais elle n’était pas seule. Peut-être avait-elle été prise, retournée, elle pouvait servir d’appât, alors je taillai mon chemin.
À la fin, je sortais uniquement à la nuit tombée, vers les dix heures, malgré les bombardements. Ces tonnes de ferraille qui s’abattaient sur la ville, j’en étais à la fois content et terrorisé. Berlin s’effaçait petit à petit. Dans un magma flou, où les détails se perdaient. Ne restaient que contrastes violents, collectifs, absolus. Là, un mur encore debout s’opposait à la chute de tout, mais on savait que ce n’était que sursis, et que demain lui aussi serait à terre.
Durant ces nuits, je me parlais à petits mots pour conjurer le sort, dans un flot incessant d’injonctions, de grossièretés, et de prières :
– Va pas craquer maintenant, bordel, ce serait idiot. Encore deux minutes à découvert, et après ça devrait être bon. Après le croisement, crois-moi, tu seras à l’abri. Allez, bouge-toi maintenant, bouge-toi ! Reste pas comme ça, c’est un coup à choper la mort.
Ou encore :
– Qu’est-ce qu’il fabrique ce tordu ? Il me revient pas. Tiens-toi prêt, Gerd, bordel, tiens-toi prêt à le buter !
Je ne cessais de soliloquer, je m’en remplissais la tête de ce babil, et la seule fois où je crus pouvoir m’en passer je me pris une balle dans l’arrière de la cuisse. Pas la balle en direct, son ricochet. Ma chance. Je n’ose imaginer ce qu’un impact à bout portant aurait donné, il m’aurait sectionné la jambe, et plutôt salement, il en aurait fait une bouillie.
Je dus rester longtemps alité, pris de fièvre pendant tout ce temps, à me demander si ma jambe avait été bien récurée. « On n’a pas été obligés de la couper, vous devriez vous en souvenir », me dit l’infirmier quand je me plaignis trop de la douleur. Un « d’ailleurs, qu’est-ce que vous fichiez dans ce coin » acheva de me convaincre de la boucler.
Dès que je fus en état d’arquer, je repris mon rôle de facteur avec plaisir. Je me déplaçais plutôt vite pour ce que j’avais à faire, et cette blessure me semblait un tribut honnête à la guerre, une autre façon, ma foi, de conjurer le sort.
Je ne garde aucun souvenir de mes trajets, toutes ces cours et ruelles qui étaient autant de chausse-trappes. Quelle importance avaient ces messages qu’il fallait livrer sans tarder à tel groupe de résistants ? Je ne me posais pas de questions, je prenais les courses avec plaisir, soulagé qu’on me demandât uniquement de faire circuler ces papiers. Tenir une arme, aller au corps à corps, je l’avais fait, c’était encore autre chose. J’accomplissais mes missions comme le bon nageur que j’étais, dans la coulée, en apnée, en évitant surtout de trop réfléchir.
Les détonations, ça je m’en souviens, le bruit si particulier d’une bombe, ce sifflement, et l’onde, longue à venir, pourtant inexorable, avec tout ce qu’elle charriait d’immeubles et de vies démolis. Le son de la guerre, je me le rappelle, pas les images.
Le son de la guerre, et celui de cette école de musique. Je l’entendais de ma chambre. Les cours démarraient en fin d’après-midi, une trêve avant le fracas de la nuit. Des sons clairs et apaisés de flûte, de clarinette parfois, sortaient de cet appartement. Ainsi des parents continuaient d’envoyer leurs enfants apprendre la musique. Qui étaient ces gens ? Que faisaient-ils de leurs journées ? De quel camp étaient-ils ? Leurs enfants se montraient doués, les sons beaux tout de suite, pas d’ânonnement, comme s’il fallait se dépêcher d’être juste. Un son qui traversa la guerre, survécut aux raids anglais et américains, et qui s’arrêta d’un coup, sur un des tout derniers bombardements russes, quand leurs Iliouchine II anéantirent le quartier.
C’était un drôle de sentiment de voir ces avions, de souhaiter le ravage de la ville, car il n’y avait plus d’autre solution pour gagner la guerre, et d’espérer que, le soir encore, il y aurait des nuées pour envahir notre nuit, et qu’elles éventreraient, quartier après quartier, la bête. Je me persuadais, dans une grande sottise, que ceux qui devaient être sauvés, Käthe, les camarades, ne seraient pas touchés, comme si la foudre choisissait là où elle tombait.
2.
Je retrouvai Käthe après la guerre, au printemps, à la résidence d’Ulbricht. Nous étions encore de jeunes cadres du Parti. La résidence était magique. Ulbricht passait beaucoup de temps à Moscou, et n’y revenait qu’épisodique¬¬ment. Il nous recevait dans le jardin, magnifiquement entretenu, qui donnait sur la Spree et ses glycines. Nous n’avions pas encore installé les chevaux de frise qui masqueraient l’autre berge.
C’étaient des après-midi d’impressionnistes. Il faisait léger. Ulbricht nous débriefait les intentions des camarades, mais nous passions une grande partie de l’après-midi à boire des citrons pressés – ils étaient un peu verts, ces citrons de Batoumi, mais nous en raffolions ! – et à nous féliciter du temps, de la chance insigne que nous avions. D’être là, du bon côté. Allemands victorieux. Le Berlin en ruine, nous l’acceptions, ce n’était pas nous. Et quand le soir, pour rentrer, nous traversions la ville ravagée, nous n’avions que peu de peine pour nos parents et pour tous ceux qui l’avaient voulu ainsi.
Chacun avait sa place autour de la grande table, nous les jeunes étions aux coins, un peu en retrait. Käthe me faisait face à l’autre bout de la diagonale. Elle haussait souvent les yeux. Ou bâillait. J’étais le seul à la voir. À la fin de l’après-midi, nous prenions des barques, j’allais avec Käthe, « les jeunes ensemble ! » Nous n’étions guère moins âgés que les autres cadres, quatre, cinq ans peut-être, mais nous étions les jeunes.
Käthe me fascinait par son indolence, son mépris des conventions, par ses bâillements fréquents qu’elle ponctuait d’une petite musique, trois petits tons tout discrets. Elle parlait peu, avait des idées radicales sur les changements qu’il convenait de donner à notre pays et, surtout, ne s’embarrassait jamais de rien justifier de ses idées. Mais le charme opérait. Et chaque après-midi où elle ne pouvait venir à la résidence résonnait comme un jour creux, totalement perdu.
L’envie d’elle s’installa petit à petit. Je commençai à l’aimer pour tant de raisons, aucune de celles qu’on voyait au cinéma, ni dans les livres. Je l’aimai d’abord comme une grande sœur intrépide, un rien délurée, dont j’espérais qu’elle me montrât la vie. Une grande sœur que je regarderais bientôt avec insistance, dont je découvrirais le corps, et l’ambiguïté qui l’accompagnait. Ce corps, échappé de la guerre, tendu, presque raide parfois, reprenait vie et féminité. Le corps roide d’une Jeanne aux traits fins, comme les Jeanne devaient l’être, comme l’était celle de Schiller. Ses sentences, ses critiques étaient parfois adoucies d’un sourire ou de mots un peu plus doux, un chaud et froid qui fouettait le sang et plaisait aux hommes. Je l’aimais aussi parce que les autres la désiraient, c’était une vérité un peu triste, mais qui n’enlevait alors ni à mon admiration ni à mon amour.
Käthe travaillait à l’orchestration des Trümmerfrauen, les femmes des ruines. Qui allaient des années durant nettoyer les décombres… »
Extrait
« La force d’attraction de l’Ouest s’instillait au plus profond des êtres, elle flattait toutes les envies, celles qu’on pouvait comprendre, et les plus basses aussi. Un suc vite nécessaire, impérieux, une drogue dans tous ses plaisirs, et l’abattement qui s’ensuivait. Il fallait être fort, penser loin et collectif, et pour lui résister garder en mémoire tant de choses dont on ne voulait plus. Et quand le mal était fait, qu’on avait commencé à y goûter, seule la contrainte permettait de s’en sevrer.
C’était l’effort que je faisais, comme un pénitent. De retour de mes incursions, je reprenais corps avec mon camp, je rendais grâce à Käthe de ne jamais abdiquer, — c’étaient des semaines où je lui faisais l’amour plein d’admiration et de reconnaissance, apaisé de beaucoup de doutes, je ne savais si elle s’en rendait compte — , je me démenais au ministère, et regardais dans la rue ces gens pour qui je m’étais battu. Sous cette lumière d’Orient, j’arrivais à me convaincre qu’on y construisait une vie plus raisonnable, qui serait encore là quand les autres seraient de nouveau à feu et à sang. » p. 109-110
À propos de l’auteur
Laurent Petitmangin est né en 1965 en Lorraine au sein d’une famille de cheminots. Il passe ses vingt premières années à Metz, puis quitte sa ville natale pour poursuivre des études supérieures à Lyon. Il rentre chez Air France, société pour laquelle il travaille encore aujourd’hui. Grand lecteur, il écrit depuis une dizaine d’années. Après Ce qu’il faut de nuit, premier roman salué par de nombreux prix, il publie Ainsi Berlin. (Source: La Manufacture de livres)
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