L'Empire Secret, ça vous dit quelque chose? Un peu dans le genre de l'Hydra, mâtinés de Ku-Klux-Klan, les membres de cette secte criminelle se baladent cagoulés et portent un numéro d'appartenance sur leurs chasubles. Ils trament dans l'ombre, et jamais rien de bon. On les retrouve dans une saga en six parties, publiée à l'époque dans les pages de Strange, la mythique revue Lug/Semic. Au States, Round Robin sera présenté à un rythme bimensuel en 1991, et ce sera l'occasion pour Al Milgrom de laisser à David Michelinie, le scénariste habituel de la série Amazing Spider-Man, le temps de souffler et de préparer ses futures intrigues. En fait, c'est l'editor Danny Fingeroth qui a passé "commande" de ces épisodes, car il souhaitait que Spidey s'acoquine avec des noms en vogue parmi les anti-héros des années 90. Du coup, le tisseur fait équipe avec Moon Knight, Darwhawk, Nova, Night Thrasher (Fighter, en Vf) et le Punisher. Les méthodes de la plupart d'entre eux sont un poil plus expéditives, et ils ont un complexe de culpabilité moins développé. En face d'eux, nous découvrons un ennemi sorti des tiroirs du Cavalier Lunaire. Midnight est un ancien allié de Moon Knight, que ce dernier croit avoir laissé pour mort. Mais le type est costaud, il a survécu, et l'Empire Secret l'a rafistolé, le transformant en un cyborg dangereux et ambitieux. Découvrant ses pouvoirs fabuleux, mais aussi sa nouvelle apparence physique peu engageante, il cherche à prendre le commandement de l'organisation criminelle, tout en haïssant et attendant l'occasion rêvée pour se venger de Marc Spector, coupable de l'avoir hâtivement abandonné sur le champ de bataille. Au passage, il tombe amoureux de son infirmière dévouée, qui derrière ses lunettes de geekette d'hôpital, cache elle aussi son jeu, et se révélera être bien différente de ce que l'on pouvait penser au départ.
Sur ce, Joyeux Noël à toutes et à tous!