Je pensais t’épargner de Pétronille Rostagnat

Par Caroline @Lounapil
Je pensais t'épargner de Pétronille Rostagnat,

Publié aux éditions Marabout (Black Lab),

2021, 336 pages. Une fillette est trouvée morte dans le coffre d'une automobile. Le père, accusé de maltraitance par son épouse, est soupçonné du crime. Très vite, la commandante Laroche, qui dirige l'enquête, réalise que l'affaire est loin d'être simple. Surtout lorsque l'avocate Pauline Carrel se saisit du dossier. Un quête de la vérité qui va confronter les enquêteurs aux tabous les plus redoutés. Alexane Laroche est commandante de police au 36. On l'appelle un jour car on a retrouvé le corps sans vie d'une fillette dans un coffre de voiture. Très vite, Alexane soupçonne les parents d'être maltraitants. Mais les apparences sont trompeuses et la vérité sera plus difficile à faire éclater...

Avec ce thriller, Pétronille Rostagnat s'attaque à un thème qu'on voit peu en littérature, un tabou même de la société. Dès les premières pages, le lecteur est happé par cette intrigue sordide. Qui a pu maltraiter cette fillette? Qui l'a abandonnée dans ce coffre? Alexane va tour à tour soupçonner le père puis la mère. L'autrice prend plaisir à nous égarer sur des fausses pistes croisant les points de vue: celui d'une mère terrorisée ou encore d'un père aux abois. A nous de lire entre les lignes et de ne pas nous égarer.

Parallèlement, on suit Pauline Carel, célèbre avocate, qui va prendre la défense d'un des accusés, en guise d'expiations de ses démons intérieurs. Pauline et Alexane vont se croiser dans cette affaire. A chacune de défendre son point de vue, qui diffère bien évidemment.

Si j'ai pris du plaisir à suivre cette enquête, j'ai cependant été moins convaincue par sa fin qui m'a paru trop invraisemblable. C'est vraiment dommage car la plume de l'autrice est addictive, fluide, sans concession et je prendrai plaisir à découvrir ses prochains romans. " Je pensais d'épargner " est un thriller haletant qui s'attaque à un tabou de notre société. Pétronille Rostagnat manie le verbe avec facilité pour nous entraîner dans une enquête sordide...