Maryse Wolinski.
D'autres succès suivront, "Le Maître d'amour" (Flammarion, 1992), "Lettre ouverte aux hommes qui n'ont rien compris aux femmes" (Albin Michel, 1993), "La Femme qui aimait les hommes" (Albin Michel, 1998), "Chambre à part" (Albin Michel, 2002).
Après la mort de son mari, Maryse Wolinski lui a consacré quatre livres, poignants.
- "Georges, si tu savais" (Seuil, 2015, lire ici), écrit dans la foulée de l'attentat
- "Chérie, je vais à Charlie" (Seuil, 2016), dont le titre reprend les derniers mots que le dessinateur a lancés à sa femme le matin du 7 janvier
- "Le goût de la belle vie" (Seuil, 2018), le récit des quarante-sept années passées aux côtés de Wolinski
- "Au risque de la vie" (Seuil, 2020), où .Maryse Wolinski raconte, au moment où devait s'ouvrir le procès aux assises de l'attentat perpétré contre Charlie Hebdo, sans concession, sa traversée chaotique des cinq dernières années, la douleur de l'absence, l'impossibilité de la résilience et l'irruption de la maladie qui la condamne à un sursis perpétuel.
Assurément, là où ils sont, Georges pourra à nouveau semer partout les post-it qu'il écrivait à l'attention de Maryse. A la BBC, Maryse Wolinski expliquait que leur "ingrédient secret était l'humour" et évoquait un "mariage passionné". "Nous nous sommes vraiment aimés jusqu'à la fin", ajoutait-elle. "Les jours où nous ne nous voyions pas, il me laissait des Post-it. Ils disaient "J’ai fait ceci ou cela aujourd'hui", ou "J'embrasse ton adorable sourire". Elle expliquait aussi qu'elle avait affiché ces petites notes partout dans son appartement. "La dernière chose que je vois avant de me coucher dit "Bonne nuit ma chérie". La vue de ces mots qu'il m'a laissés m'aide à faire face", disait encore la veuve de Georges Wolinski.
Georges et Maryse Wolinski. (c) SIPA.