Un recueil écrit avec passion avec des sujets qui tiennent à cœur, et ça se ressent.
Au fil de ces pages, vous allez entrer dans les histoires peu communes et pourtant si criantes de réalité de ces enfants de Lorraine et de Bretagne.
Au travers de ces lignes, vous serez immergé dans des morceaux de leurs vies aux contextes familiaux, sociaux et historiques différents les uns des autres.
Parfois tragiques ou comiques, parfois épiques ou banals, parfois heureux ou malheureux, et parfois un peu de tout cela à la fois, les destins, les aventures et les rêves de ces enfants, petits ou grands, jeunes ou moins jeunes, vous feront voyager d'un bout à l'autre de la France, mais aussi, d'un bout à l'autre de vos émotions.
Vous plongerez avec elles et avec eux dans leurs univers, fait de bonheur, de drames, de sentiments, de courage, d'espoir et de désespoir, de rires, de souffrances, de secrets, et de larmes... de tristesse ou de joie.
Ces six nouvelles vous feront rencontrer nombre de personnages.
Dans ces histoires, il y a vous, et il y a moi.
Je voudrais tout d'abord commencer par remercier Frédéric Pussé d'être passé sur mon blog, puis d'avoir suffisamment aimé mon travail pour prendre contact avec moi et vouloir faire un partenariat.
J'en profite pour valider la catégorie n°82 Concernant la plume, je l'ai trouvée plutôt fluide et agréable, mais avec malheureusement beaucoup trop de coquilles, surtout dans la première nouvelle. (Lire un auteur qui est né durant le même mois que vous) du Défi Lecture 2021. Juillet power ! ^^
Concernant la couverture, je ne suis pas particulièrement fan. Certes, le drapeau breton attire l'œil (moi qui aime cette région où j'allais chaque année en vacances lorsque j'étais petite et insouciante... mais ça c'était avant d'être adulte lol), mais je ressens plus un côté historique et/ou de révolte dans cette image. Quelque chose qui collerait plus aux témoignages ou à un essai. (Attention, je parle là d'un ressenti visuel AVANT lecture.)
Frédéric Pussé a une plume incisive et sans détour, sans fard. Ce qu'il a à dire, il le dit. Il a des idées, des valeurs, un mode de vie et de croyances, et tout cela se ressent dans ses nouvelles. Il y a un gros travail de documentation et de recherches, ainsi que beaucoup de passion. Peut-être un peu trop, mais j'y reviendrai plus bas.
Anarchisme : Fondé sur la négation du principe d'autorité dans l'organisation sociale, l'anarchisme a pour but de développer une société sans classe sociale excluant la domination d'un individu ou d'un groupe d'individus. L'anarchisme est un mouvement pluriel qui embrasse l'ensemble des secteurs de la vie et de la société.
Je vais donc vous donner mon avis ainsi que mon ressenti sur chacune de ces six nouvelles. Bien entendu, vous avez tout à fait le droit de passer directement à mon avis global en fin de chronique. ;-)
Le symbole (Ar vuoc 'h)
Yves est un enfant qui voue une passion à sa langue régionale, le breton. Malheureusement, en cette période de première guerre mondiale, le parler et l'apprendre dans les établissements scolaire est interdit. Forte tête ne comprenant pas cette injustice, il va persévérer et reviendra plus qu'une fois chez lui avec, autour du cou, le symbole de sa désobéissance. Mais on aura beau le brider, sa passion pour sa région et sa langue natale restera la plus forte. De Lorraine en Bretagne
Lucie est une petite fille de quatre ans qui vit en Lorraine avec ses deux parents, au début des années 80. La vie pourrait être belle et paisible, mais ces derniers se disputent constamment et violement (sans en venir aux mains pour autant). Seul recours de la petite fille contre sa tristesse : boire du lait. La Bretagne anarchiste (Breizh anok)
Un fils et son père ont quitté leur Lorraine natale pour aller vivre en Bretagne, pays de France dont ils sont tombés amoureux autant pour sa beauté que son histoire et son côté indépendant et anarchiste. D'ailleurs, la révolte pour se libérer du joug de la France est enfin en marche !
Une seconde nouvelle très axée sur la politique et une volonté indépendantiste de la Bretagne envers la France.
La chute est bien trouvée, je ne l'avais pas vu venir.
Une situation familiale bien triste avec un père de droite affirmé pour qui la femme doit rester au foyer pour s'occuper de tout, et le faire parfaitement, tant qu'à faire. Il a la reproche très facile et la boisson aussi. J'ai été très touchée par la quotidien et la tristesse de cette petite fille.
Une chute à la fois triste et heureuse, que j'ai beaucoup appréciée. Le titre est très bien trouvé.
Pour résumer en quelques mots, c'est l'histoire d'un petit breton amoureux de son pays natal et qui, en grandissant, ne pense qu'à lui redonner sa grandeur et sa liberté d'antan.
Une nouvelle (la plus longue) historique romancée qui m'a fait apprendre pas mal de choses sur la Bretagne, sur sa géographie (même si j'ai reconnu pas mal de noms) et son histoire, notamment l'attentat de la mairie de Rennes que je ne connaissais pas. Il y est beaucoup question de politique. Une nouvelle que j'ai trouvé un peu "scolaire" dans le sens où il y a vraiment beaucoup d'informations à traiter en même temps, ce qui peut faire perdre le fil de l'histoire.
On parle beaucoup, dans cette nouvelle, de la langue bretonne. Les personnages principaux parlent breton entre eux, et je trouve dommage de ne pas la retrouver autre part que dans des expressions ou dans les nom de partis politiques. Ne serait-ce qu'avec la toute première phrase. J'aurais aimé lire du breton (et la petite traduction qui va avec en bas de page).
Fils du Metal
Une nouvelle sur l'univers du metal que Clarisse, 14 ans, fait découvrir à son petit voisin et ami, Gaëtan 11 ans, à Algrange, en Lorraine. Une passion va alors naître.
Mais cette nouvelle parle aussi de l'embrigadements de force dans la religion par la famille, les mauvais traitements et le fait qu'un enfant n'ait pas le choix face à la justice lorsqu'il s'agit de sa garde.
On ressent ici l'amour de l'auteur pour la musique. Sa connaissance musicale est impressionnante. Il y a beaucoup de noms de groupes, de discographies, de pochettes d'albums...
J'ai bien aimé mais, encore une fois, je l'ai trouvé un peu trop "scolaire" pour moi, comme la première nouvelle. Il y a trop d'informations à ingérer d'un coup et on finit par perdre un peu le fil.
Le metal n'est pas trop mon univers, même si j'aime bien, dans les groupes cités : Bon Jovi (surtout celle-là), ai accroché à quelques chansons d'Iron Maiden ( ma préférée) et connais Europe, Metallica, AC/DC, Scorpions, Nightwish, Within Temptation, Doors...
Je suis plus metal et rock alternatifs (cliquer sur le nom du groupe vous amènera sur une de mes chansons favorites dudit groupe) : celle-là aussi !), Linkin Park, Staind, Trapt, Thousand Foot Krutch,
Mais, mon groupe préféré reste, sans conteste, Three Days Grace (
Evanescence,
P.S. : L'auteur n'a pas l'air d'aimer Vanessa Paradis... Moi non plus. ;-) Delain,
The Offspring,
Sum 41, Simple Plan, Savage Garden, Fuel, 3 Doors Down... Nickelback ! <3
Le calice jusqu'à la lie
Matthis est un jeune garçon de 6 ans qui vit seul avec sa grand-mère après la mort de ses parents, tués par les nazis. La vieille dame est très gentille et très pieuse, son petit-fils va donc à la messe et au catéchisme, présidés par le père Fourrez. Cependant, l'homme d'Église n'est pas du tout aussi saint qu'il devrait l'être et, dans le village, la loi du silence règne en maître...
Une nouvelle sur les abus sexuels subits par les enfants au sein de l'Église. Une histoire poignante sur un sujet qui ne devrait pas exister (à l'Église ou ailleurs !) ! La fin est parfaitement adaptée et je ne l'aurais pas vu autrement.
Bon, par où débuter... Il y a tellement à dire sur ce recueil...En résumé, j'ai passé un bon moment à lire ce recueil, malgré la présence de nombreuses coquilles et d'un flot d'informations parfois trop important. Au-delà de ça, j'ai aimé la plume agréable, fluide et incisive de l'auteur ainsi que la passion qu'elle laisse transparaître au fil des paragraphes. Ce livre est très personnel et prend pour thèmes des sujets chers à l'auteur comme l'anarchisme, l'envie de liberté, d'indépendance et d'égalité, la préservation du patrimoine régional, Rodemack, la dénonciations des mauvais traitements subis par les enfants... le tout en alternant entre Bretagne et Lorraine.
Rodemack en effervescence
Une jeune femme en vacances part faire une randonnée qui l'amène à Rodemack où une fête médiévale se prépare. Elle nous fait faire une visite touristique presque complète en s'émerveillant de tout ce qu'elle peut y voir.
Ce par quoi je peux commencer, c'est que ce livre est l'auteur. Que je m'explique. Un auteur met toujours un peu de lui dans un livre, c'est normal, c'est son bébé après tout. Ici, cependant, ce recueil de nouvelles est à l'image de son auteur et reflète ses passions, ses convictions, ses envies.
Si vous voulez en apprendre un peu plus sur ces régions, si le mouvement anarchiste vous parle et que vous aimez le metal, ce recueil est fait pour vous ! ^^
Au travers de ces six nouvelles, majoritairement avec des enfants en personnages principaux, il va être question de politique, d'anarchisme, d'envie de liberté, d'indépendance et d'égalité, d'antifascisme, de rejet de la religion, de dénonciations des mauvais traitements subis par les enfants, de préservation de patrimoine régional... Le tout en alternant entre la Bretagne et la Lorraine, deux régions chères à l'auteur, et sur des temporalités qui varient (première Guerre Mondiale, années 80, de nos jours...).
Il y a de belles descriptions des paysages rencontrés, mais aussi beaucoup d'explications géographiques, historiques, politiques et musicales.
L'auteur maîtrise son sujet, ses passions, et veut nous les faire partager... peut-être parfois avec un peu trop d'enthousiasme. Comme je l'ai déjà mentionné plus haut, il y a dans certaines nouvelles un déluge d'informations qui font qu'il y a trop de données à traiter d'un coup et que l'on y perd parfois un peu le fil de l'histoire. Attention, je ne dis pas que ce n'est pas intéressant, que je n'ai rien appris et que je ne trouve pas le savoir et les recherches de l'auteur impressionnants. Je dis juste qu'en avoir trop d'un coup peut rendre la lecture un peu indigeste.
J'ai préféré les nouvelles De Lorraine en Bretagne et Le calice jusqu'à la lie parce que ce sont celles où la politique est moins présente et le flot de données moins important. Mais, au-delà de ça, c'est aussi parce qu'elles sont poignantes et touchent des enfants qui n'ont rien demandé. J'ai aussi beaucoup apprécié Fils du Metal, malgré les nombreuses informations musicales (quand même plus plaisantes que la politique).
Le cadre de Rodemack a l'air super beau et donne envie de la découvrir ! Pari gagné pour l'auteur dont on sent l'amour pour cette cité médiévale dans laquelle il vit maintenant (si je ne me trompe pas).
Le seul bémol, c'est qu'il ne s'y passe pas grand chose (dans la nouvelle, hein, pas à Rodemack ;-) )...
Pour le dévorer, c'est par ici .